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Onassis Mutombo:  » Les états généraux de la presse ne doivent, en aucun cas, se transformer en rassemblement des journalistes kamikazes « 

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Près de 4 mois après l’organisation des élections à la tête de l’UNPC Kinshasa, le candidat malheureux Onassis Mutombo s’est confié à la presse pour évoquer l’organisation prochaine des états généraux de la presse. Contestant toujours l’actuel leadership à la tête de l’UNPC section/Kinshasa, Onassis Mutombo Mulopwe reste, cependant, attaché aux idéaux défendus, corps et âme, par le défunt président Kasonga Tshilunde.

Convaincu d’un tripatouillage lors de ce scrutin, Onassis Mutombo reconnaît toutefois avoir beaucoup appris de cette aventure qui s’est soldé sans suite puisque, affirme-t-il, l’UNPC s’était arrangée à ne faire triompher qu’un seul candidat. « L’article 26 du règlement d’ordre intérieur de l’UNPC, que la commission de réception des candidatures s’est servi pour nous écarter de la course, stipule que, : « Les candidatures au Comité Directeur sont déposées individuellement ou par des associations membres et doivent comporter : un acte de candidature, dûment signé par le récipiendaire ; une photocopie de la carte de presse en cours de validité ; une preuve d’au moins 15 ans d’exercice de la profession et dans une fonction de commandement pour le Comité Directeur et cinq ans pour les autres organes ». Cet article était mal interprété par la dite commission qui pense poste de commandement veut dire Directeur général (DG), alors que l’ordonnance- loi portant statut des journalistes œuvrant en République du RDCongo du mois d’avril 1981 ne reconnaît pas le Directeur Général comme une fonction journalistique. Par contre, dans son article 9, les emplois de commandement sont : directeur de rédaction ou directeur de l’information ; secrétaire général de rédaction ; rédacteur en chef ; rédacteur en chef adjoint ; secrétaire de rédaction ».

« Heureusement, il n’y pas eu des élections mais un plébiscite », regrette Onassis Mutombo, patron de Arts.cd, premier média numérique des arts et culture en RDCongo.

Des vraies questions restent sans réponses !

Parlant de 100 jours de gestion de celui que la commission a plébiscité, Onassis Mutombo Mulopwe regrette qu’il n’y a pas eu un programme d’actions concret, Jean Marie Kassamba n’a pas changé.
« Quand la fondation est mauvaise, rien de bon ne s’en suivra. Les premières énergies dégagées ont été orientées vers les politiciens. Nous l’avons dit en son temps, le candidat Kassamba ne doit pas avoir la honte, il doit migrer. Les journalistes de Kinshasa attendent autre chose. Pendant ce temps-là, les correspondances sont signées soit sous les manguiers ou dans un local exigu de l’UNPC. Kinshasa doit prêcher par exemple en dotant l’union provinciale d’un siège digne», souligne Mutombo.

« Laver la tête d’un singe, c’est gaspiller du savon » dit-on. « Ceux qui ont plébiscité JMK, ont chanté partout à qui leur pouvaient entendre donnons-lui encore un peu de temps. Oubliant que le temps ne change pas les gens, mais il les révèle. Des questions que je posais avant demeurent encore aujourd’hui : avons-nous un siège ? Il y a-t-il eu déjà des formations ? Combien d’organes de presse visitée ? A ce jour, on ne pense même pas à conscientiser les journalistes en créant même un programme ou un cadre de concertation permanente pour parler de nos problèmes. Aucune initiative de mettre ensemble les journalistes à ce jour. Je vous informe et je confirme ce qu’il appelle mandat va finir tel qu’il a commencé », se rassure-t-il.

Les états généraux en question !

Évoquant les états généraux de la presse annoncé par le ministre de la Communication, Onassis Mutombo salue la détermination de Muyaya qui veut doter la presse congolaise des nouvelles bases solides. D’ores et déjà, il propose que ces assises soient organisées par un comité ad hoc pour permettre à tout journaliste remplissant les conditions d’y prendre part. « Les états généraux de la presse ne doivent pas se transformer en un rassemblement des journalistes kamikazes. Il s’agit ici de l’avenir de toute la profession. Les agitations constatées par ci, les déclarations par-là n’ont qu’un seul objectif : avoir la main mise sur l’organisation de ces états généraux et en tirer les dividendes », pense Onassis Mutombo.

