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Panthéon congolais: vivement une réflexion sur notre Mémoire collective ( par Bia Buetusiwa, avocat et écrivain)

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Ça en jette, une belle statue du Sphinx, quelque part à l’entrée d’un beau mausolée flambant neuf, petit rappel pharaonique. Une sorte de présence bienveillante. Avec Patrice Emery à l’entrée de Limete, Étienne Tshisekedi prendrait bien place quelque part dans cette ville-chaos, comme deux repères stables dans une cité où le mouvement s’appelle dynamisme et permet toutes les inconstances.

Le prix ? Oups le prix. Ce n’est que deux petits millions de dollars, hein ! Le Lider Maximo était un Grand Monsieur. La statue sera grande et elle doit forcément coûter plus chère que celle de ce maigrichon de Kagame, s’il n’attendait pas sa mort pour se regarder dans le bronze ( peut-être s’offrira-t-il une statue en Colton pour nous narguer ?). Il paraît qu’une visite présidentielle chez nos quasi-voisins éthiopiens coûtent assez cher, des montants quasi-similaires ont été invoqués.
Le traitement annuel du Président honoraire ( en même temps autorité morale « physique et plutôt bien  baraquée » de la force majoritaire au parlement) coûterait plus de deux fois ce montant. Donc pour autant que les coûts des matériaux et les usages du secteur le permettent, il n’y a pas scandale que ce monument coûte ce prix.  Bon évidemment, je vais me contenter d’espérer que les bouts de papier législatif sur lesquels nous avons couché des règles de procédure de passation de marché ont été respectés.

Donc, plus rien à dire ? Circulons ? Euh, non. Je ne suis pas embêté par des funérailles grandioses pour Étienne Tshisekedi, il les mérite. Mais je suis dérangé par l’absence d’une réflexion sur notre Mémoire collective, notre Gestion de l’Histoire et la Place que nous accordons aux grands acteurs de celle-ci dans notre Conscience nationale.
A titre personnel, je pense qu’Étienne Tshisekedi a sa place au Panthéon des hommes à qui le Pays doit honneur et gratitude. Mais je suis embêté que qu’il n’existe aucun repère procédural et « principiel ». Si demain, les descendants de Gizenga ou les partisans de Yerodia réclament une statue publique pour leurs icônes (éventuellement avec leurs sous) qui (et comment) va décider s’ils en ont le droit ou non ?

A mon avis, Monsieur Etienne Tshisekedi doit avoir des funérailles nationales. Mais la question d’un monument (statue) en son honneur, aurait dû attendre une réflexion en profondeur sur ces questions. Nous devons déterminer comment nos hommes entrent dans nos panthéons, comment nous donnons leurs noms à nos avenues, comment nous les enseignons dans les classes de nos petits et dans les auditoires des plus grands, y compris  ces questions pas trop sexy de procédures, « qui décident et comment ».

Voilà, je fais encore mon difficile. Mais c’est parce qu’Etienne, moi, j’en suis totalement dingue et que plus qu’une statue colossale méritée, je lui souhaite d’inaugurer une ère mémorielle nouvelle, qui nous dessinent un imaginaire collectif somptueux et même exubérant, pour celui dont le silence avait marqué Les esprits !

Bia Buetusiwa, avocat et écrivain.

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Horreur à Goma : assassinat de l’artiste révolutionnaire Idengo en pleine journée

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L’artiste musicien révolutionnaire du Nord-Kivu (RD Congo), Delcat Idengo, a été tué par balle, ce jeudi 13 février 2025, dans la ville de Goma, en pleine journée.

D’après plusieurs sources concordantes, cet artiste âgé d’au moins 27 ans a été assassiné par des bandits armés jusqu’à présent non autrement identifiés, à Kilijiwe, zone trouble, au nord de la ville volcanique de Goma.

Il y a peu, le natif de Beni a réussi à s’évader de la prison centrale Munzenze de Goma où il était détenu, lors de l’occupation de la capitale provinciale du Nord-Kivu, par le M23/AFC.

De son vivant, Delcat Idengo s’est démarqué, dans son parcours musical, par des chansons qui interpellent le Gouvernement congolais, dans ce qu’il qualifiait de « mégestion ». Comme conséquence, il a été mainte fois arrêté par les services de l’ordre.

Pour la mémoire, à Beni, Idengo il avait également critiqué l’état de siège. Il avait été arrêté et traduit en justice. Condamné à 10 ans de prison, et envoyé à la prison Munzenze à Goma. Lors de la campagne électorale en décembre 2023, au cours d’un meeting de Félix Tshisekedi, le public avait réclamé la libération de Idengo. Ce qui fut fait quelques jours après.

D’abord libéré, l’artiste est revenu une fois de plus à Beni où il avait enchaîné avec des activités de mobilisation contre le pouvoir qu’il reprochait de ne rien faire pour mettre fin à l’insécurité à Beni et dans l’est du pays. C’est ainsi qu’en 2024, lors d’une manifestation contre la Monusco à Beni, il a été arrêté de nouveau et déféré devant la justice militaire. Sans condamnation, il avait été jeté d’abord à la prison Kangbayi à Beni avant d’être transféré une fois de plus à Goma à la prison Munzenze.

Cedrick Sadiki Mbala/CONGOPROFOND.NET


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