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Musique

Musique : Le reggaeman « Mista Poa » marque d’une pierre blanche son come-back 

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« Yengele Yengele », « Kwa Nini », « Cheke Cheke », « Tatiana »…, personne ne pouvait imaginer « Mista Poa » loin de la scène musicale. Et « l’absence sur la scène » est désormais une histoire ancienne pour ce fils de Butembo.

Après un passage à vide durant plusieurs années, Mista Poa semble bien repris du poil de la bête grâce, notamment, à son apparition à Beni, au Nord-Kivu, en tête d’affiche de la deuxième édition du festival Tumaini, fin août 2023.

La présence de cet artiste musicien sur ce podium, en plein stade du 15 octobre, pas loin de sa ville natale, a marqué d’une «pierre blanche» son come-back enfiévré. Adulé par les uns et redouté par les autres, « O’mwana wa Bayira » (l’enfant des Nandes) sait qu’il a une mission devant lui : (re) conquérir un public dans un contexte différent.

Entre les studios, maladies et l’insolence, pour renouer avec le succès, Mista Poa veut se « réinventer». Pour lui, cela passe par « se racheter ».

Se racheter, c’est ce qu’il fait dans le titre « Pardon Butembo » et confirme « qu’il va bien physiquement ou mentalement ».

«Je suis désolé Butembo. Je sais que j’ai offensé autant de personnes», reconnaît Mista Poa qui se réclame « prisonnier innocent » dans une autre chanson réalisée à la même période.

Pour un nouveau départ, Mista Poa Kasereka ne fait pas fi du passé. Il menace de faire arrêter « toute personne » qui publiera à nouveau ses « anciens audios » (avec des propos déplacés et certaines attaques personnelles : ndlr).

Avec son sens de l’humour, il crie plus haut, sur la scène du festival Tumaini et comme annoncer son retour : « Ils ont dits que Mista Poa était devenu fou »?

Une opportunité à saisir vite

Après cette véritable traversée du désert, Mista Poa s’active pour repartir. Il travaille déjà sur un album et pas n’importe lequel.

Dans une interview exclusive à CONGOPROFOND.NET qui l’a suivie de très près pendant les 48 heures du festival Tumaini à Beni, l’artiste a révélé qu’il s’agit d’un opus de 22 titres «100 % reggae ».

Écrit depuis plus de 5 ans, il indique que « ça sera l’album de sa vie ». Avant sa sortie, prévue en 2025, Mista Poa annonce un Ep de 6 titres dont le premier, Nando Style, est attendu ce mois de Septembre 2023.

Ayant connu une ascension fulgurante notamment après les sorties de « Tatiana », « Cheke Cheke » et j’en passe, Kasereka ne veut rien rater prochainement, même si, affirme-t-il, « Mista Poa d’hier reste le même aujourd’hui ».

Verite Johnson/CONGOPROFOND.NET


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Festival Tumaini 2023 : Les têtes d’affiches « Made in Kivu » à l’honneur à Beni !

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Du 26 au 27 août 2023, la ville de Beni, au Nord-Kivu, a accueilli la deuxième édition du Festival Tumaini, inauguré une année plus tôt. Deux jours de danses, de chants, de retrouvailles, de messages de paix et surtout de fêtes sous le thème « Résilience, l’engagement civique et paix». Selon plusieurs observateurs, ce rassemblement a, visiblement, atteint ses objectifs.

D’entrée de jeu, le 26 août 2023, le stade du 15 octobre accueillait des jeunes provenant de tous les coins de la ville de Beni, voire au-delà. C’est ici que s’est déroulé la deuxième édition du festival Tumaini qui célèbre et promeut la résilience de la population pendant le contexte des conflits armés, prêchant la cohésion sociale et la consolidation de la paix.

“Mobilisons-nous pour la réussite. Soyons unis pour montrer aux manipulateurs que nous sommes plus qu’unis”, exhortait, un jour plus tôt, le président des jeunes en ville de Beni.

