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Festival Tumaini 2023 : Les têtes d’affiches « Made in Kivu » à l’honneur à Beni !

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Du 26 au 27 août 2023, la ville de Beni, au Nord-Kivu, a accueilli la deuxième édition du Festival Tumaini, inauguré une année plus tôt. Deux jours de danses, de chants, de retrouvailles, de messages de paix et surtout de fêtes sous le thème « Résilience, l’engagement civique et paix». Selon plusieurs observateurs, ce rassemblement a, visiblement, atteint ses objectifs.

D’entrée de jeu, le 26 août 2023, le stade du 15 octobre accueillait des jeunes provenant de tous les coins de la ville de Beni, voire au-delà. C’est ici que s’est déroulé la deuxième édition du festival Tumaini qui célèbre et promeut la résilience de la population pendant le contexte des conflits armés, prêchant la cohésion sociale et la consolidation de la paix.

“Mobilisons-nous pour la réussite. Soyons unis pour montrer aux manipulateurs que nous sommes plus qu’unis”, exhortait, un jour plus tôt, le président des jeunes en ville de Beni.

Kasimbi folk a ouvert la fête sur fond des danses traditionnelles avec la présence d’une dizaine d’enfants dans le groupe.

Premier jour timide

Contrairement aux programmes préetablis, le public a longuement attendu, durant plusieurs heures sous un soleil ardent, la première prestation.

Au cours de la journée, les visiteurs ont pu participer à une série d’activités, alors que le maire de la ville, entouré de quelques membres du comité urbain de sécurité, lançait officiellement la deuxième édition du Festival Tumaini.

Guidé par le comité Tumaini RDC, le maire a procédé à la visite de différents « stands» où sont dressés un espace de jeux pour enfants, un fast food, des etalages pour chaussures…

“ Qu’il organise même pendant une semaine. Comme ça après le boulot, on viendra passer du temps ici ”, déclare un festivalier retrouvé sur le site.

Cependant, l’engouement a été « très faible » au premier jour. Franck Dux, January Music, Dogo Sallus’B, Salomon Ngima, Zizou en provenance de Kasindi, et autres artistes musiciens et danseurs ont défilé tour à tour devant le public. L’une des prestations phares est venue du jeune artiste venu de Kasindi.

Dotée d’une voix mélancolique, Diva Key est la seule artiste féminine en carrière solo à prester.

Deuxième journée : Mista Poa, Bolisomi, Hersamm…ont mis le feu 

Le festival Tumaini restera un grand rendez-vous pour l’icône de la musique de Butembo, Mista Poa, qui a signé son come-back. Comme lui, Patrick Bolisomi, Hersamm le Professeur, Anderson Mukwe…ont offert un « show particulier ».

« Ils ont dit que Mista Poa est devenu fou ! » s’éclate El Mayonza, aussi drôle que talentueux.

C’est avec tout son charisme, son talent et son style chic, noir et blanc, de la tête au pied, que le natif de Butembo a mis la foule dans sa poche. Précédés par Patrick Bolisomi, en provenance de Goma; Hersamm le Professeur, l’unique représentant de la province de l’Ituri; Mista Poa a revisité ses classiques accompagnés, sur chaque rime, par ses admirateurs.

« Cheke Cheke », « Journaliste en danger », « Yengele Yengele », …il y en avait pour tous les goûts. On pouvait voir les fans se bercer tranquillement de gauche à droite.

Quant à Bolisomi, qui venait de se produire la veille dans la même ville, il a mis toute l’émotion dans sa voix, alors son collègue Hersamm a exhibé au public ses freestyles « entranînants».

« Libérez Idenco !»

Se réunissant pour une cause, ce festival à été aussi un espace d’expression pour Beni, cette ville diabolisée par l’extérieur suite à la situation sécuritaire précaire qui y prévaut.

“Nous voulons que Delcat Idenco sorte de la prison”, a plaidé Mista Poa durant son spectacle.

