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“Mémo” sur la gestion de la Gécamines: “C’est une distraction. La vérité est ailleurs !” ( syndicalistes)
Un panel de syndicalistes de l’entreprise minière publique Générale des carrières et des mines (Gécamines) est monté au créneau, ce mardi 19 février 2019, pour récuser le “mémorandum anonyme” d’un groupe de soi-disant agents (salariés) mettant en cause la gestion du comité dirigé par Albert Yuma. ” La vérité est ailleurs. Ce n’est pas la megestion. C’est une distraction. On cherche à créer une certaine méfiance avec l’avènement du président du président Félix Tshisekedi… “, a déclaré Mechack Kasongo Mabwisha, président intersyndical Gécamines SA.
Au cours d’une conférence de presse animée à l’hôtel Rotana Kin Plaza, Kasongo Mabwisha et ses camarades de plusieurs syndicats de cet ancien fleuron de l’industrie congolaise, ont fait savoir que les agents de leur société ne sont pas les plus aisés ni les plus misérables, mais ont toutefois un souci de l’amélioration de leur net à payer. Pour eux, le contenu du mémo anonyme répercuté même par des médias internationaux n’a qu’un seul objectif: nuire à l’entreprise. ” Nous connaissons ceux qui donnent des présents pour diriger le staff de la Gécamines, ce sont des aigris!”, ont-ils clamé, avant d’affirmer qu’ils se démarquent du réquisitoire prononcé dans ce document.
Il convient de rappeler que le nouveau président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a été interpellé lundi sur la « gestion calamiteuse » de la Gécamines dans un « mémorandum » sur les réseaux sociaux, signé sans autre précision par « les agents de la Gécamines ».
Ce texte vise particulièrement le président du conseil d’administration Albert Yuma, cité dans la course à la Primature. ” C’est vous, les journalistes, qui nous informez qu’Albert Yuma est primaturable. Mais, nous constatons que ce document est un tissu de mensonges, car aucune preuve n’est présentée. La Gécamines est une entreprise commerciale gérée par l’État congolais qui ne va croiser les bras s’il constate une gabegie. A moins qu’une information nous échappe, nous siégeons au Conseil d’administration et veillons sur la marche de l’entreprise. Lorsqu’on présente le budget, nous disons NON si ça ne va pas…”, a indiqué Mechack Kasongo, par ailleurs, secrétaire général du syndicat CGTC.
Balayant d’un revers de la main ce texte accuse Albert Yuma de dilapider l’argent de l’entreprise dans les conseils d’administration, de ne pas redresser la production de cuivre et de cobalt, et de prendre des mesures anti-sociales, les syndicalistes font noter qu’ils sont les seuls habilités à parler au nom des travailleurs.
En conclusion, ils demandent au nouveau président congolais « l’accompagnement bienveillant » de la transformation de l’entreprise lancée par l’actuelle direction.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET
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La Banque d’Ouganda réticente à intégrer les francs rwandais et congolais dans ses opérations de change
La Banque d’Ouganda (BOU) a récemment clarifié sa position concernant l’absence de mises à jour régulières des taux de change pour le franc rwandais (RWF) et le franc congolais (CDF). Cette décision, qui soulève des questions dans la communauté financière régionale, repose sur un ensemble de facteurs économiques, réglementaires et pratiques.
Une stratégie axée sur la stabilité économique nationale
Kenneth Egesa, Directeur de la Communication à la BOU, a expliqué que cette approche s’inscrit dans une stratégie plus large visant à préserver la stabilité économique de l’Ouganda tout en maintenant des relations régionales équilibrées. Selon lui, la volatilité historique du RWF et du CDF pourrait introduire des perturbations indésirables sur le marché ougandais si ces devises étaient régulièrement cotées.
“Notre priorité est de garantir un environnement financier stable pour l’Ouganda,” a déclaré Egesa. “Fournir des mises à jour fréquentes sur des devises plus volatiles pourrait envoyer des signaux erronés au marché et potentiellement décourager les échanges et les investissements dans la région.”
Des considérations réglementaires et diplomatiques
La BOU doit également naviguer dans un paysage réglementaire complexe. Les relations économiques de l’Ouganda avec le Rwanda et la République Démocratique du Congo (RDC) sont encadrées par des accords de coopération politique et économique. Dans ce contexte, la publication régulière de taux de change pour le RWF et le CDF pourrait être perçue comme une ingérence dans les politiques monétaires de ces pays.
“Chaque pays a sa propre souveraineté monétaire,” a souligné Egesa. “Nous préférons laisser aux banques centrales du Rwanda et de la RDC la responsabilité de communiquer sur leurs propres devises.”
Une demande limitée et des défis pratiques
La décision de la BOU reflète également la réalité du marché ougandais. Selon Egesa, l’intérêt pour le RWF et le CDF parmi les commerçants et investisseurs ougandais est limité comparé aux principales devises internationales. De plus, la collecte et l’analyse des données nécessaires pour fournir des taux de change précis pour ces devises représenteraient un coût difficilement justifiable au vu de leur impact économique relativement faible sur l’Ouganda.
“Obtenir des données fiables sur ces devises peut s’avérer complexe en raison d’une activité de marché réduite et de normes de reporting variables,” a expliqué Egesa. “Nous ne voulons pas risquer de diffuser des informations potentiellement trompeuses qui pourraient nuire à la crédibilité de la banque centrale.”
Une approche pragmatique pour l’avenir
La position de la Banque d’Ouganda concernant le franc rwandais et le franc congolais reflète une approche pragmatique et stratégique. Tout en reconnaissant l’importance des relations économiques régionales, la BOU reste focalisée sur sa mission principale : assurer la stabilité économique de l’Ouganda et gérer efficacement les ressources du pays.
Cette politique pourrait évoluer à l’avenir si les conditions du marché ou les priorités économiques régionales venaient à changer. Pour l’heure, la BOU continue de se concentrer sur la gestion du taux de change du shilling ougandais par rapport aux principales devises mondiales, tout en surveillant de près les développements économiques dans la région des Grands Lacs.
Claudine N. I.
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