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RDC : F. Tshisekedi lève la suspension de l’installation des sénateurs élus

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C’est désormais officiel. Les élus des élus issus des élections du 15 mars dernier dans les assemblées provinciales de 24 sur 26 provinces de la République démocratique du Congo seront installés incessamment.

À cet effet, dans un communiqué de la présidence de la République démocratique du Congo lu ce jeudi 28 mars 2019 sur la Radio Télévision nationale congolaise, le Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, a indiqué avoir pris acte du pré-rapport sur les allégations de corruption relevées autour des élections des sénateurs lui soumis par le procureur général de la Cour de cassation après la réunion de concertation avec les procureurs généraux près les cours d’appel à travers toute la République.

Ainsi, a-t-il fait savoir, que plus rien ne peut empêcher à l’installation du Sénat.

A ce sujet, le président de la République démocratique du Congo Félix Tshisekedi a encouragé et félicité les magistrats pour le travail abattu et réaffirme sa détermination à combattre la corruption sous toutes ses formes.

À quelques jours de la tenue des élections législatives nationales et provinciales à Bénie, Butembo ( Nord-Kivu) et Yumbi dans le Mai Ndombe, en sa qualité de père de la nation et garant du bon fonctionnement des institutions, le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, a dans le même communiqué invité les populations de ce coin du pays à se mobiliser afin d’accomplir dans la sérénité leurs devoirs civiques en se rendant aux urnes ce dimanche 31 mars 2019 conformément au calendrier de la CENI.

Conscient des problèmes auxquels sont confrontées ces populations, précise le même communiqué, Félix Tshisekedi les rassure que toutes les dispositions liées à la tenue effective de ces élections apaisées, notamment des dispositions sécuritaires et sanitaires sont prises afin que lesdites élections se déroulent dans de bonnes conditions.

À titre de rappel, les élections présidentielle et législatives nationales et provinciales avaient été décalées dans les villes de Beni et Butembo ainsi que dans les territoires de Beni et de Yumbi dans le Maï-Ndombe, suite à la maladie à virus Ebola, mais également au motif de la situation sécuritaire peu rassurante.

S’agissant des élections des sénateurs, le FCC par le biais de son coordonateur du comité stratégique, Néhémie Mwilanya, avait rejeté sans ménagement les résolutions de la dernière réunion inter institutionnelle suspendant l’installation des sénateurs élus.

Il relève qu’en tant que cadre de concertation ne disposant d’aucun pouvoir de décision, linterinstitutionelle, elle ne serait fondée qu’à formuler des recommandations aux Institutions constitutionnellement habilitées à prendre des décisions dans les matières ayant fait l’objet de ses délibérations, mais également en se basant de l’article 114, alinéa 1 de la constitution qui stipule que chaque chambre du Parlement se réunit de plein droit en session extraordinaire le 15e jour suivant la proclamation des résultats des élections par la commission électorale nationale indépendante.

MUAKAMU/CONGOPROFOND.NET


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Santé

Une gestion de la Santé Publique à la sauce Congolaise : Monkey-Pox et l’horreur à Masina

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Lorsque l’on évoque les conditions de santé publique en RDC, on pourrait s’attendre à des récits tragiques, à des cris de détresse, à une colère légitime face aux manquements d’un système qui semble avoir oublié son devoir envers ses citoyens. Mais que dire alors de la gestion de la Monkey-Pox au centre Socimex à Masina Quartier 3 ?

Un véritable chef-d’œuvre d’ineptie et d’irresponsabilité qui frôle l’indécence. Imaginez un instant des malades entassés dans une pièce sans fenêtres, sans toilettes, sans urinoirs. Une véritable cellule d’isolement pour les malheureux, où l’on pourrait croire que la maladie n’est pas le seul fléau à affronter. L’odeur, la crasse, le manque d’hygiène sont autant de témoins d’une gestion calamiteuse qui fait frémir.

Si vous pensiez que la maladie était le pire des maux, attendez de voir comment on traite ceux qui souffrent. Le gouvernement congolais, et en première ligne le Ministre de la Santé Roger-Samuel Kamba, semble avoir décidé que la dignité humaine était un luxe dont on pouvait se passer. Il est ahurissant de constater que dans la capitale, au cœur de l’action, des Congolais soient livrés à eux-mêmes.

Des malades qui sont traités comme des animaux, obligés à vivre dans des conditions infra-humaines. Que dire alors de ceux qui se trouvent dans des provinces reculées, dans des recoins inaccessibles ? Si ces malades à Masina sont déjà traités comme des pestiférés, que peut-on imaginer pour ceux qui sont encore plus isolés ? C’est indécent et indigne de notre pays.

On peut légitimement se demander si le gouvernement a seulement un plan, ou s’il navigue à vue, avec une nonchalance déconcertante. Monsieur Roger-Samuel Kamba, ce ministre qui semble avoir pris la santé publique pour une farce, doit se poser la question suivante : où est le respect des droits humains dans cette débâcle ? Le comble est que notre Ministre de la Santé est satisfait de son travail.

Son attitude indifférente, presque désinvolte, en dit long sur la perception qu’il a de sa fonction. Faut-il vraiment qu’il attende que la situation devienne encore plus catastrophique avant d’agir ? La santé des Congolais ne devrait pas être une option, mais une priorité. Il est grand temps que des responsabilités soient établies et que des sanctions soient prononcées.

L’inaction devant un tel désastre est tout simplement inacceptable. Les Congolais méritent mieux que cette gestion calamiteuse, et il est temps que ceux qui sont censés veiller sur leur bien-être soient appelés à rendre des comptes. La santé n’est pas un jeu, et encore moins un terrain de jeu pour l’incompétence. La vidéo devenue virale est révoltante.

Dans un pays où la dignité humaine devrait primer, il est déconcertant de voir à quel point la vie de ceux qui souffrent est traitée avec tant de désinvolture. La Monkey-Pox n’est pas qu’une maladie ; elle est le reflet d’un système qui, à tous les niveaux, doit se remettre en question. Un incompétent est comme un bateau sans gouvernail : il dérive sans but et finit toujours par sombrer.

TEDDY MFITU
Polymathe, chercheur et écrivain / Consultant senior cabinet CICPAR


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