Actualité
Parution : Bob Bobutaka et Norbert Lubanja parlent primauté entre bibliologie, philosophie et théologie

C’est un énième essai de cet auteur, ce scientifique fécond et érudit. « Bibliologie, philosophie et théologie : quid de primauté », c’est à tout compter le 21e livre du professeur Bob Bobutaka Bateko, un package de connaissances de 366 pages publié depuis le 22 juin 2021 dans la rubrique Philosophie et Sociologie de la Maison d’édition universitaire « Connaissance et Savoirs » en France, qui offre la possibilité aux universitaires de publier leurs projets d’étude et leurs recherches (thèses, mémoires…).
Cet ouvrage, Bob Bobutaka le publie en collaboration avec son ancien étudiant Norbert Lubanja Rugenge. En fait, c’est le maitre qui initie déjà son élève appelé en quelque sorte à prendre le relai. « Cette œuvre de l’esprit est dédiée aux professeurs Matthieu Musey Nina et Etienne Ngangura Kasole pour leur heuristique sur l’interdisciplinarité de la Bibliologie et l’accompagnement inspirateur du schème sur la Bibliologie en République démocratique du Congo », souligne-t-il dans une note au sujet du bouquin.
Le résumé du livre martèle la dimension cognitive de l’étude menée dans le livre, martelant sur la primauté de la bibliologie sur la philosophie et la théologie : « Exploiter la bibliologie, la philosophie et la théologie, dans une approche synergique prônant la recherche fondamentale, est une entreprise d’érudition cognitive complexe ; elle favorise une élévation de la pensée tendant vers la consolidation de l’interdisciplinarité. Ce livre construit un schème pluriel expliquant la primauté de la Bibliologie sur la Philosophie et la Théologie ; pour ce faire, il a été démontré, du point de vue de l’appropriation scientifique, que la philosophie est la science mère, la théologie est la science divine et la bibliologie est la science elle-même ».
Et dans la suite du résumé, on peut lire : « En outre, il a également été question d’expliquer que la bibliologie est un champ de recherche ayant à la fois un état de jouvence éprouvé et vieux de par ses considérations scripturaires. Sur ce, elle exploite l’antériorité des phénomènes relatifs à l’écriture et à lecture qui ont permis le changement du paradigme civilisationnel de l’humanité. Enfin, il sied de noter que les auteurs ont aussi l’exploitation des thèmes tels que l’herméneutique, la scientométrie, l’éditologie, la schématisation, notamment ». C’est donc un ouvrage complexe de ce chercheur des sciences de l’écrit.
Dans son précédent ouvrage de 640 pages intitulé « L’Afrique de la mémoire et la politique documentaire de Djibouti-Nation » et publié en début février 2021 aux Editions universitaires européennes, il mettait en exergue la place centrale de l’Afrique dans l’évolution de la civilisation mondiale grâce à la traçabilité mémorielle, mettant en relief des thèmes prodigieux et étranges comme l’Os d’Ishango, l’écriture hiéroglyphe, l’Université de Tombouctou, l’île de Gorée, la traite négrière, la colonisation, la décolonisation, l’égyptologie et l’africanologie. Il y a aussi parlé du savant grec Platon, des personnalités d’Afrique et d’ailleurs comme Soundiata Keïta, Kimpa Vita, Chaka Zoulou, Albert Einstein, Haïlé Sélassié, Bob Marley et Diallo Telli, etc. « L’Afrique s’explique surtout à travers sa mémoire regorgeant de tant d’éléments probants de la préhistoire et de l’entreprise des pharaons ; elle constitue ainsi le creuset de la civilisation humaine », arguait-il.
Les co-auteurs…
Professeur à l’Institut supérieur de statistique de Kinshasa (Iss/Kin) et à l’Université de Kinshasa (Unikin) et auteur de plusieurs livres, Bob Bobutaka Bateko est Docteur en Sciences de l’information et de la communication (SIC). Son champ fondamental d’investigation scientifique, c’est la bibliologie dans l’épistémologie des SIC. Et il étudie également la corrélation entre la bibliologie, la philosophie et la théologie. Et c’est qu’il présente dans sa dernière recette, en mettant en association son ancien étudiant Norbert Lubanja Rugenge. Ce dernier est prêtre de l’archidiocèse de Bukavu dans la province du Sud-Kivu en République démocratique du Congo. Licencié (Bac+5) en philosophie de l’Université catholique du Congo, et en sciences et techniques documentaires de l’Institut Supérieur de Statistique de Kinshasa. Enseignant de philosophie au Grand séminaire Saint Mbaga Tuzinde de Bukavu, Norbert Lubanja Rugenge s’intéresse à la recherche sur la philosophie de l’histoire et sur la bibliologie comme science de l’écrit et de la communication écrite.
Martin Enyimo
There is no ads to display, Please add some
À la Une
Campagne 2023: Analyse du comportement controversé de la RTNC et le silence du CSAC en période électorale

En période électorale en République démocratique du Congo (RDC), la diffusion impartiale de l’information est cruciale pour garantir l’équité entre les candidats. Cependant, des préoccupations ont été soulevées quant au comportement de la Radiotélévision nationale congolaise (RTNC) et au silence de la Commission de surveillance de l’audiovisuel et de la communication (CSAC). Cet article examine objectivement ces préoccupations et met en lumière les implications sur l’impartialité des institutions et le favoritisme présumé en faveur d’un candidat, en l’occurrence Félix Tshisekedi.
Le rôle de la RTNC en période électorale
La RTNC est la principale chaîne de télévision suivie dans toute la RDC, et en période électorale, son rôle est crucial pour assurer une couverture équitable des candidats. Cependant, des allégations ont été formulées selon lesquelles la RTNC aurait accordé un traitement de faveur au candidat Félix Tshisekedi, en lui permettant d’apparaître en direct, tandis que ses concurrents n’auraient pas bénéficié de la même opportunité. Ces allégations soulèvent des inquiétudes légitimes quant à l’impartialité de la chaîne et son respect des principes démocratiques.
Le silence du CSAC
La Commission de surveillance de l’audiovisuel et de la communication (CSAC) est l’organe chargé de veiller au respect des normes éthiques dans le secteur de l’audiovisuel en RDC. Cependant, le silence abasourdissant de la CSAC face aux allégations concernant le comportement de la RTNC en période électorale est préoccupant. La CSAC a la responsabilité de garantir l’équité et l’impartialité dans la couverture médiatique des élections, et son silence remet en question son rôle et son indépendance.
Implications sur l’impartialité des institutions
Les faits rapportés concernant le comportement controversé de la RTNC et le silence de la CSAC soulèvent des préoccupations plus larges quant à l’impartialité des institutions en RDC. Dans une démocratie fonctionnelle, il est essentiel que les médias publics agissent de manière impartiale et fournissent une couverture équitable à tous les candidats. De même, les organes de régulation doivent faire preuve d’indépendance et d’intégrité pour garantir des élections libres et équitables.
Le comportement controversé de la RTNC en période électorale et le silence de la CSAC face à ces allégations jettent une lumière inquiétante sur l’impartialité des institutions congolaises. La diffusion équitable de l’information et la garantie d’élections libres et équitables sont des éléments essentiels pour renforcer la démocratie en RDC. Il est impératif que des mesures soient prises pour enquêter sur ces allégations, garantir l’impartialité des médias publics et renforcer l’indépendance des organes de régulation. Seule une véritable transparence et un engagement en faveur de l’intégrité permettront de rétablir la confiance du public dans ces institutions clés.
TEDDY MFITU
Polymathe, chercheur et écrivain
There is no ads to display, Please add some