Kasimbi folk a ouvert la fête sur fond des danses traditionnelles avec la présence d’une dizaine d’enfants dans le groupe.

Premier jour timide

Contrairement aux programmes préetablis, le public a longuement attendu, durant plusieurs heures sous un soleil ardent, la première prestation.

Au cours de la journée, les visiteurs ont pu participer à une série d’activités, alors que le maire de la ville, entouré de quelques membres du comité urbain de sécurité, lançait officiellement la deuxième édition du Festival Tumaini.

Guidé par le comité Tumaini RDC, le maire a procédé à la visite de différents « stands» où sont dressés un espace de jeux pour enfants, un fast food, des etalages pour chaussures…

“ Qu’il organise même pendant une semaine. Comme ça après le boulot, on viendra passer du temps ici ”, déclare un festivalier retrouvé sur le site.

Cependant, l’engouement a été « très faible » au premier jour. Franck Dux, January Music, Dogo Sallus’B, Salomon Ngima, Zizou en provenance de Kasindi, et autres artistes musiciens et danseurs ont défilé tour à tour devant le public. L’une des prestations phares est venue du jeune artiste venu de Kasindi.

Dotée d’une voix mélancolique, Diva Key est la seule artiste féminine en carrière solo à prester.

Deuxième journée : Mista Poa, Bolisomi, Hersamm…ont mis le feu 

Le festival Tumaini restera un grand rendez-vous pour l’icône de la musique de Butembo, Mista Poa, qui a signé son come-back. Comme lui, Patrick Bolisomi, Hersamm le Professeur, Anderson Mukwe…ont offert un « show particulier ».

« Ils ont dit que Mista Poa est devenu fou ! » s’éclate El Mayonza, aussi drôle que talentueux.

C’est avec tout son charisme, son talent et son style chic, noir et blanc, de la tête au pied, que le natif de Butembo a mis la foule dans sa poche. Précédés par Patrick Bolisomi, en provenance de Goma; Hersamm le Professeur, l’unique représentant de la province de l’Ituri; Mista Poa a revisité ses classiques accompagnés, sur chaque rime, par ses admirateurs.

« Cheke Cheke », « Journaliste en danger », « Yengele Yengele », …il y en avait pour tous les goûts. On pouvait voir les fans se bercer tranquillement de gauche à droite.

Quant à Bolisomi, qui venait de se produire la veille dans la même ville, il a mis toute l’émotion dans sa voix, alors son collègue Hersamm a exhibé au public ses freestyles « entranînants».

« Libérez Idenco !»

Se réunissant pour une cause, ce festival à été aussi un espace d’expression pour Beni, cette ville diabolisée par l’extérieur suite à la situation sécuritaire précaire qui y prévaut.

“Nous voulons que Delcat Idenco sorte de la prison”, a plaidé Mista Poa durant son spectacle.

Rappelons que l’artiste musicien Delcat Idengo a été condamné par la justice du Nord-Kivu à Goma le 17 décembre 2021, à 10 ans de prison ferme. Il lui est reproché trois chefs d’infraction entre autres outrage et démoralisation de l’armée.

«Il n’y a pas de Congo sans Beni !», Barman l’autre artiste programmé au deuxième jour, avec sa voix guignarde, est revenu sur les promesses du chef de l’Etat. Ses chansons sensibilisant au dépôt des armes par les miliciens, réclament aussi la relance économique de cette ville du Nord-Kivu.

Sur le site du festival se tenait également une collecte de fonds en faveur des enfants déplacés de cette partie de l’est de la République Démocratique du Congo.

Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’aucun incident n’a été déclaré officiellement lors de cette édition qui cependant a fait face à quelques critiques, notamment de la part de certains artistes non invités ou de la part d’une partie du public qui n’arrive pas à comprendre le choix de certains musiciens au détriment des autres.

«Tumaini restera une référence pour ces habitants qui ont fait face aux longs conflits armés mais qui ont gardé espoir », a déclaré à congoprofond.net Benjamin Asimoni, coordonnateur du Festival Tumaini.

Verite Johnson/CONGOPROFOND.NET


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