Connect with us

À la Une

PassportGate: « la RDC ne va pas renouveler le contrat Semlex ! (Marie Tumba Nzeza, ministre des Affaires étrangères)

Published

on

Après une longue période d’interrogations si la République Démocratique du Congo va renouveler ou pas son contrat avec Semlex pour la fabrication des passeports, l’opinion tant nationale et internationale vient d’être fixée sur la question.

« Le contrat de Semlex pour les passeports congolais ne sera pas reconduit en juin prochain » a écrit Kasongo Mwema Yamba Yamba, porte-parole du Chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi ce vendredi 15 mai 2020 sur Twitter.

À lui d’ajouter : « La position de la RDC a déjà été clairement affirmée par Madame la Ministre d’Etat aux Affaires Étrangères Marie Tumba Nzenza ».

En effet, c’est depuis le 7 mai dernier que la patronne de la diplomatie nationale avait fait savoir à Albert Mario Karaziwan, président du Consortium des Sociétés du groupe Semlex basées à Bruxelles, que le gouvernement congolais n’avait pas l’intention de renouveler ledit contrat. D’ores et déjà, une commission conjointe est mise en place pour procéder à l’état des lieux de l’ensemble du système ( infrastructures et logistique) afin d’arrêter les dispositions transitoires avant la fin du contrat.

Bien avant cette mise au point de la bouche autorisée de Félix Antoine Tshisekedi, dans le cadre de la campagne de lutte contre la corruption « Le Congo n’est pas à vendre », cinquante et un (51) citoyens congolais se sont constitués partie civile le vendredi 8 mai 2020 dans l’enquête judiciaire en cours en Belgique contre la société SA Semlex Europe. Le Réseau Panafricain pour la Lutte contre la Corruption (UNIS), la Fédération Internationale pour les Droits Humains et la Ligue des droits humains ont également déposé plainte dans le cadre de la même affaire.

SA Semlex Europe est sous enquête en Belgique pour le deal controversé concernant la fabrication de passeports biométriques congolais. Selon l’agence de presse Reuters, l’enquête porte sur d’éventuels faits de corruption et de blanchiment d’argent. Le Congo n’est pas à
vendre exhorte la justice belge à poursuivre l’enquête jusqu’au bout afin que les éventuelles
pratiques de corruption soient sanctionnées. Elle demande au gouvernement congolais de ne renouveler sous aucun prétexte ce contrat qui arrive bientôt à expiration.

Pour rappel, à $185, le passeport congolais est parmi les plus chers au monde. Sur ce montant,
$60 sont réservés à une société écran dénommée LRPS, qui serait détenue par un membre de
la famille de l’ex-Président Joseph Kabila, selon des documents vus par Le Congo n’est pas à
vendre et des sources proches du dossier.

Par ailleurs, selon Reuters, $700.000 auraient été
versés par des sociétés proches de Semlex sur des comptes d’Emmanuel Adrupiako,
l’assistant financier de Joseph Kabila, et ce dans les mois suivants la signature du contrat en
2015. A ceci s’ajoutent toutes les tracasseries auxquelles les congolais font face lorsqu’ils
souhaitent obtenir leur document de voyage dans les délais raisonnables.

Ainsi, la somme effectivement payée pour un passeport peut largement dépasser les 185 dollars prévus par la loi.

« Ce sont nous, les citoyens congolais, qui payons le prix de ces négociations secrètes au sommet de l’État,” dit Fred Bauma, un des citoyens congolais qui s’est constitué partie civile dans un document parvenu à la rédaction de CONGOPROFOND.NET.

Et d’ajouter : « Nous dépensons bien plus que tous les pays limitrophes de la RDC pour notre passeport.
Nous voulons que la justice belge lève le voile sur ce dossier et sanctionne tout individu ou entreprise qui s’avère coupable de corruption.”
Avec plus de 600.000 passeports vendus depuis l’entrée en vigueur du contrat Semlex, la
société écran suspecte pourrait avoir encaissé plus de $36 millions de dollars.

Le Président Tshisekedi avait promis pendant la campagne qu’il reverrait à la baisse le prix
du passeport,” rappelle Floribert Anzuluni, coordonnateur du mouvement citoyen Filimbi dont plusieurs membres se trouvent sur la liste des parties civiles. « Nous y tenons. Or jusque-
là, nous attendons toujours,” souligne-t-il.

MUAMBA MULEMBUE CLÉMENT/CONGOPROFOND.NET

Spread the love

À la Une

Masina en otage : « 2 Ndoki » défie l’État, la police absente

Published

on

Il avait disparu de la circulation après les opérations « Ndobo » et « Zéro Kuluna » menées par le vice-premier ministre de l’Intérieur, Me Jacquemain Shabani, et le ministre d’État à la Justice, Me Constant Mutamba. Mais aujourd’hui, « 2 Ndoki », redouté chef de gang de Masina-Mapela, est de retour. Plus audacieux que jamais, il profite du relâchement des opérations pour semer la terreur.

Du 19 au 21 avril 2025, ses deux gangs ont braqué deux boutiques sur l’avenue Ngufulu, emportant argent et marchandises sous les yeux impuissants de la population. La nuit du 21 au 22 avril, ils ont récidivé sur l’avenue Lufushi, pillant la boutique d’un retraité qui venait tout juste de toucher son décompte final.

La semaine du 21 au 27 avril a été marquée par des affrontements sanglants entre kulunas sur l’avenue Fatima, le long du rail. Pendant ce temps, les avenues Frontières et Congo, véritables couloirs de l’insécurité nocturne, deviennent inaccessibles dès 22h30.
Un passant rentrant d’une fête, le week-end dernier, a été violemment agressé.
La police, pourtant informée, brille par son absence.

Les bases des kulunas sont connues : avenue Congo, avenue Talu, en direction du fleuve. Là, en plein jour, ils fument du chanvre, en toute impunité.

Jusqu’à quand les autorités vont-elles laisser Masina livrée à elle-même ?
À quand une véritable riposte contre ces hors-la-loi qui narguent l’État en plein jour ?

Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET 

Spread the love
Continue Reading