À la Une
Médias : le journaliste Petit Ben Bukasa interpellé
Pour avoir photographié une scène de tracasserie policière à l’endroit d’un taximan, Petit Ben Bukasa, journaliste à CONGOPROFOND.NET, a été brutalisé, puis interpellé ce samedi 10 novembre 2018 au croisement des avenues Kasa-Vubu et Sport/Koweït dans la commune de Kasa-Vubu.
En effet, alors qu’il se rendait à un reportage à Binza/UPN, Petit Ben Bukasa a surpris, depuis le taxi-bus où il se trouvait, des éléments de la Police spéciale de roulage (PCR) entrain de malmener violemment un taximan en plein milieu de la route. Spectacle ayant provoqué un embouteillage monstre sur cette voie abondamment fréquentée surtout pour les activités commerciales du marché dit Koweït. D’où son réflexe de photographier cette scène insolite.
Détecté de manière impromptue par un autre agent posté en retrait, celui-ci l’a dénoncé à ses pairs qui s’en sont pris d’abord au conducteur du bus, allant jusqu’à crever volontairement les pneus de l’engin afin de sortir le journaliste. Tâche qu’ils ont réussie à accomplir après quelques minutes en l’électrocutant à l’aide d’une arme électrique.
Acheminé manu militari comme un malfrat, Petit Ben Bukasa a été confié au sous-commissariat Point chaud Koweït pour être entendu. Des éléments de la Police spéciale de roulage, auteur de ces violences, ont indiqué que le webjournaliste n’avait pas l’autorisation de prendre ces images. Telle est l’infraction retenue.
Venu à son secours, le secrétaire exécutif de l’Observatoire de la Liberté de la Presse en Afrique(OLPA), Kabongo Mbuyi, a fait savoir aux agents de l’ordre que le journaliste n’était pas responsable d’un quelconque fait infractionnel. Il a constaté des traces de violences subies par le journaliste et pris acte du paiement par ce dernier d’une somme de 10.000 FC (environ 7 USD) pour être relaxé après près de deux heures de détention.
Notons qu’aucun matériel de travail du journaliste n’a été endommagé ou confisqué, cependant ses habits ont dechirés en morceaux.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET
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À la Une
RDC : La CENCO veut de Jean-Pierre Bemba, les preuves de 1.000.000$ remis à chaque diocèse
Dans une mise au point faite ce jeudi 05 décembre, la conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) a rejeté les propos du vice-premier ministre et ministre des transports, Jean-Pierre Bemba Gombo, lors d’une intervention mercredi, sur top Congo FM.
Tout en contestant ces allégations, la CENCO considère cette sortie comme une allusion d’attaques et de procès d’intention contre l’église catholique en RDC.
« Nous déplorons cette sortie médiatique émaillée d’allusions, d’attaques et de procès d’intention contre l’église catholique de la RD Congo », fait savoir son secrétaire général abbé Donatien Nshole.
L’église catholique dément également les affirmations du VPM des transports selon lesquelles, chacun de ses 47 diocèses aurait reçu la faveur de bénéficier d’un montant de 1.000.000 $ de la part du président de la République, pour la construction des œuvres caritatives et de développement.
Pour la CENCO, le gouvernement congolais et l’église catholique ont convenu de collaborer pour une mise en œuvre des projets sociaux et économiques à impact visible en faveur des populations locales à travers les 48 diocèses de la RDC. « Sans jamais été demanderesse, et surtout dans le souci de rendre service à la population, de bonne foi, l’Eglise s’est engagée », poursuit abbé Nshole.
Les accusations non fondées
Cependant, la CENCO demande à Jean Pierre Bemba de rendre publique les preuves de ses allégations de 1.000.000$ remis à chaque diocèse.
Par ailleurs, l’église catholique rappelle sa mission qui est de préserver la paix et l’unité entre les fils et filles du Congo, ce qui soutient son refus catégorique à tout éventuel changement de la constitution.
Félix Ilunga/CONGOPROFOND.NET
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