Rappelons que l’artiste musicien Delcat Idengo a été condamné par la justice du Nord-Kivu à Goma le 17 décembre 2021, à 10 ans de prison ferme. Il lui est reproché trois chefs d’infraction entre autres outrage et démoralisation de l’armée.

«Il n’y a pas de Congo sans Beni !», Barman l’autre artiste programmé au deuxième jour, avec sa voix guignarde, est revenu sur les promesses du chef de l’Etat. Ses chansons sensibilisant au dépôt des armes par les miliciens, réclament aussi la relance économique de cette ville du Nord-Kivu.

Sur le site du festival se tenait également une collecte de fonds en faveur des enfants déplacés de cette partie de l’est de la République Démocratique du Congo.

Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’aucun incident n’a été déclaré officiellement lors de cette édition qui cependant a fait face à quelques critiques, notamment de la part de certains artistes non invités ou de la part d’une partie du public qui n’arrive pas à comprendre le choix de certains musiciens au détriment des autres.

«Tumaini restera une référence pour ces habitants qui ont fait face aux longs conflits armés mais qui ont gardé espoir », a déclaré à congoprofond.net Benjamin Asimoni, coordonnateur du Festival Tumaini.

Verite Johnson/CONGOPROFOND.NET


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Présidentielle 2023 : Coup de théâtre, Fayulu se remet dans la course !

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Dans une adresse faite dans la soirée de ce lundi 25 septembre à Kinshasa, l’opposant Martin Fayulu Madidi, président de l’ECIDE, a fait savoir sa décision de rejoindre le processus électoral en cours en République Démocratique du Congo, en portant la lutte des églises catholiques et protestantes.

D’entrée de jeu, Martin Fayulu a jeté des fleurs aux confessions religieuses et à certains partenaires internationaux pour leur dévouement dans la bataille pour des élections libres, transparentes et crédibles. Ainsi, il a entendu entendu leur appel et celui du peuple congolais.  » Les Congolais espèrent un processus électoral qui va sauver la patrie en danger », a-t-il appuyé.

« Congolaise et Congolais, surtout ne minimisons pas les enjeux des élections constitutionnellement prévues pour la fin de cette année 2023. Toutes les stratégies que développent Félix Tshisekedi et ses acolytes n’ont en réalité qu’un seul but: vider de son sens cette expression qui hante leurs consciences depuis 2018, à savoir , la vérité des urnes », a-t-il lancé.

Puis d’ajouter : « Les chefs des confessions religieuses et particulièrement la CENCO ainsi que les autorités de l’église du Christ au Congo ont compris que ce qui couve dans notre pays, c’est un chaos général aux conséquences apocalyptiques. Ils ont demandé l’audit externe du fichier électoral, ils ont proposé l’audit citoyen du fichier électoral et ils appellent à l’inclusivité du processus électoral, à la proclamation des résultats bureau par bureau afin de rectifier des erreurs du passé et consolider la jeune démocratie congolaise ».

Convaincu que le peuple congolais place un immense espoir dans un nouveau cycle électoral et dans le fait que son choix soit respecté, cette fois-ci, il ne pouvait pas laisser cette bataille des chefs spirituels se diluer dans le flux médiatique sans lui donner plus de relief.

Tout en rappelant que cinq ans après les élections de 2018, la RDC va très mal, Martin Fayulu a, cependant, décidé de conseiller le président Félix Tshisekedi de prendre la mesure de la gravité de la situation et d’arrêter de jouer avec le feu. « Le moment vous est venu de regarder en face la vraie nature des souffrances que vous infligez au peuple congolais, car on ne joue pas impunément et trop longtemps avec un peuple et son destin », a-t-il alerté.

Puis de conclure:  » Toutes les magouilles politiques et toutes les démagogies sont appelées un jour ou l’autre à se briser devant la colère populaire et le sursaut patriotique du peuple ».

Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET


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