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Jeffrey M.Loree ( directeur des services régionaux pour l’Afrique du département d’État Américain): ” les médias sont l’un des éléments essentiels de la lutte contre désinformation…”
C’est à l’ouverture, ce lundi 6 mars 2023, des travaux de la formation des journalistes africains sur la désinformation, le fact-checking et la vérification numérique que cet ancien responsable médias et porte-parole des ambassades américaines en Jordanie, en Irak et au Bureau des affaires africaines à Washington, DC, Jeffrey a donné une définition la plus plausible de la désinformation.
Selon Jeffrey M. Loree, : « la désinformation, c’est la manipulation de l’information qui vise à tromper les gens en leur faisant croire le mensonge. Elle peut prendre des nombreuses formes, notamment la propagation des rumeurs, la falsification des documents et la création des fausses nouvelles. La désinformation est souvent utilisée pour manipuler les opinions publiques, semer la confusion, et compromettre la stabilité politique ».
À Loree d’ajouter : « dans le cadre de ce programme, les États-Unis ont travaillé avec des partenaires africains pour renforcer les capacités de leurs médias locaux. Les médias sont l’un des éléments essentiels de la lutte contre la désinformation. Ils peuvent aider à démystifier les fausses informations en fournissant celles qui sont fiables et factuelles ».
Quant à Élodie Martinez, formatrice et coordinatrice mondiale de la formation à l’investigation numérique à l’agence France Presse(AFP ): « la vérification des faits est au cœur du métier de journalisme. Il faut, à cet effet, que les règles de base, en l’occurrence l’impartialité, la transparence et la confrontation des sources d’information, soient respectées pour éviter du coup la perte de la crédibilité et de la confiance des médias par les consommateurs finaux ».
À l’ère du numérique, poursuit-elle, : « les outils d’investigation numérique évoluent, il est indispensable que les journalistes apprennent à les utiliser. L’essence reste inchangée »
Il est important de rappeler que la propagande, les fausses rumeurs et la manipulation (désinformation) existent depuis des siècles. Mais, les médias sociaux amplifient les messages et leurs conséquences, parfois graves dans la vie réelle.
La désinformation a mille facettes. Elle a comme champs d’application, l’environnement, la santé, la politique, les sports, la science et l’histoire.
Autrement appelée l’infox, la désinformation intervient dans les contextes d’élections, de guerre, de migration, de conflits politiques, de crise économique, de catastrophe climatique, de crise sanitaire et catastrophe naturelle.
Une première journée de formation riche en renforcement des capacités des journalistes africains en vérification de l’information, désinformation et investigation numérique, comment procéder à un fact-check et les outils ou opérateurs de recherche et archivage. Toutes ces informations ont été rendues aux amoureux du micro et de la plume par Élodie Martinez, Monique Ngo Mayag et Marin Lefèvre, tous de l’AFP.
Justin-Robben DIASILUA K./CONGOPROFOND.NET
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À la Une
Marche pacifique des magistrats sans affectation (M24) dispersée par la police à Kinshasa
Une marche des magistrats recrutés à l’occasion du concours de 2022 a été dispersée par la police le lundi 16 septembre. En effet, les organisateurs de la manifestation avaient préalablement informé les autorités de la ville, d’après un document parvenu à notre rédaction.
Soulignons que ces collectifs de magistrats ont été brutalement dispersés par la police et que d’autres ont été conduits au camp Lufungula par arrestation arbitraire.
Il convient également de noter que M. Corneil, l’un des candidats magistrats, a été tabassé à l’agonie et conduit à l’hôpital général de Kinshasa pour avoir revendiqué son droit le plus légitime.
Pour rappel, ayant satisfait à un concours organisé en 2022, ces magistrats devraient être nommés par ordonnance présidentielle en avril 2024.
Ces futurs magistrats, appelés aussi M24, évoquent la notion de deux poids, deux mesures, car leurs anciens collègues, devenus aujourd’hui magistrats, n’ont rien fait de spécial pour arriver là où ils sont aujourd’hui. Pourtant, ils ont tous passé le même concours et réussi ensemble.
Ainsi, ces magistrats M24 demandent au président de la République, en sa qualité de magistrat suprême du pays, et au Conseil supérieur de la magistrature, de prendre leur dossier en main afin d’accélérer le processus de nomination.
Elyane Mukuna/Congoprofond.net
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