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RDC/Beni: la machine à voter toujours un mystère pour la population
À 6 jours de la tenue des élections en République démocratique du Congo, l’utilisation de la machine à voter n’est pas toujours vulgarisée en ville et territoire de Beni. En ville de Beni, par exemple, plusieurs habitants ont fait savoir à CONGOPROFOND.NET ne pas bien comprendre son usage.
«Moi, j’ai déjà expérimenté cette machine à voter, mais je crains pour ceux-là qui habitent les périphéries de la ville et qui ne savent rien sur cet outil. Je pense que le secret de vote ne sera pas respecté, surtout quand on nous dit que ceux qui ne savent pas manier cette machine se ferront guider par certaines personnes au bureau de vote et pourtant on dit que le vote est secret. De quel secret sera-t-il question ?», a indiqué un étudiant contacté par nous.
«Il y a une certaine méfiance dans le chef de la population suite à l’appel des leaders qui contestaient la machine à voter. Leurs bases ne se sont pas trop intéressés à cet outil. Nous pensons que ce report serait l’occasion pour renforcer sa vulgarisation…», a indiqué un adulte habitant de Beni.
Élections: la société civile toujours sceptique
Même si la Commission chargée des élections en RDC confirme la tenue des élections pour le 30 décembre prochain, en ville de Beni dans la province du Nord-Kivu, des doutes persistent sur sa bonne tenue suite à l’insécurité persistante.
Vue la situation qui s’accentue, la société civile de la coordination urbaine de Beni redoute des perturbations du scrutin si les autorités ne prennent pas les choses au sérieux.
Kizito Bin- Hangi, son président, s’inquiète de la virulence des groupes armés pendant le processus électoral.
« Nous sommes entrain de nous poser la question si réellement les élections se passeront en toute quiétude par rapport aussi à la presence massive des militaires dans la ville, au lieu qu’ils aillent poursuivre l’ennemi dans la brousse. C’est d’ailleurs depuis longtemps que la société civile dénonce la présence des groupes armés locaux. Ils ont installé une base près du bureau de quartier Lubahemba et sont visibles au quartier Lyakobo. Les autorités savent, on ne sais pas si elles sont en connivence avec eux. Nous avons toujours dénoncé, ils boivent de la boisson avec la population qui les observe…», s’inquiète t-il.
Delphin Mupanda/CONGOPROFOND.NET
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Maluku/Kinshasa : 12 miliciens Mobondo neutralisés, 2 militaires FARDC tués lors d’affrontements
De violents affrontements ont opposé, le week-end du 20 au 21 décembre 2025, les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) à des éléments de la milice Mobondo dans la commune rurale de Maluku, située à l’est de la ville de Kinshasa.
Le bilan provisoire fait état de douze miliciens neutralisés et de deux militaires des FARDC tombés au combat, selon des sources sécuritaires locales.
D’après les informations recueillies sur place, les combats ont éclaté à la suite d’une opération de ratissage menée par l’armée régulière. Cette opération visait à contenir l’avancée de ce groupe armé, actif depuis plusieurs mois dans les provinces du Maï-Ndombe et du Kwilu, et désormais signalé dans certaines zones périphériques de la capitale, notamment à Maluku ainsi que dans certaines entités de la commune de la N’sele.
La milice Mobondo, souvent présentée comme proche de certaines communautés de la province de Kwango, est accusée par des notables locaux et des organisations communautaires de violences ciblées, de déplacements forcés de populations et d’occupations illégales de terres.
Ces accusations concernent particulièrement les communautés Teke, qui dénoncent une insécurité persistante dans leurs terroirs ancestraux, y compris aux abords immédiats de Kinshasa.
Face à cette situation, la structure « Intellectuels Teke » affirme suivre avec inquiétude l’évolution de ces violences. Elle appelle les autorités nationales à renforcer la protection des civils, à rétablir l’autorité de l’État dans les zones affectées et à diligenter des enquêtes indépendantes sur les exactions signalées.
La structure exhorte également les partenaires internationaux à s’intéresser à cette crise sécuritaire dans l’ouest de la RDC, souvent éclipsée par les conflits armés à l’est du pays.
En attendant, le calme demeure précaire à Maluku. Des mouvements de populations ont été observés après les affrontements, tandis que les FARDC annoncent le maintien de leur dispositif sécuritaire afin d’empêcher toute nouvelle incursion des miliciens Mobondo dans la périphérie de la capitale.
Barca Horly Fibilulu Mpia
