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Mise en œuvre du PDL 145-T : Mongala et Tshuapa toujours à la traîne, Le PNUD essoufflé ?

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Alors que des images des bâtiments achevés par le BCECO et la CFEF sont en circulation à travers les médias et les réseaux sociaux, l’opinion publique constate curieusement la quasi-inéxistence de celles montrant les bâtiments achevés par le PNUD.

Pendant la campagne électorale, convient-il de rappeler, lors du passage du Président de la République dans les provinces de la Tshuapa et de la Mongala, les populations n’avaient cessé d’interpeller le candidat numéro 20 sur les chantiers abandonnés ou quasi inexistants dans leurs entités.

A en croire plusieurs sources locales contactées par CONGOPROFOND.NET, les entreprises connaissent des graves difficultés logistiques et financières sur terrain.

Interrogés par nos reporters, des ingénieurs de ces entreprises évoquent principalement l’absence des routes pour l’acheminement des matériaux, mais egalement les délais de paiement anormalement long par le PNUD. Des procédures de validation des factures contraignantes et laborieuses qui ne tiennent pas compte des contraintes et des réalités sur terrain sont aussi parmi les causes de cette inactivité.

Bien que les travaux soient confiés à des entreprises expérimentées telles que SAFRICAS, GCK, ADMIREC, SOCO, ETISAC, etc. sur le terrain, les populations ne comprennent pas cette léthargie dans l’exécution des travaux. Plusieurs sites n’ont toujours pas été lancés et le taux d’exécution global des chantiers confiés au PNUD ne dépasse pas 40% à ce jour.

Par ailleurs, pour les missions de contrôles et suivis des travaux, les observateurs avertis s’interrogent sur les raisons qui justifient le choix par le PNUD de faire recours à des cabinets étrangers qui ne maitrisent pas les terrains inaccessibles et reculés de la République Démocratique du Congo. A cet effet, deux cabinets, l’un Camerounais et l’autre Sénégalais, ont été préférés aux cabinets locaux. Il s’avère que ces cabinets ne disposent d’aucun personnel sur terrain et se contentent de confier les taches aux ingénieurs congolais en sous-traitance. Il en ressort que plusieurs ingénieurs congolais restent impayés et abandonnés à leurs tristes sorts dans la précarité et exposés à des maladies.

 » Nous interpellons le Gouvernement sur ces mauvaises pratiques que nous reprochons au PNUD.
Il est évident que si aucune mesure de recadrage n’est prise, le PDL 145T risque de connaitre le même sort que le projet de 100 jours qui a défrayé la chronique au début du premier mandat du Président de la République… », a indiqué un notable de la Tshuapa, nouvellement élu dans sa circonscription.

Rappelons que le programme de développement des 145 Territoires de la République Démocratique du Congo, lancé en grande pompe par le Président de la République en 2021, résulte de sa volonté à vaincre la pauvreté et les inégalités par la dotation des infrastructures aux administrations territoriales jadis laissées à l’abandon.

Le PDL-145T vise principalement à réduire les inégalités spatiales, redynamiser les économies locales, et transformer les conditions et le cadre de vie des populations congolaises vivant dans les zones jusque-là mal desservies par les infrastructures et services sociaux de base.

Pour la mise en exécution des travaux et garantir la réussite du programme, Le Gouvernement a fait recours à trois Agences d’Exécution, dont deux agences gouvernementaux, notamment le Bureau Central de Coordination (BCeCo) et la Cellule d’exécution des Financements en faveur des Etats Fragiles (CFEF) ; et une agence du système des nations-unies dont le PNUD (Programme des Nations-Unies pour le Développement).
Cette stratégie de mise en œuvre consiste notamment à confier la gestion fiduciaire et comptable, la passation des marchés et l’exécution des contrats en toute autonomie à ces agences, avec l’obligation de redevabilité au Gouvernement.

Le choix de ces trois agences réputées dans la mise en œuvre des projets financés par les bailleurs des fonds internationaux constitue la preuve que le Gouvernement tient à la réalisation de ce vaste et ambitieux programme dans les meilleures conditions.

Le coût de la mise en œuvre du PDL-145T est estimé à 1,66 milliards USD, financé principalement par les ressources du Gouvernement. A ce jour, le financement de la première phase est déjà disponible. Les infrastructures concernées pour cette première phase sont : les bâtiments administratifs dans chaque chef-lieu des territoires, la Construction, réhabilitation et équipement des centres de santé et la Construction, réhabilitation et équipement des écoles.

Désiré Rex Owamba/CONGOPROFOND.NET

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Suspension de gratuité de la maternité à Monkole : Hermione Bolumbe tire la sonnette d’alarme et interpelle Roger Kamba

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La nouvelle est tombée comme un coup de massue : le Centre hospitalier Monkole a suspendu la prise en charge gratuite de la maternité, faute de paiement du Fonds de Solidarité Santé. Une décision lourde de conséquences pour les femmes enceintes issues de milieux précaires, et qui n’a pas laissé indifférente la députée nationale Hermione Bolumbe, l’une des voix les plus engagées en matière de santé publique à l’Assemblée nationale.

Médecin de formation et à l’hôpital de Ngaliema, Bolumbe Hermione n’a cessé d’alerter sur la mauvaise gestion de la politique de gratuité de la maternité par le ministre de la Santé, Roger Kamba. Déjà en mai dernier, elle l’avait vivement interpellé lors d’une plénière parlementaire, dénonçant les failles criantes de mise en œuvre du programme pourtant lancé avec faste par le président Félix Tshisekedi en septembre 2023.

« Une politique non financée est une promesse vide. Derrière chaque facture impayée, il y a une mère, un enfant, une vie », a-t-elle lancé, visiblement émue, depuis les bancs du Palais du peuple.

Très impliquée dans les questions de santé maternelle, la députée Bolumbe avait alors dressé un tableau inquiétant : des femmes contraintes d’accoucher sans examens prénataux, des hôpitaux comme la clinique Ngaliema dépourvus de scanner, et une mortalité maternelle toujours aussi élevée, y compris dans des établissements de référence. « Même des épouses de députés, des filles de médecins meurent en accouchant », avait-elle dénoncé.

À la suite de la suspension officielle de la gratuité à l’hôpital Monkole en juin, sa réaction a été immédiate. Elle s’est insurgée contre l’inaction gouvernementale et le silence autour des engagements non tenus.

« Il n’y a pas de bon accouchement sans consultation prénatale normale. Et comment parler de gratuité quand des femmes paient encore l’échographie ? », a-t-elle martelé.

Plus qu’une élue, Hermione Bolumbe se positionne comme la voix des sans-voix. Elle réclame avec insistance les données chiffrées du ministère de la Santé sur la gestion réelle du programme et exige la transparence dans l’allocation des ressources publiques.

Dans un contexte où l’objectif de développement durable (ODD) vise moins de 100 décès pour 1 000 naissances vivantes à l’horizon 2030, sa position est claire : la santé maternelle doit redevenir une priorité nationale, non une ligne budgétaire sacrifiée.

Dorcas Mwavita/Congoprofond.net

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