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Nord-Kivu : l’église catholique éclaboussée dans une affaire d’achat de diamant à Goma !
La Coopérative Minière Buuma (COMIBU) accuse le diocèse catholique de Goma de refuser de s’acquitter de ses engagements dans une opération d’achat d’un diamant dont la valeur est évaluée à deux millions sept cents mille dollars américains (2, 700,000$).
Dans un mémorandum déposé à l’évêché de Goma, le jeudi 16 septembre 2021, la coopérative Buuma explique que sur commande de Rome, l’église l’avait sollicité en 2017 lui signifiant qu’elle avait besoin des pierres précieuses pour en confectionner des œuvres liturgiques. C’est ainsi que la coopérative minière Buuma avait livré son diamant.
« C’est en date du 13 mars 2017 que notre coopérative, dont les membres viennent de différentes tribus du Nord-Kivu, avait été sollicitée par l’église catholique, à travers l’évêque Théophile Kaboyi, comme quoi l’église à Rome avait besoin des pierres précieuses pour la confection des objets liturgiques. C’est ainsi que, faisant foi en l’église catholique dont beaucoup de nos membres sont des fervents fidèles, nous avons fourni à l’église catholique un diamant d’une valeur de 2.7 000 000 $ à travers la sœur religieuse Mariam Dhedasi recommandée par l’évêque du diocèse de Goma en l’occurrence l’évêque Théophile Kaboyi», rapporte la COMIBU.
Depuis lors, tous les rendez-vous de paiement n’ont pas été respectés par l’église catholique.
Choquée par ce comportement non catholique de la part de l’église, la COMIBU renseigne s’être remis à la justice dans différents cours et tribunaux de la place. « Malgré les éventails de rapprochement, de médiation, des promesses non réalisées, l’église n’est toujours pas soucieuse des tous les dépendants de la société minière Buuma. Cette attitude est en train de ternir à l’image de l’église catholique par l’intermédiaire de certains prélats catholiques», li-t-on dans un document confectionné par les animateurs de cette coopérative opérant au Nord-Kivu.
La COMIBU ajoute qu’à plusieurs fois, les autres membres de l’église ont promis de s’investir dans le dossier pour que le paiement soit effectif, mais l’évêque s’est toujours interposé.
Pour ce faire, la COMIBU en appelle à l’intervention du Saint-Siège, en vue d’atténuer la souffrance que cette dette impose aux fidèles de l’église. « Nous demandons au St Père, le pape François de plaider la cause de ses fidèles qui sont déjà marginalisés par des guerres et autres catastrophes naturelles et que certains représentants de l’église ne devraient pas en rajouter en voulant dévier la mission de l’église catholique », renchérit le mémorandum.
Contacté à ce sujet, Me Dunia Ruyenzi, l’un des avocats de l’église catholique, rejette formellement les accusations portées contre le diocèse de Goma. Il affirme qu’il s’agit plutôt d’une religieuse du diocèse de Bunia, qui avait été arrêtée à Goma. Me Dunia Ruyenzi précise que le TGI a déjà rendu son arrêt et nulle part le diocèse de Goma est impliqué dans ce dossier. « C’est une affaire de Bunia », dit-il.
Il dit regretter de constater qu’au lieu que la COMIBU aille en justice avec le diocèse de Bunia, elle pointe du doigt le diocèse de Goma, qui d’après lui n’est pas concerné par ladite affaire.
Franck Kaky/CONGOPROFOND.NET
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Processus de Luanda : lancement à Goma d’un mécanisme renforcé de vérification du respect du cessez-le-feu
Sous la facilitation de l’Angola, un mécanisme de vérification visant à veiller au respect du cessez-le-feu et détecter les différentes violations qui pourraient être commises par le Rwanda et/ ou la République démocratique du Congo a été lancé ce mardi 5 novembre 2024.
La cérémonie y relative a été organisée à la grande barrière de Goma, en province du Nord-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo. La partie R.D. Congolaise a été représentée par la ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, et son homologue Olivier Nduhungirehe, pour la partie Rwandaise.
Le but est celui d’atteindre les objectifs de l’accord de Luanda, pour la paix dans cette partie Est de la RDC.
« Nous avons tenu à présenter les nouveaux membres du mécanisme avancé aujourd’hui lors de cette cérémonie. Ce qui est très important est dans mon discours et ceux de mes collègues de la RDC est de voir la situation évoluer dans la région des Grands lacs et le respect du cessez-le-feu. Car ceux qui sont dans l’optique de prendre les armes sont dans un mauvais chemin. Nous allons faire de notre mieux pour la réussite du nouveau mécanisme », a assuré Téte António, facilitateur et ministre angolais des Affaires étrangères.
Ont pris également part à ces assises, la représentante spéciale du Secrétaire général des Nations-Unies en RDC, Bintou Keita, le gouverneur de la province du Nord-Kivu, le corps diplomatique, les services techniques de la RDC et du Rwanda, les représentants des confessions religieuses ainsi que des délégués de la Société civile du Nord-Kivu.
Willy Theway Kambulu/CONGOPROFOND.NET
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