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MPR : le parti enterré, le groupe musical reprend le flambeau !
20 mai 1967-20 mai 2020, le Mouvement Populaire de la Révolution ( MPR), parti politique créé par feu maréchal Mobutu Sese Seko, devrait célébrer son 53ème anniversaire d’existence. Mais, comme depuis plusieurs années, cet événement va passer sous silence, car tous les anciens ténors de cette formation politique n’osent plus s’afficher comme » Mobutistes ». En lieu et place, c’est plutôt un jeune groupe musical hip-hop, MPR, qui porte très haut aujourd’hui l’étendard et les symboles de cette époque qui a dominé, durant trois décennies, l’ex Zaïre, aujourd’hui République démocratique du Congo.
Composé de deux jeunes kinois, « Zozo Machine » et « Yuma Dash », MPR est un groupe originaire de la commune de Matete. Cependant, son acronyme signifie « Musique Populaire pour la Révolution ».
Les leaders du groupe MPR s’affichent allègrement avec les symboles de l’ex parti unique : flambeau, drapeau tricolore, portrait de l’ancien dictateur, philosophie du recours à l’authenticité prôné par Mobutu, etc.
En très peu de temps, MPR a imposé, dans l’univers musical congolais, son style original caractérisé par des sonorités atypique issues d’un mélange du rnb-rap-rumba congolaise/ndombolo et afrobeat. Sa principale force : ses textes en lingala engagés. MPR ne met pas des gants pour critiquer, dénoncer et revendiquer les maux de notre société sur fond d’humour.
Auteurs des titres évocateurs, notamment » Lobela Ye Français » et « Dollars », ces deux clips cumulent déjà près de 500 milles vues sur Youtube depuis juin 2019.
Notons que le groupe s’appelait jadis « Résistance Bantous » (RB), mais a été rebaptisé depuis 2016. Son premier single « Na Mesana » est sorti en mars 2019.
Le groupe MPR prévoit déjà la sortie en 2020 de son 1er EP qui sera intitulé « Bienvenue au Zaïre » avec 8 titres dont feront partie « Na Mesana », « Lobela Ye Français » et « Dollars » et » Tika biso Tovanda » déjà découverts par le public. Il bénéficie de l’accompagnement des talentueux managers comme Mani Loko et Junior Nzolo.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET
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Menaces répétées du chef de l’UPDF sur Bunia : Le silence des autorités inquiète la population
Depuis le 15 février 2025, le général Muhoozi Kainerugaba, chef d’état-major de l’armée ougandaise (UPDF), multiplie les déclarations menaçantes à l’encontre de la ville de Bunia, évoquant une possible attaque ou l’envoi de ses troupes dans la région. Malgré la gravité de ces propos, les autorités congolaises, tant au niveau provincial qu’à Kinshasa, restent étrangement silencieuses.
Cette absence de réaction alimente l’inquiétude grandissante de la population, plongée dans un climat de peur et d’incertitude.
Ces menaces interviennent alors que le vice-ministre de la Défense séjourne en Ituri, une région déjà fragilisée par des tensions sécuritaires. En août 2024, un drone de l’armée ougandaise s’était écrasé à Kotoni, dans le territoire de Djugu, une zone où l’UPDF n’est pourtant pas censée opérer. Cet incident avait déjà soulevé des questions sur les activités ougandaises en RDC.
Par ailleurs, un rapport des experts des Nations-Unies datant de juillet 2024 a accusé l’Ouganda de soutenir le Rwanda, pays agresseur de la RDC. Selon ce document, Kampala aurait facilité le transit des troupes du M23 sans aucune restriction. Malgré ces révélations, la RDC continue de collaborer militairement avec l’Ouganda dans le cadre d’opérations conjointes FARDC-UPDF, une coopération en place depuis novembre 2021. Cependant, l’efficacité de ces opérations est vivement critiquée sur le terrain.
En novembre 2024, la question avait été abordée lors d’une rencontre entre le président Félix Tshisekedi et son homologue ougandais à Kampala. Peu après, une dizaine de députés congolais se sont déplacés en Ouganda pour notamment évoquer cette question.
Le répondant de l’UPDF n’est pas à sa première déclaration du genre.
Déjà en décembre 2024, la ministre d’État des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, avait convoqué le chargé d’affaires ougandais en RDC, Matata Twaha, pour exiger des explications concernant les propos jugés « déplacés » du général Kainerugaba. Ce dernier avait, via des messages publiés sur X, menacé les mercenaires blancs opérant aux côtés des FARDC dans l’est de la RDC, promettant de les attaquer à partir du 2 janvier 2025. Bien que le tweet ait été supprimé, les inquiétudes demeurent.
Aujourd’hui, c’est la ville de Bunia qui est directement visée par ces menaces. Pourtant, Kinshasa n’a toujours pas réagi officiellement, un silence qui suscite de vives préoccupations, notamment parmi les habitants de la province.
L’armée ougandaise, présente sur le sol congolais dans le cadre de la coopération militaire, est notamment déployée dans le territoire d’Irumu. Cette situation soulève des interrogations : l’Ouganda est-il toujours un allié dans la lutte contre l’ennemi commun, les ADF ? Récemment, face aux rumeurs d’un renforcement des effectifs ougandais à Irumu, les FARDC se sont contentées d’affirmer que cela s’inscrivait dans le cadre des opérations conjointes.
Pour de nombreux observateurs, ces menaces récurrentes du général Kainerugaba, relayées sur les réseaux sociaux, doivent être prises au sérieux. Ils appellent à une réaction ferme de Kinshasa et à des éclaircissements de la part des autorités ougandaises. Dans un contexte déjà volatile, le silence des dirigeants congolais ne fait qu’accroître les craintes d’une escalade dans la région.
CONGOPROFOND.NET/ buniaactualite.cd
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