Cette commission qui sera dirigée par un membre du ministère de tutelle, sera composée des représentants des associations des journalistes et va enregistrer les candidatures des participants donnant ainsi un caractère accessible et ouvert à tous. Répondant à une question sur l’organisation de ces états généraux par l’UNPC, il affirme que cette Asbl a montré ses limites. « Confier l’organisation de ses assises à l’UNPC à son format actuel, c’est mettre en péril le métier. L’UNPC doit subir des vraies réformes. Nous avons des propositions, peut-être on va y revenir un peu plus tard, mais il nous faut une commission indépendante pour organiser ses états généraux, c’est une question de vie ou de mort», insiste-t-il.

« Nous proposons une élection anticipée pour aider les journalistes de Kinshasa à prendre leur destin en mains, chassez les kamikazes et les parvenus dans le métier, créer un Ordre véritable des journalistes congolais à l’instar de l’Ordre des avocats, des médecins, des infirmiers, des architectes, etc. Lutter pour que les médias soient subventionnés et le statut du journaliste soit au niveau que le législateur l’attend en le plaçant comme quatrième pouvoir. Parler avec le ministère de l’Enseignement supérieur et universitaire pour un contenu acceptable, révisé et actualisé pour le futur journaliste en évitant des institutions d’enseignement bidon qui naissent comme des champignons avec une formation dépassée et biscornues », propose-t-il.

Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET

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Kinshasa perd une plume d’or : Sénado alias « Général Bowane » s’en est allé

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Kinshasa pleure l’un de ses enfants prodiges. Sénado Mananasi, connu encore sous le nom de « Général Bowane », s’est éteint, emportant avec lui un pan discret mais fondamental de l’histoire musicale congolaise. Auteur, compositeur, parolier de l’ombre, il était pourtant la source lumineuse derrière des tubes devenus cultes dans les années 80 et 90.

Natif de Kingasani, dans le district populaire de la Tshangu, Sénado a été bercé dès l’enfance par l’effervescence musicale de Kinshasa. Vers le milieu des années 1980, il entre dans les orchestres Balafon et Select Musica de Malembe Chant, où sa voix suave et son sens inné de la mélodie le rendent vite incontournable.

Mais c’est surtout par la plume que le Général Bowane se distingue. Il signe en effet « Sai Sai », chanson mythique interprétée par Papa Wemba, devenue un succès planétaire. Un titre qui a traversé les frontières du Congo pour résonner jusqu’en Europe et dans les diasporas africaines. Peu savent que derrière cette pépite, se cachait ce parolier modeste, attaché à sa Tshangu natale.

Sénado a également prêté son talent à de nombreuses formations musicales de Kinshasa. Plusieurs chansons interprétées par le clan Wenge Musica portent sa signature, preuve de son ancrage profond dans la sève artistique qui a nourri une génération entière. Les archives officieuses de la musique congolaise regorgent de ces refrains populaires dont il fut l’architecte discret.

Par ailleurs, il était le grand frère de Chai Ngenge, ancien membre éminent du groupe Wenge BCBG de JB Mpiana. Une fratrie musicale donc, dont l’influence s’étend sur plusieurs décennies de rumba, de ndombolo et de toutes les hybridations qui ont fait la renommée du « son kinois ».

L’annonce de sa mort a suscité une vive émotion parmi les mélomanes, les artistes, et ceux qui, dans l’ombre comme lui, œuvrent à l’immortalité de la culture congolaise. Les hommages affluent, mais nombreux sont ceux qui regrettent que Sénado n’ait jamais reçu de reconnaissance à la mesure de son apport. Comme tant d’autres génies silencieux de la scène congolaise, il s’en va sans disques d’or, mais avec l’or des cœurs.

Son parcours rappelle cruellement combien la mémoire musicale congolaise est souvent injuste avec ses bâtisseurs. Le Général Bowane n’était pas une figure de paille : il était un passeur d’émotion, un faiseur de classiques, un pilier invisible d’une époque d’or.

Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET

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