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Nguz A Karl-I-Bond : Âggée Aje Matembo Toto exhume la mémoire du « Grand leader de la fierté katangaise »

Le gotha économico-sociopolitique de l’espace « Grand Katanga » a rendu un vibrant hommage, ce samedi 29 juillet 2023, au leader incontesté de la fierté katangaise, Jean de Dieu Nguz A Karl-I-Bond, ancien Premier ministre de la RDC( Ex Zaïre). Une messe d’actions de grâces a été organisée, à cet effet, en l’église Notre-Dame de Fatima à Kinshasa/Gombe. Cette commeration a été rendue possible grâce à la collaboration entre la famille de feu Nguz A Kal- I- Bond et la « Fondation Katangaise ».
Invité à présenter le personnage à l’honneur, le Pr Toussaint Tshilombo Send a fait savoir que Jean Nguza Karl-I-Bond était un grand homme politique de notre pays. Né en 1938 et mort le 27 juillet 2003 à Kinshasa à l’âge de 64 ans, il a été Premier ministre sous Mobutu du 27 août 1980 au 23 avril 1981, avant de s’exiler en Belgique pour rejoindre l’opposition au Maréchal du Zaïre.
Il a été Premier ministre pour un second mandat du 25 novembre 1991 au 15 août 1992.
Plusieurs fois ministre des Affaires étrangères, durant les années 70-80, Jean de Dieu Nguz a laissé des traces indélébiles lors de son passage à la tête de la diplomatie nationale.
Enfin, le Pr Toussaint Tshilombo a suggéré aux Katangais d’écrire sur leur « fils très attaché à l’unité des Katangais ».
Dans son homélie, le célébrant du jour, Père Yannick Eyenga, a rappelé que pour nous, les chrétiens, la mort est certes triste, mais un moment de sérénité, de confiance et d’espérance, car « c’est la voie pour plénitude de la
Vie éternelle ».
S’inspirant d’un poème de Ben Sirac le Sage, le prêtre a exhorté l’assistance à faire non seulement l’éloge des hommes glorieux qui sont nos ancêtres, mais aussi de garder vivant leurs noms qui doivent rester durant toutes les générations.
» Le parcours de la vie de Nguz ressemble à ces hommes dont Ben Sirac fait l’éloge. Un être humain qui avait, comme nous, un côté sombre, mais un combattant. Nous avons tant besoin de vrais militants de paix, cohésion, justice, paix, des combattants de développement. Ils ne viendront pas du ciel, mais ce sont des gens comme vous et moi. Indignons-nous de l’injustice ! », a-t-il exhorté.
Invité à prendre la parole, Nguz Jr a témoigné qu’il avait un « Père aimant, grand homme politique et d’État » dont il faudrait toujours se rappeler de son héritage fondé sur la passion du pays, le respect, la construction d’un avenir meilleur.
Il a remercié tous les fils et filles du Katanga, plus particulièrement Âgée Aje Matembo Toto, notable de Lubudi, qui a rendu possible cette commeration et dont la Fondation Katangaise l’a porté en juin dernier comme » Baba wa Katanga « .
Enfin, le fils de l’illustre personnage a dévoilé que des célébrations similaires seront organisées dans tout l’espace Katanga, en commençant par la province du Tanganyika, pour se clôturer dans le Haut-Katanga.
Pour la Fondation Katangaise qui s’est associée à la famille de l’illustre disparu, l’ancien Premier ministre, Notable et Icône Katangaise, Jean NGUZ A KARL-I-BOND reste un modèle de courage; qui n’hésitait pas à denoncer le mal d’où il pouvait venir. L’on se souviendra de son ouvrage » MOBUTU ou l’incarnation du mal Zairois », livre publié au plus fort de la dictature Mobutienne.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET
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Kinshasa : Le braqueur « Congo » balance tout et accuse des officiers supérieurs

Pris en flagrant délit lors d’une tentative de braquage ratée à Mont-Ngafula, le tristement célèbre braqueur « Congo » fait des révélations explosives depuis son lit de douleur. Il met en cause plusieurs hauts gradés de l’armée et de la police, accusés d’être les cerveaux de ses opérations criminelles.
Il est allongé au sol, blessé, le souffle court. La vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux montre « Congo », l’un des braqueurs les plus redoutés de Kinshasa, confessant avec une étonnante lucidité les dessous de ses crimes. Ce bandit multirécidiviste, arrêté pour la troisième fois, parle sans filtre : noms, opérations, complicités internes… tout y passe.
Selon ses dires, plusieurs attaques à main armée survenues à Lemba, en avril et juin 2025, ont été organisées par un certain Colonel Ramazani, présenté comme le cerveau de l’opération. Il cite également un commandant Imoti, chef d’escorte, comme celui qui aurait facilité son évasion de l’auditorat militaire le mois précédent, en échange de 1 200 dollars américains envoyés via Mobile Money. « Mon complice Panzu avait pris une arme à un militaire, et moi, je suis allé chercher une moto pour le transporter », confesse-t-il, visiblement affaibli.
« Congo » affirme que lors du braquage d’un shop au terminus de Lemba, ils étaient sept membres du gang, dont lui-même, John, Éric, Samson, Danny, Jonathan, etc. Certains seraient des conducteurs de taxi-motos. Cette même équipe serait responsable du braquage d’une chambre froide à Lemba, d’un autre forfait à Salongo, à la terrasse du boxeur Martin Bakole, etc.
A Lemba, indique-t-il, c’est son complice Panzu qui avait abattu un policier voulant intervenir.
Balançant ses deux autres complices, Éric et Samson, Congo précise qu’ils sont en l’instant en fuite à Mbuji-Mayi, alors qu’un autre est à Boma. « A UPN, c’est une équipe dirigée par Muluba qui est auteur du braquage spectulaire qui y a eu lieu… »,a-t-il déclaré.
Fin de cavale à Mont-Ngafula
Le jeudi 12 juin 2025, le gang a tenté un nouveau coup à Mont-Ngafula, précisément dans le quartier Masangambila, sur l’avenue Tshakwiva. Mais cette fois-ci, leur cavale s’est heurtée à la réactivité des unités de la Police nationale congolaise.
C’est après une course-poursuite engagée sur la route By-pass, à la hauteur de l’arrêt « Bel Air », que la voiture des braqueurs, en mauvais état, est tombée en panne. Une aubaine pour les forces de l’ordre qui ont rapidement maîtrisé la situation. Grièvement blessé par balle, le chef du gang « Congo » a été capturé sur-le-champ.
Les habitants du quartier ont salué la rapidité et l’efficacité des policiers, alors que l’enquête a été confiée aux autorités compétentes.
Des complicités au sommet ?
Les accusations de « Congo » jettent une lumière crue sur l’ampleur des complicités au sein même de l’appareil sécuritaire. Si ses dires sont confirmés, il s’agirait d’un véritable réseau mafieux mêlant criminels de terrain et officiers en uniforme.
La Police nationale appelle à la vigilance et à la collaboration de la population pour faire tomber ces réseaux tentaculaires et rétablir la sécurité dans la capitale congolaise.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET