Justice
Parquet de Grande Instance de Kalamu : Le procureur met aux arrêts 3 policiers détachés à la garde
Le Parquet de Grande Instance de KALAMU a mis aux arrêts ce lundi 15 octobre 2018, avec le concours des autorités de la police et par décision du procureur général de la république, 3 policiers attachés à la surveillance de ses cellules de détention provisoire.
En effet, après un an d’enquête et nombreuses dénonciations internes, ces derniers seraient inculpés de complicité d’évasion de plusieurs détenus faisant l’objet d’enquête judiciaire sérieuse. Notamment par l’acceptation de pot de vin.
D’après les déclarations recueillies par CONGOPROFOND.NET, l’alerte de trop sur le laxisme de la justice congolaise, dans la gestion de ce genre de cas, a été sonnée près d’une année auparavant le 18 octobre 2017 par une justiciable en la personne de madame LUTUNDU Isabelle qui a saisi le procureur de la République près le Parquet de Grande Instance à la suite de la disparition inexpliquée de sa protagoniste “une certaine madame BATATAMANA” alors même qu’elle était détenue pour raison d’enquête par décision du parquet en raison des accusations graves dont elle fait l’objet et des risques de fuite.
Le procureur de la République près le parquet de KALAMU soutient que cette situation n’a été qu’un des exemples parmi tant d’autres qui ont permis de mettre en lumière le silence coupable et le manque de rigueur des services de justice en RDC qui peinent à poursuivre sévèrement les fugitifs ! Ce dernier a déclaré mettre en place un système de contrôle récurrent des registres de cellules de détention et aussi des sanctions lourdes en cas de faille du service de sécurité.
De plus, le général de la police nationale Sylvano Kasongo a déclaré lancer très bientôt une brigade de traque des différentes personnes recherchées avec le concours des services de l’ANR en vue de renforcer la surveillance et la tolérance zéro en cas de fuite.
Jolga Luvundisakio/CONGOPROFOND.NET
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À la Une
Marche pacifique des magistrats sans affectation (M24) dispersée par la police à Kinshasa
Une marche des magistrats recrutés à l’occasion du concours de 2022 a été dispersée par la police le lundi 16 septembre. En effet, les organisateurs de la manifestation avaient préalablement informé les autorités de la ville, d’après un document parvenu à notre rédaction.
Soulignons que ces collectifs de magistrats ont été brutalement dispersés par la police et que d’autres ont été conduits au camp Lufungula par arrestation arbitraire.
Il convient également de noter que M. Corneil, l’un des candidats magistrats, a été tabassé à l’agonie et conduit à l’hôpital général de Kinshasa pour avoir revendiqué son droit le plus légitime.
Pour rappel, ayant satisfait à un concours organisé en 2022, ces magistrats devraient être nommés par ordonnance présidentielle en avril 2024.
Ces futurs magistrats, appelés aussi M24, évoquent la notion de deux poids, deux mesures, car leurs anciens collègues, devenus aujourd’hui magistrats, n’ont rien fait de spécial pour arriver là où ils sont aujourd’hui. Pourtant, ils ont tous passé le même concours et réussi ensemble.
Ainsi, ces magistrats M24 demandent au président de la République, en sa qualité de magistrat suprême du pays, et au Conseil supérieur de la magistrature, de prendre leur dossier en main afin d’accélérer le processus de nomination.
Elyane Mukuna/Congoprofond.net
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