Provinces
Nord-Kivu : Rebondissement des défis de la résolution 1325 Lors d’une séance de restitution à Butembo
À l’occasion du 24e anniversaire de la résolution 1325, un panel a été organisé ce jeudi 28 novembre 2024, dans la ville de Butembo, à l’Est de la République Démocratique du Congo.
Cette activité ouverte par le maire de la vielle, Mowa Baeki Telly Roger, s’est déroulée dans l’une des salles des réunions de la Fédération des entreprises du Congo (FEC).
Dans son allocution , l’autorité urbaine a démontré que le rôle de la femme dans la recherche de la paix et la sécurité est très nécessaire : « Certes le rôle crucial des femmes dans la prévention et la résolution des conflits ainsi que dans la consolidation de la paix est d’une importance capitale dans la résolution 1325, adoptée par le conseil des Nations-Unies en 2000. Raison pour laquelle, les femmes à tous les niveaux, dans la prise de décision, sont appelées à une participation accrue en matière de paix, de sécurité et de protection des droits des femmes et jeunes-filles, en situation de conflit », a-t-il déclaré.
Pour sa part, Christian Mupika, coordonnateur du secrétariat provincial de la résolution 1323, a relevé certaines avancées de cette résolution, dont la participation de la femme dans la vie publique. Toutefois, il relève plusieurs défis, notamment la persistance des conflits armés à l’Est de la RDC, la masculinité rigide ou hégémonique et la pauvreté. « Il y a des défis où obstacles qui ralentissent ces avancées et c’est notamment la persistance des conflits armés, beaucoup plus à l’Est du pays, qui rendent difficile la localisation de l’agenda femme, paix et sécurité. À côté des conflits armés que nous connaissons tous, il y a encore la persistance de certaines pratiques sociales liées aux dominations, à la masculinité rigide ou hégémonique qui tend à invisibiliser le travail de la femme, la contribution de la femme à la paix et au processus de développement. Il sied de noter aussi, la pauvreté liée aux conséquences des conflits, où les biens, les infrastructures socio-économiques de base ont été détruites par ces conflits récurrents, qui datent de plus d’une trentaine d’années. Voilà autant de défis auxquels nous sommes confrontés et qui font que l’agenda femme, paix et sécurité trouve d’obstacles dans sa localisation« , a-t-il fait savoir.
Les participants à cette conférence-panel ont salué sa tenue. C’est le cas de Maître Maguy Panza, de la Solidarité des associations féminines pour les droits de la femme et de l’enfant (SAFDF), qui pense que le contenu de ces assises va l’aider dans sa mission en tant qu’activiste des droits de la femme. Elle compte restituer tout ce qu’elle a appris à ses copairs.
« C’est qui est a faire, c’est la restitution de ce que nous avons appris. Nous venons des organisations et nous allons en parler aux autres et voir à notre niveau, qu’est-ce que nous pouvons apporter comme contribution en travaillant en collaboration avec le P-DDRCS dans le projet Muda wa Amani« , a-t-elle dit.
Cette cérémonie a connu la participation des acteurs et actrices des organisations non gouvernementales et de la société civile.
Pour rappel, la résolution 1325 a été adoptée par le conseil des Nations-Unies en 2000, dans le but d’associer la femme à contribuer au processus de paix et de sécurité.
Dalmond Ndungo
Provinces
Kasaï : le député national André Mushongo interpelle le VPM Jean-Pierre Lihau sur les conditions précaires des agents de l’État
Le député national élu de la ville de Tshikapa, André Mushongo Mashara, a interpellé le vice-premier ministre en charge de la Fonction publique, Jean-Pierre Lihau, au sujet des conditions difficiles dans lesquelles travaillent les agents et fonctionnaires de l’État dans la province du Kasaï.
L’élu de Tshikapa plaide pour que le ministre Lihau effectue une descente sur terrain afin de constater lui-même la situation préoccupante des services publics dans cette partie du pays.
« La fois passée, j’avais saisi le vice-premier ministre via une question orale avec débat relative à la suppression sur les listes frappées des fonctionnaires de la province du Kasaï, précisément ceux de la ville de Tshikapa. Cette fois-ci, ma démarche est motivée par ce que j’ai vu lors de mes vacances parlementaires de décembre : toutes les divisions provinciales et services publics évoluent dans des conditions inhumaines — pas de tables, pas de chaises. Voilà pourquoi je lui ai demandé de venir à Tshikapa vivre lui-même ces réalités », a déclaré le député Mushongo.
Il affirme que le vice-premier ministre lui a promis une visite prochaine à Tshikapa, visite à laquelle il compte personnellement participer pour lui présenter les réalités locales.
Le parlementaire a par ailleurs rappelé que son combat s’inscrit dans la défense des intérêts de sa base électorale, qui l’a mandaté pour porter sa voix au niveau national.
« J’ai été élu par la population de Tshikapa. En tant que porte-parole de celle-ci, je dois m’imprégner des réalités et saisir les décideurs chaque fois que ça ne va pas », a-t-il ajouté.
Très actif aussi bien à l’hémicycle qu’en dehors, le député André Mushongo Mashara s’impose de plus en plus comme un défenseur constant des intérêts du Kasaï et de ses fonctionnaires.
Faustin Nkumbi | CONGOPROFOND.NET
