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FC Renaissance : Pascal Mukuna tient mordicus au départ du comité Mandala

Le président du Conseil d’administration du Football Club Renaissance du Congo Pascal Mukuna ne lâche pas prise, après sa dernière sortie médiatique au cours de laquelle il a demandé à la Ligue nationale de football (Linafoot) d’étudier la pétition des joueurs contre l’actuel comité sportif dirigé par Willy Mandala. Le pasteur et évêque de l’Assemblée chrétienne de Kinshasa (ACK) et fondateur du club orange de la capitale tient mordicus à écarter le comité Mandala.
Le vendredi 7 janvier 2022, l’homme franc-parler a réitéré sa demande auprès de la Linafoot. Il a déploré la mauvaise gestion du comité que dirige Willy Mandala, il a fustigé le traitement réservé aux joueurs et a appelé la Linafoot a étudié la pétition des joueurs afin de demettrer le comité en place.
« Ce que nous déplorons avec le comité Mandala, l’équipe est d’abord mal gérée, les joueurs qui peuvent faire que l’équipe gagne sont en train de souffrir. Ils sont entre les mains de quelq’un qui ne sait pas où commencer. Ce comité doit disparaitre. Les conditions des joueurs ne sont pas bonnes. Mais je déplore juste que la Ligue ne privilégie pas l’intérêt des joueurs, même si les gens se réconcilient aujourd’hui ce comité ne fait rien », a-t-il fustigé.
Et il a ajouté : « Renaissance ne peut pas aller au stade avec des motos, ils veulent que cette équipe disparaisse… La Linafoot ne fait pas bien les choses, moi j’ai été victime de cette même Ligue. Je suis en train de lutter pour la bonne marche du club, je lutte pour que le comité fasse bien son travail comme à notre époque. À Lubumbashi, Renaissance a été logé dans un chantier, je ne veux pas voir mon équipe souffrir », a-t-il ajouté.
Notons-le, plus de 30 joueurs de Renaissance ont signé une pétition contre le comité Willy Mandala, en indiquant qu’ils ne sont pas bien traités, et qu’ils veulent le départ de ce dernier. Mais la Linafoot n’a pas encore tranchée sur ce cas et appelle les parties concernées à se mettre autour d’une table pour dissiper les malentendus. Affaire à suivre !
Jolga Luvundisakio/CONGOPROFOND.NET
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Scrabble : Le Luxembourgeois Garcia Ndunga défie l’élite mondiale au Canada

À 49 ans, Garcia Ndunga s’apprête à relever un défi de taille : représenter le Luxembourg lors du 53ᵉ Championnat du monde de Scrabble francophone, du 11 au 18 juillet 2025. Originaire du Grand-Duché mais né au Congo, ce passionné de lettres croisées défendra les couleurs de son pays dans plusieurs catégories, face à des centaines de joueurs issus d’une quinzaine de nations.
Un passionné méthodique et tenace
Membre actif du seul club francophone de Scrabble au Luxembourg, basé à Beggen, Garcia Ndunga n’est pas un débutant dans l’univers du jeu. Régulièrement classé premier au niveau national, ses performances au sein du club lui ont valu son billet pour ce prestigieux rendez-vous international. Il y disputera les compétitions dans les catégories « Élite », « Blitz », « Parties Originales » et « Par Paires ».
« Finir dans les 50 premiers serait un excellent résultat », confie-t-il avec réalisme, mais aussi ambition. Dans la catégorie « Élite », il devra faire preuve de concentration, de vocabulaire étendu et de stratégie : toutes les parties y sont jouées en duplicate, un mode où chaque joueur utilise exactement les mêmes lettres, garantissant une égalité parfaite des chances. Le talent, dès lors, fait toute la différence.
Le « Blitz », quant à lui, reprend les mêmes règles que le duplicate mais en version accélérée : la réactivité est primordiale. Ajoutez à cela les parties originales, avec des variantes surprenantes, et l’épreuve en duo, et l’on obtient un programme dense, exigeant, mais exaltant.
Un visage de la francophonie luxembourgeoise
Garcia Ndunga incarne aussi une diversité précieuse : celle d’une francophonie active, bien vivante au Luxembourg. Originaire de République démocratique du Congo, il représente un visage multiculturel du Scrabble, tout en contribuant à faire rayonner ce sport cérébral dans un pays où il reste encore discret.
« On suppose qu’il y a des joueurs dans des villes comme Esch-sur-Alzette, Dudelange ou Ettelbruck. Mais ils ne savent pas forcément que notre club existe », déplore-t-il. Avec une quarantaine de membres, le club de Beggen, qu’il souhaite voir devenir une fédération nationale reconnue, ambitionne d’élargir son impact au-delà de la capitale. « Une reconnaissance officielle nous permettrait d’organiser des tournois, de mieux nous faire connaître et de dynamiser la pratique dans tout le pays. »
Un rêve en lettres majuscules
Et pourquoi pas un jour viser le sommet ? Garcia n’écarte pas l’idée de devenir champion du monde : « J’aimerais bien, mais cela demande un gros investissement en temps. Pour l’instant, ce n’est pas possible, mais pourquoi pas plus tard », lance-t-il, le regard tourné vers l’avenir.
Son parcours inspire. Dans un univers où les figures médiatisées sont rares, il incarne une passion tranquille, rigoureuse, portée par la conviction que les lettres aussi peuvent faire voyager. Après tout, de Beggen à Trois-Rivières, il n’y a que quelques milliers de kilomètres et quelques bons mots à aligner.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET