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Présidentielle 2023: Depuis sa prison en Ituri, John Tibasima annonce sa candidature à la magistrature suprême !
Il s’appelle John Tibasima Bahemuka. Cet ancien candidat député malheureux a présenté, ce mercredi 12 juin 2023 à Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri, au nord-est de la RDC, sa candidature à la députation nationale. Mais son rêve est plus grand parce qu’il annonce aussi son envie de « briguer le fauteuil présidentiel».
“ Nous avons l’honneur de vous annoncer avec enthousiasme notre décision de nous présenter également comme candidat Président de la République ”, ambitionne celui que l’armée présente comme « co-fondateur du mouvement PISIC entre 1998-2003».
Pour lui, le problème de la RDC n’est pas Félix Tshisekedi ou ses prédécesseurs mais la mauvaise gouvernance.
John Tibasima : un cas particulier
En par-dessus, t-shirt bleu-jaune manche courte, pull entièrement jaune par derrière, synonyme de l’uniforme des détenus, Bahema débarque au bureau de réception et de traitement des candidatures. Ce dernier est locataire de la prison centrale de Bunia depuis 22 octobre 2021.
Arrêté par les services de défense et sécurité, il est accusé de « vouloir unifier tous les groupes armés locaux de l’Ituri en une seule milice ».
Détenu depuis lors, ce fils iturien ne cache pas son ambition de servir le pays. Et veut y arriver, même depuis la prison.
“Les calculs sont bien faits. Tout ira bien. J’ai une équipe sur terrain. Ma candidature à la députation nationale et la présidence ? C’est parce que le pays a besoin de moi”, confie-t-il.
À la prison centrale, après le déploiement des matériels de la CENI, plus de 2000 détenus, citoyens congolais, ont obtenu leurs cartes d’électeurs.
“Le droit civique est réservé à tous le monde, si ce détenu a postulé, donc il est jusqu’ici prévenu”, renseigne une source à la prison centrale de Bunia. Une hypothèse confirmée par la loi électorale n022-029 du 29 juin 2022 qui indique que « sont illigibles à titre définitif, les personnes condamnées par décision judiciaire irrévocable pour crimes de guerre, crime de génocide et crimes contre l’humanité ».
Prévenu le 1er jour, toujours prévenu 2 ans après !
Présenté comme «Cerveau moteur » du mouvement rebelle en gestation dénommé «Union nationale pour le changement intégral », Bahemuka attend jusqu’ici pour être fixé sur son sort après quelques comparutions.
En novembre 2022, sa famille dénonçait et s’inquiétait de la « lenteur », voire « le retard » dans le traitement de son dossier.
Le 10 novembre, Charité Bahemuka Kahigwa, le petit-frère du candidat Bahemuka déclarait à CONGOPROFOND.NET: « ce qui nous inquiète, c’est que le dossier a été déjà pris à délibéré, il y a 7 mois et toutes les parties auraient déjà réuni leur conclusion. Curieusement, on ne parvient pas à comprendre pourquoi ça traine, on ne sait pas si la machine bloque à quel niveau !»
“ Nous devons à ce jour, passer du système décentralisé au système fédéral ”, rêve ce détenu candidat député national depuis l’après-midi de ce mercredi 12 juillet.
Déclaré congolais, ce récidiviste détient également une carte de résident au canada et d’autres pays voisins, indiquait l’armée. La condamnation ou l’acquittement de Bahemuka reste attendu, surtout par sa famille.
Verite Johnson/CONGOPROFOND.NET
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MPOX : Era Congo, filiale de Widlife Works Carbon, organise la riposte à Maï-Ndombe
La RDC fait face à une recrudescence préoccupante des cas et des décès liés au Monkey Pox (Mpox), cette maladie zoonotique transmise par des contacts étroits entre les animaux et les humains, en particulier par les primates et les rongeurs, dans les zones où les interactions entre ces deux espèces sont fréquentes, notamment lors des activités liées à la chasse et a l’élevage.
Connue sous le nom de variole simienne, la montée en flèche des cas de contamination était consécutive, entre autres, à l’état des infrastructures sanitaires souvent dépourvues des équipements adéquats et aussi à la prévalence des contacts étroits entre humains et animaux porteurs du virus.
Parmi les provinces touchées, le Maï-Ndombe, une des province forestières de la RDC et bénéficiaire du projet juridictionnelle de la REDD+. Ce projet porteur d’espoir pour le développement de ce coin de la RDC implémenté par la société ERA CONO filiale de WIDEIFE WORKS CARBON, depuis 2009, à travers le partage de son bénéfice lié à la vente du crédit carbone forestier, apporte son soutien dans la lutte contre cette épidémie, en collaboration avec le ministère provincial de la Santé.
La société est venue en appui, au chef- lieu, pendant plus d’une année avec un lot important des médicaments et aussi dans les postes de sante situés dans la concession. Faisant face aux défis lié à la couverture géographique, à la distribution des médicaments et surtout au traitement, dans le strict respect de la chaine de froid, il a fallu compter sur l’ingéniosité des acteurs de terrain et bien expérimenté pour la cause. Les cliniques mobiles étaient organisées afin de sauver des vies. A ces actions de terrain se sont jointes aussi les campagnes de sensibilisation pour accélérer la réponse à l’épidémie et briser la chaine dans toute la concession et aussi dans la zone du projet.
Dans cette mobilisation de la lutte contre le Mpox, la prise en charge du personnel soignant est aussi assurée.
Pour rappel, la société ERA-CONGO, filiale de Widelife Works Carbon, a toujours apporté son soutien dans la lutte contre les épidémies qui surgissent dans la province. Le cas de la lutte contre la rougeole période, pendant laquelle la société avait procédé aux mêmes types d’actions salvatrices en faveur des communautés locales et populations autochtones pygmées.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET
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