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R.D.Congo : pays ou loterie ? ( Tribune de Christus Martin de Porrès Philos d’Ekosimba)

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Dans le plein milieu du continent d’Afrique, réfléchit et demeure un grand pays qui est la République démocratique du Congo. Un pays dans lequel nous trouvons beaucoup de richesses : artistiques, politiques, scientifiques, naturelles… Pourtant, ce pays est compté parmi les États sous-développés et pauvres du monde. Cela nous pousse à réverbérer à nouveaux frais sur le sous-développement du Congo alors qu’avec les richesses citées, il devait être parmi les grands voire à la tête de l’Afrique. Ayant conscience de cet échec en regardant tour à tour les présidents que notre pays a connus et connait, nous nous sommes posé la question de savoir si la République démocratique du Congo est réellement un pays ou une loterie ? Vous pouvez déjà en amont vous poser aussi la question de savoir si pourquoi ce questionnement ? Bien, c’est évidemment l’objectif que nous nous assignons dans cette étude.

Loin d’être une critique négative des choses ou faire un objet de polémique, notre réflexion se veut une analyse sur la manière dont notre pays la R.D.C est gouverné par nos autorités en général, et sur la manière dont il est rejeté par nous-mêmes, le peuple. Il convient de dire déjà que le pays va mal alors très mal. Pourquoi devons-nous affirmer cela? C’est parce que nous y trouvons toute sorte de crises que beaucoup de pays ne connaissent pas du tout. Alors pour ainsi remarqué, nous ne pouvons plus savoir si la République démocratique du Congo reste toujours un pays digne de son nom.

Dire qu’un pays est défini comme un territoire d’une nation délimité par des frontières et constituant une entité géographique : c’est vrai que pour cette raison, la République démocratique du Congo est un pays. Dire aussi qu’un pays est celui qui a son hymne national : oui, pour cette raison aussi, la R.D.Congo reste encore un pays. Mais dire qu’un pays est un territoire où il n’y a aucune guerre, aucune crise, les normes sont respectées de tous, et appliquées pour et par tous; la dignité humaine est rigoureusement respectée, les peuples sont respectés sans discrimination de famille politique; l’éducation des enfants est bien assurée, le salaire de tous les fonctionnaires, militaires, enseignants est mieux et payé : nous dirons de vive voix que NON, pour cette identification, la République démocratique du Congo n’est pas un pays. Parce qu’en R.D.C. les choses ne se font pas réellement et logiquement comme cela.

Au contraire, nous constatons le non-respect des peuples, les crises: morale, économique, éducationnelle… Nous comptons tant de jeunes orphelins qui ont perdu leurs parents à cause des guerres, nous trouvons au sein de la République démocratique du Congo tant de phénomènes immoraux que nous prenons d’ailleurs le plaisir de nommer et auxquels nous assistons à chaque dernière minute : KULUNA, MUTAKALISATION, UJANA… Ainsi donc, nous souhaitons dire de la R.D.C. une loterie et non un pays.

Rien de si difficile à comprendre, quand nous disons que la République démocratique du Congo est considérée comme une loterie. Certainement nous connaissons bien ce qui signifie une loterie, mais il ne sera pas du tout moins important d’en faire un rappel pour ceux qui la connaissent déjà et d’en donner la signification à ceux qui demeurent ignorants. Le dictionnaire Larousse définit la loterie comme une ” sorte de jeu de hasard où l’on fait des mises, pour lesquelles on reçoit des billets portant des numéros : celui ou ceux de ces numéros qui sortent, lorsque le tirage a lieu, donnent droit à un lot, à la propriété d’un objet “. Voilà à quoi est comparé notre pays la République démocratique du Congo.

Pour le confirmer, il est bien facile de passer en revue la manière dont toutes les élections sont organisées au Congo. Que ce soit les élections présidentielles, ou dans d’autres postes où il faut passer par les élections, nous ne faisons qu’assister et participer à cette loterie que nous prétendons appeler élection. Oui, tout comme dans une loterie, il suffit d’avoir quelques mises pour convaincre toute la population congolaise. Et c’est quoi les mises pour lesquelles l’on peut avoir le billet( considéré comme poste dans ce cas-ci) ? C’est simplement faire preuve d’un peu de sophisme. Autrement dit, avoir de belles paroles ou de belles promesses que l’on ne saura jamais réaliser, pourvu que ce soit simplement ce dont rêve et aura besoin  le peuple. Hormis ces fausses promesses, il est facile d’utiliser les mises de dons: en mettant en œuvre simplement l’argent avec lequel on peut acheter les objets à offrir comme : bassin, pagnes, polo, râteau, bêche et autre pour convaincre tout le peuple. Et surtout si l’on sait bien lui dire, à ce peuple bien-sûr, qu’il aura à chacun un transport.

Dans d’autres domaines de la vie, ici au Congo, les choses se passent pareillement. Parlons de certaines universités et de certains instituts où le passage de classe est devenu négociable moyennant quelque chose en guise de corruption. L’on passe donc de la loterie du pays en général à la loterie au niveau de quelques institutions en particulier. Un pays où la peine de la corruption, du détournement, du mensonge, du viol, de l’injustice, de la maltraitance est négociée par le pouvoir de relations, par le pouvoir d’argent, par l’aveuglement d’une fraternité nourrie par les philosophies machiavélique et hobbesienne du Léviathan observé… Comme ça, Pensez-vous vraiment que le Congo doit demeurer un pays digne de son nom? C’est faux et illogique de dire l’affirmative.

L’accusation de certains est légitime par leur manque de moyens et celle d’autres demeure illégitime ou erreur par le fait qu’ils aient les moyens. Mais, sérieusement nous devons devenir fou pour accepter une telle réalité comme normale, juste et logique. La R.D. Congo une vraie loterie! Les gens meurent sans justification honnête, mais nous souhaitons faire des funérailles majestueux et publiés, après nous nous disons avec fierté que nous sommes un pays! Nous le sommes du point de vue géographique et autres, mais si et seulement si nous tenons compte de certaines choses ou réalités que nous vivons au Congo, ne faites aucun mal à ma voix de dire que nous sommes encore loin d’être un pays.

Ainsi donc, l’invitation est lancée à tout celui qui reconnaît d’avoir dans ses veines coulé le sang congolais, à toutes les autorités politiques, ecclésiastiques, à nous tous citoyens Congolais d’ici ou de la diaspora, de prendre conscience du cadeau reçu de Dieu qu’est notre beau et cher pays. Chers congolais, notre mère patrie, le Congo qui retentit si beau sonorement dans les différentes activités (match, réunion, deuil…) dans son hymne national quand nous chantons: “Don béni, Congo ! Des aïeux, Congo ! Ô pays, Congo ! Bien-aimé, Congo ! ” vient de nous dire qu’elle est malade! Certainement pouvons-nous nous demander si de quoi soiffre-t-elle, notre mère patrie qui est la République démocratique du Congo?

La réponse à cette question apparaîtra claire et vraie à tout celui qui a conscience d’être Congolais et qui a l’amour de son pays. Le Congo est malade, oui c’est vrai. Mais sa maladie provient justement de la corruption, du détournement, du mensonge que nous admettons comme valeur dans notre pays. Comment voulons-nous que notre pays se développe pendant que nous ne savons pas nous aimer les uns les autres? Aussi, pourquoi devons-nous donner de la valeur aux mots comme: tribalisme, démagogie, sophisme… dans notre beau pays? Et, pensons-nous que ce serait une fierté et une joie pour une mère (le Congo) d’apprendre que ses enfants sont tués comme des bêtes à l’Est du pays, d’apprendre que ses filles sont violées sans qu’il ait une réaction qui soit positive ? Donc c’est bien logique que le Congo soit malade !

Une seule façon de guérir la maladie de notre mère patrie la R.D.C, c’est de prendre conscience, chacun dans sa responsabilité en tant qu’autorités politiques, ecclésiastiques et peule Congolais ; pour que tous la main dans la pâte nous repeignions le portrait de notre beau pays. Tel est et sera le serment de liberté que nous léguons à notre postérité pour toujours. C’est-à-dire, le serment de ” débout Congolais unis par le sort, unis dans l’effort “. Oui, le sort d’être considéré comme une loterie, comme un pays sous-développé. Le serment de ” Nous bâtirons un pays plus beau qu’avant Dans la paix “. Donc, nous devons quitter cette considération de notre pays comme une loterie pour que nous disions tous de manière sincère et vraie à notre mère patrie que ” Nous peuplerons ton sol et nous assurerons ta grandeur “. Et ce, le futur ou l’avenir pourra saluer “l’emblème d’or de notre souveraineté“.

Christus Martin de Porrès

Philos d’Ekosimba


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RDC : Signature d’une convention d’assurance entre les ministres des Finances et de l’ESU pour la protection sociale des professeurs

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Le ministre des Finances, Doudou Fwamba Likunde Li-Botayi, et la ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire Dr Marie-Thérèse Sombo ont signé samedi 2 novembre, une convention d’assurance historique, ouvrant un nouveau chapitre dans la protection sociale des professeurs d’universités et d’instituts supérieurs publics en RDC.

Ce partenariat ambitieux vise à garantir des couvertures essentielles, notamment en matière de santé, d’invalidité et d’obsèques, témoignant de l’engagement fort du gouvernement envers ses enseignants.

Pour le Ministre des Finances, cette signature représente la concrétisation d’une promesse tenue au nom du Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.

« La protection sociale n’est pas un luxe, mais une nécessité pour offrir un cadre de travail serein et digne à nos professeurs, artisans de la formation des générations futures », a-t-il affirmé.

Il a également souligné l’importance de poursuivre des réformes qui impactent directement la vie des citoyens, rappelant les avancées comme la gratuité de l’enseignement, grâce à laquelle des millions d’enfants accèdent aujourd’hui à l’éducation, y compris de nombreuses jeunes filles autrefois vulnérables au mariage précoce.

Cette convention incarne une vision claire : celle de bâtir une société qui valorise et protège ses piliers éducatifs, en veillant à ce que chaque enseignant soit soutenu et motivé pour contribuer au développement de la nation.

Willy Theway Kambulu/ CONGOPROFOND.NET


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Bientôt le magazine CONGO PROFOND dans les kiosques à journaux : Simplicité, Pertinence et Découverte