Actualité
Médias : La nouvelle « Loi Muyaya » au centre d’un atelier de JHR
L’Organisation non gouvernementale » Journlist for human Right « , en collaboration avec l’Union congolaise des femmes des médias (UCOFEM) et le Cadre Permanent pour l’intégration du genre dans les médias (CPIGM), a organisé le vendredi 05 mai 2023 à Kinshasa, un atelier de réseautage sur l’apport de la nouvelle loi sur la presse dans l’exercice du métier par des femmes et filles journalistes.
En effet, cet atelier organisé en marge de la journée internationale de la liberté de presse, s’est assigné comme objectif principal : amener les participants à échanger et comprendre les contours de l’opportunité qu’offre la nouvelle loi sur la presse dans le travail des journalistes et en particulier les femmes et filles journalistes.
Signalons qu’une vingtaine de professionnels des médias, majoritairement des femmes journalistes, ont pris part à cet atelier qui visait aussi à renforcer leurs engagements dans la défense et la promotion des droits des femmes et jeunes filles journalistes en République Démocratique du Congo.
Après avoir circonscrit le cadre, le formateur médias JHR, Trésor Mpanda, qui est revenu sur le contexte dans lequel l’atelier était organisé, notamment la journée du 03 mai dédiée à la liberté de la presse, a laissé la parole à la Coordinatrice du Cadre Permanent pour l’intégration du genre dans les médias et modératrice de l’atelier, Christiane Munoki, qui s’est appesantie sur l’avantage de la nouvelle loi sur la presse pour les femmes et filles journalistes.
De son intervention, on peut retenir que cette nouvelle loi qui concerne tout le monde c.à.d les hommes et les femmes, comporte une avancée significative vers la dépénalisation du délit de presse, partant de son article 112 qui consacre le droit de réponse, en dépit du fait qu’elle n’offre pas aux femmes des avantages spécifiques.
» Nous tendons vers la dépénalisation du délit de presse. C’est un avantage pour les femmes et filles journalistes qui ne vont plus se retrouver en prison « , a-t-elle indiqué.
De son côté, le Secrétaire Général de l’Union Nationale de la presse du Congo (UNPC), Jasbey Zebgia, avait abordé, au cours de son intervention, les innovations qu’apporte cette nouvelle loi, qui sont : la redéfinition du journaliste professionnel, l’accès aux sources officielles d’information, le droit de réponse, l’accès à la profession, etc.
Rappelons que c’est depuis le 13 mars dernier que le Président de la République a promulgué la nouvelle loi sur la presse.
Il s’agit de l’Ordonnance-Loi N°23/009 du 13 mars 2023 fixant les modalités d’exercice de la liberté de presse, la liberté d’information et d’émission par la radio et la télévision, la presse écrite ou tout autre moyen de communication en République Démocratique du Congo.
Notons que cet atelier, qui s’est clôturé par une évaluation des matières exploitées, était un bon moment d’échanges entre professionnels des médias, qui sont restés interactifs.
Jules KISEMA KINKATU/CONGOPROFOND.NET.
Actualité
16 jours d’activisme contre les VBG : « Utilisez vos téléphones pour unir, non pour briser » (Michéline Ombae)
La ministre du Genre, Famille et Enfants, