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PDL-145 T de la RDC: « Un développement facticiel ! » ( Lettre ouverte d’Anthony Kinzonzo au peuple congolais)

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« Un Etat qui serait privé des moyens de faire quelques changements, serait privé par cela seul, de ceux de se maintenir  » Edmund BURKE. Depuis sa prise de fonction, le Président Félix TSHISEKEDI et ses Gouvernements peinent sans succès à définir une puissante politique pour sortir le pays du marasme économique et de l’insécurité. Ils ont élaboré un programme de développement local des 145 territoires prétendant à combattre la pauvreté et les inégalités sociales. Il est l’émanation d’un nouveau contrat social qu’on espère voué à plus de réussite que le programme des « Cent jours », « Tshilejelu », « DAIPN », « Nkuadi »,… Ce projet d’un montant total d’environ 1,6 milliards de dollars américains prétend à autonomiser les 145 territoires et sortir 25 millions de congolais de la pauvreté. Ces effets d’annonces de ce programme semblent leurrer aisément la nation tout entière.

 

Nous sommes plongés dans une crise redoutable sur le long terme aussi bien plus dévastatrice pour un avenir sombre de la nation. Étant donné que tous les Gouvernements qui se succèdent jusqu’à ces jours sont en proie à l’addiction du populisme ; l’abrutissement est devenu la loi directrice de notre société parce que ses décideurs préfèrent troquer l’intelligence et l’efficacité contre les intérêts égoïstes poursuivant les profits à court terme. Qui mettent en déambulation l’argent du contribuable congolais. On dirait un complot contre la RDC, dont l’objectif serait de maintenir son économie en état de dépendance totale aux importations; soutenu par les institutions de Bretton Woods avec l’aide des dirigeants du pays qui font de la RDC un déversoir ou une poubelle de la mondialisation.

Observons attentivement les principales actions envisagées par ce programme des 145 territoires de la RDC « pour voir comment il s’agit d’un développement facticiel, préfabriqué ou cosmétique ».

Ainsi pour mettre en œuvre ce programme, le Gouvernement a signé des accords avec trois agences d’exécution notamment: Le PNUD, Le BCECO, La CFEF. Ces trois agences percevront 117,5 millions de dollars, soit 7% du coût global du programme et une provision de 5% pour les études préalables et les imprévus. Soit en tout l’équivalent d’une route asphaltée d’environ 200 kilomètres qui échappe au pays. Ensuite ces agences évoquent des difficultés au niveau des entreprises ; elles ne trouvent pas des entreprises remplissant les critères pour mettre en œuvre ce programme; certainement ce programme sera exécuté par « des entreprises de malettes » avec tous les véritables défis que cela présentent.

Il est évident que la certification des intervenants dans un gros contrat va de pair avec un contrôle renforcé de la solidité des ouvrages pour assurer une qualité optimale des bâtiments, des routes et des ponts. Au regard des économies réalisées, le Gouvernement aurait dû valider les clauses d’un contrat des responsabilités et des obligations de chaque partie, nommément : le maître d’ouvrage, maître d’œuvre et les entrepreneurs afin d’identifier les responsabilités en cas d’incident ou de sinistralité; pour éviter les conflits et les désaccords.

Tout comme vous, nous sommes aussi préoccupés pour le développement des 145 territoires de la RDC ; néanmoins la crainte et les analyses que nous partageons en ce moment sont fondées sur des faits indéniables que rien ne sera mis en œuvre et l’argent du contribuable congolais sera volatilisé ; à l’exemple patent des programmes des Cents jours, Tshilejelu, Daipn, Nkuadi, de l’université officielle de Mbujimayi, de l’école Kalenda Mudishi, du stade Kashala Bonzola, de la route Mbujimayi – Kananga pour ne citer que cela.

Et actuellement le Gouvernement a pris l’option de refinancer sous le sceau du secret plusieurs projets et par-dessus tout, le projet Tshilejelu pour couvrir l’ignominie causée par l’entourage du bonisseur. Nous entendons aussi tout le long de l’année les chants des sirènes de la part du Gouvernement des soi-disant « Warriors » de l’augmentation des recettes budgétaires alors que ce sont plutôt les prélèvements obligatoires du contrecoup direct sur le nouveau code minier; aucun effort pour ce Gouvernement à part les détournements de fonds publics; et jamais on oubliera la mafia de la taxe RAM et la réduction cruelle de la qualité du système éducatif congolais.

Malgré cette augmentation du budget, il existe toujours un contraste saisissant entre les recettes réalisées et les dépenses publiques couvertes; dans la mesure où il y a toujours des grognes récurrentes à cause des impaiements et de la modicité des salaires et surtout pas d’investissements réels d’une portée durable.

« Le seul intérêt de l’argent est son utilisation » pour paraphraser Benjamin FRANKLIN. Ainsi donc l’orthodoxie budgétaire constitue le fondement même de « bonne gouvernance » et par conséquent le principe « d’Etat de droit  » qui passe en premier par le respect strict de la loi budgétaire et non à la délinquance financière qui caractérise les autorités du pays. En conséquence, il apparaît clairement que ce programme de 145 territoires est une vision qui cadre avec un agenda électoral, cherchant à parsemer des chantiers cosmétiques dans tous les territoires pour négocier le vote des populations de l’intérieur du pays en vue d’obtenir un second mandat. Et de cette façon, la RDC perdra une fois de plus l’occasion de poser les jalons de développement durable.

 » On peut tromper une partie du peuple tout le temps et tout le peuple une partie du temps, mais on ne peut pas tromper tout le peuple tout le temps ». Abraham LINCOLN. Certainement, cette génération compte plus des citoyens complets capables de penser par eux-mêmes, de critiquer la tradition et de comprendre ce que signifient les souffrances et les succès collectifs. De cette façon on pourra conclure un pacte social plus juste et plus efficace entre les générations. L’avenir de la nation toute entière est en jeu ; pour que la postérité ne nous maudisse pas dans nos tombes, il faut mettre hors d’état de nuire ces autocrates rapaces et sadiques par voie de suffrage.

Anthony KINZONZO anthonykinzonzo@gmail.com

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Scrabble : Le Luxembourgeois Garcia Ndunga défie l’élite mondiale au Canada

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À 49 ans, Garcia Ndunga s’apprête à relever un défi de taille : représenter le Luxembourg lors du 53ᵉ Championnat du monde de Scrabble francophone, du 11 au 18 juillet 2025. Originaire du Grand-Duché mais né au Congo, ce passionné de lettres croisées défendra les couleurs de son pays dans plusieurs catégories, face à des centaines de joueurs issus d’une quinzaine de nations.

Un passionné méthodique et tenace

Membre actif du seul club francophone de Scrabble au Luxembourg, basé à Beggen, Garcia Ndunga n’est pas un débutant dans l’univers du jeu. Régulièrement classé premier au niveau national, ses performances au sein du club lui ont valu son billet pour ce prestigieux rendez-vous international. Il y disputera les compétitions dans les catégories « Élite », « Blitz », « Parties Originales » et « Par Paires ».

« Finir dans les 50 premiers serait un excellent résultat », confie-t-il avec réalisme, mais aussi ambition. Dans la catégorie « Élite », il devra faire preuve de concentration, de vocabulaire étendu et de stratégie : toutes les parties y sont jouées en duplicate, un mode où chaque joueur utilise exactement les mêmes lettres, garantissant une égalité parfaite des chances. Le talent, dès lors, fait toute la différence.

Le « Blitz », quant à lui, reprend les mêmes règles que le duplicate mais en version accélérée : la réactivité est primordiale. Ajoutez à cela les parties originales, avec des variantes surprenantes, et l’épreuve en duo, et l’on obtient un programme dense, exigeant, mais exaltant.

Un visage de la francophonie luxembourgeoise

Garcia Ndunga incarne aussi une diversité précieuse : celle d’une francophonie active, bien vivante au Luxembourg. Originaire de République démocratique du Congo, il représente un visage multiculturel du Scrabble, tout en contribuant à faire rayonner ce sport cérébral dans un pays où il reste encore discret.

« On suppose qu’il y a des joueurs dans des villes comme Esch-sur-Alzette, Dudelange ou Ettelbruck. Mais ils ne savent pas forcément que notre club existe », déplore-t-il. Avec une quarantaine de membres, le club de Beggen, qu’il souhaite voir devenir une fédération nationale reconnue, ambitionne d’élargir son impact au-delà de la capitale. « Une reconnaissance officielle nous permettrait d’organiser des tournois, de mieux nous faire connaître et de dynamiser la pratique dans tout le pays. »

Un rêve en lettres majuscules

Et pourquoi pas un jour viser le sommet ? Garcia n’écarte pas l’idée de devenir champion du monde : « J’aimerais bien, mais cela demande un gros investissement en temps. Pour l’instant, ce n’est pas possible, mais pourquoi pas plus tard », lance-t-il, le regard tourné vers l’avenir.

Son parcours inspire. Dans un univers où les figures médiatisées sont rares, il incarne une passion tranquille, rigoureuse, portée par la conviction que les lettres aussi peuvent faire voyager. Après tout, de Beggen à Trois-Rivières, il n’y a que quelques milliers de kilomètres et quelques bons mots à aligner.

Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET

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