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Politique

RDC : démolition des habitations dans la zone d’exclusion, Cyrille Mutombo confirme la légalité du processus

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La démolition de constructions anarchiques dans la zone d’interdiction de la société Kibali Mines, a récemment suscité de commentaires en sens divers. Pour certains, il s’est agi d’une opération illégale et brutale. Ainsi, pour éclairer la lanterne de l’opinion publique, le Directeur général de Kibali Mines ; Cyrille Mutombo, a déclaré vendredi 5 novembre 2021, au cours d’une interview sur la chaine de radio Top Congo Fm, que cette démolition s’est faite selon les nomes.
Le Directeur général dissipait ainsi tout malentendu sur ce qui s’est réellement déroulé pendant tout ce processus qui date de plusieurs années. A en croire le DG Cyrille Mutombo, toutes les personnes concernées par cette démolition, avant d’être délogées, ont été informées depuis plus d’une année. « Ensuite, un arrêté provincial a été pris depuis le début de l’année 202, et plusieurs communiqués et informations étaient données à ces personnes par une commission mise en place. Elles étaient même invitées à aller sur le site en préparation pour prendre des macarons et avoir des espaces de parcelles. Malheureusement, quelques-unes seulement ont répondu favorablement à cette proposition, tandis que d’autres n’ont pas voulu. C’est depuis le mois de mars que le Gouvernement provincial devrait passer à l’étape supérieure, surtout lorsque vous avez à peine 10% de personnes qui répondent à cet appel » a-t-il expliqué.
Et le Directeur général d’ajouter : « le problème est que ces personnes n’avaient jamais cru que cela allait arriver. Dès lors, nous n’allons pas condamner le Gouvernement provincial lorsque ces personnes ont fait le choix de ne pas répondre à la proposition leur faite, celle d’aller prendre leurs matériels. On ne va pas les forcer, encore moins Kibali qui n’a pas la force de coercition. La solution est que tout le monde doit apprendre à respecter les lois et nous vivrons d’une manière apaisée», a souligné Cyrille Mutombo.
Un dossier conforme au Code minier
Au cours de la même émission, le Directeur Pays, Cyrille Mutombo, a rappelé que la démolition des maisons dans la zone d’exclusion de Kibali Gold Mines a été faite sur ordre du Gouvernement provincial du Haut-Uélé. L’acte a respecté la loi car ces habitations avaient été construites de manière anarchique, a-t-il dit.
A son avis, il ne s’agit donc pas d’une délocalisation brutale, mais plutôt des éductions ayant procédé par des démolitions des résidences illégalement établies, et pour lesquelles un moratoire a été donné par le Gouvernement provincial. « Il faut souligner que ce moratoire a été prorogé plusieurs fois pour cette zone d’exclusion, la zone B établie depuis le mois de mai 2021. D’après le Code minier, en son article 282, il est conféré à un exploitant minier le droit de demander l’établissement d’une zone d’interdiction pour ses travaux miniers. Kibali l’a fait en 2019, et l’a obtenu en 2010 ».
Par ailleurs, le DG Cyrille Mutombo a rappelé que la réinstallation de Kokiza a été faite pour les personnes déplacées qui se trouvaient dans les zones d’exclusion de Kibali. Celles-ci étaient emmenées dans ce site d’accueil. «Nous l’avons fait pour la zone A et la zone B. Il s’en est suivi qu’après cette réinstallation à partir de 2015, des gens ont commencé à construire des maisons et pourtant, nous avions borné cette zone et nous avions même planté des arbres. Nous sommes passés de moins de 50.000 habitants à plus de 500.000 habitants. Toutes ces personnes ne sont nullement des autochtones car elles étaient déplacées entre 2010 et 2014», a-t-il déploré.
Le Directeur Pays de préciser que toutes ces personnes qui s’étaient installées sur ces zones avaient obtenu un nouveau terrain avec des matériaux avant la démolition. «Nous avons vu le Gouvernement provincial agir en responsable. Ils ont préparé un site d’accueil alternatif pour permettre aux personnes déplacées d’être logées. Nous avons-nous-mêmes visité ces sites lorsque nous étions à Durba il y a quelques semaines, et ces sites sont bien lotis. Nous y avons vu des sources d’eau bien installées et de parcelles loties. Et le Gouvernement leur a offert des tôles, du bois et quelques matériaux de construction», a-t-il fait savoir.
Il sied d’indiquer qu’en 2010, la population n’était pas dense à cet endroit, tous les déplacés étaient bien réinstallés. Entre 2010 et 2014, il y a eu un vide à ces endroits là et puis, subitement, entre 2015 et 2019, il a été observé une explosion démographique. La population qui était passée de à plus de 100.000 personnes, s’y est installée sans avoir suivi les lois en vigueur.
Seules les localités de Durba, Mege et Bandayi situées dans le territoire de Watsa, dans la province du Haut-Uélé, sont concernées par cette opération légale.
Kibali Mines qui n’exploite qu’une partie de son gisement, désire désormais étendre ses activités sur d’autres portions pour accroitre sa production. C’est pour cette raison qu’elle recourt à des zones d’interdiction qui lui reviennent de plein droit.

Petit Ben Bukasa/CONGOPROFOND.NET

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Assemblée nationale : Le bureau écarte Christelle Vuanga et Gracien Iracan, Moïse Katumbi sauve la face !

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Le bureau de l’Assemblée nationale a mis fin à plusieurs jours d’incertitude politique au sein du parti Ensemble pour la République. Après examen des candidatures, il n’a retenu que celle de Clotilde Mutita au poste de rapporteur adjoint, écartant ainsi Christelle Vuanga et Gracien Iracan.

Derrière cette décision, c’est une crise de leadership interne qui vient d’être arbitrée. En choisissant Mutita, le bureau acte de facto la légitimité de la ligne officielle du parti de Moïse Katumbi, tout en sanctionnant la démarche solitaire de Christelle Vuanga, perçue comme une tentative de rapprochement tactique avec certains membres de l’Union sacrée.
Ce rappel à l’ordre institutionnel réaffirme la discipline attendue des formations politiques dans un contexte où les ambitions individuelles se heurtent à la logique des blocs majoritaires.

Du côté du pouvoir, la manœuvre s’inscrit dans une stratégie plus large : celle de verrouiller l’appareil parlementaire. La validation sans encombre de la candidature unique d’Aimé Boji Sangara à la présidence de l’Assemblée nationale illustre la mainmise progressive de la coalition au pouvoir sur les postes stratégiques de l’hémicycle.
L’équilibre politique qui en découle confirme la marginalisation des voix dissidentes et consacre la prééminence de l’Union sacrée dans le jeu institutionnel congolais.

Pour Moïse Katumbi, cette issue a une double portée : elle lui permet de préserver la cohésion d’Ensemble pour la République, fragilisée par des tensions internes, tout en évitant un affrontement direct avec la majorité présidentielle, qui contrôle désormais la quasi-totalité des leviers parlementaires.

Tchèques Bukasa

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