À la Une
Nord-Kivu : Lamuka demande au Chef de l’État la restructuration et la redynamisation de la cour constitutionnelle et de la CENI
Invalidation en cascade des députés de Lamuka, cette coalition au Nord-Kivu demande au président de la République de procéder le plus vite possible à la restructuration et à la redynamisation de la Cour constitutionnelle et de la Ceni. C’est l’une des recommandations contenues dans leur déclaration politique rendue publique ce lundi 17 juin à Goma.
Les membres de Lamuka en province craignent que cette situation d’invalidation touche aussi, dans les tout prochains jours, les députés provinciaux. Ils invitent également le numéro Un de la RDC à l’audit du fichier électorale dans sa partie portant proclamation des résultats par les experts indépendants internationaux, les acteurs de partis politiques, les observateurs et les journalistes qui ont joué un rôle important dans ce processus electorale. Cela, dans le cadre de dégager, selon eux, la vérité des urnes, seule solution appropriée à la crise politique au pays.
Lamuka Nord-Kivu dit à la population de cette partie du pays de barrer la route à tout celui qui veut prendre le pouvoir par la force, en appliquant l’article 64 de la Constitution, tel que déjà envisagé par leurs leaders. Ils s’insurgent également contre ce qu’ils qualifient de “restriction de liberté de mouvement”, notamment du coordonnateur de Lamuka, empêché d’après eux, par le pouvoir en place.
En signe de compassion à l’égard de la population et des invalidés, les députés provinciaux des partis politiques de cette famille politique vont sécher quelques séances plénières à l’Assemblée provinciale dans les jours à venir.
Le 30 juin prochain, jour de la commémoration de l’indépendance de notre pays, quelques manifestations de grande envergure sont projetées dans les villes et villages de la province du Nord-Kivu, lit-on dans cette déclaration politique.
Dalmond Ndungo/CONGOPROFOND.NET
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La Banque d’Ouganda réticente à intégrer les francs rwandais et congolais dans ses opérations de change
La Banque d’Ouganda (BOU) a récemment clarifié sa position concernant l’absence de mises à jour régulières des taux de change pour le franc rwandais (RWF) et le franc congolais (CDF). Cette décision, qui soulève des questions dans la communauté financière régionale, repose sur un ensemble de facteurs économiques, réglementaires et pratiques.
Une stratégie axée sur la stabilité économique nationale
Kenneth Egesa, Directeur de la Communication à la BOU, a expliqué que cette approche s’inscrit dans une stratégie plus large visant à préserver la stabilité économique de l’Ouganda tout en maintenant des relations régionales équilibrées. Selon lui, la volatilité historique du RWF et du CDF pourrait introduire des perturbations indésirables sur le marché ougandais si ces devises étaient régulièrement cotées.
“Notre priorité est de garantir un environnement financier stable pour l’Ouganda,” a déclaré Egesa. “Fournir des mises à jour fréquentes sur des devises plus volatiles pourrait envoyer des signaux erronés au marché et potentiellement décourager les échanges et les investissements dans la région.”
Des considérations réglementaires et diplomatiques
La BOU doit également naviguer dans un paysage réglementaire complexe. Les relations économiques de l’Ouganda avec le Rwanda et la République Démocratique du Congo (RDC) sont encadrées par des accords de coopération politique et économique. Dans ce contexte, la publication régulière de taux de change pour le RWF et le CDF pourrait être perçue comme une ingérence dans les politiques monétaires de ces pays.
“Chaque pays a sa propre souveraineté monétaire,” a souligné Egesa. “Nous préférons laisser aux banques centrales du Rwanda et de la RDC la responsabilité de communiquer sur leurs propres devises.”
Une demande limitée et des défis pratiques
La décision de la BOU reflète également la réalité du marché ougandais. Selon Egesa, l’intérêt pour le RWF et le CDF parmi les commerçants et investisseurs ougandais est limité comparé aux principales devises internationales. De plus, la collecte et l’analyse des données nécessaires pour fournir des taux de change précis pour ces devises représenteraient un coût difficilement justifiable au vu de leur impact économique relativement faible sur l’Ouganda.
“Obtenir des données fiables sur ces devises peut s’avérer complexe en raison d’une activité de marché réduite et de normes de reporting variables,” a expliqué Egesa. “Nous ne voulons pas risquer de diffuser des informations potentiellement trompeuses qui pourraient nuire à la crédibilité de la banque centrale.”
Une approche pragmatique pour l’avenir
La position de la Banque d’Ouganda concernant le franc rwandais et le franc congolais reflète une approche pragmatique et stratégique. Tout en reconnaissant l’importance des relations économiques régionales, la BOU reste focalisée sur sa mission principale : assurer la stabilité économique de l’Ouganda et gérer efficacement les ressources du pays.
Cette politique pourrait évoluer à l’avenir si les conditions du marché ou les priorités économiques régionales venaient à changer. Pour l’heure, la BOU continue de se concentrer sur la gestion du taux de change du shilling ougandais par rapport aux principales devises mondiales, tout en surveillant de près les développements économiques dans la région des Grands Lacs.
Claudine N. I.
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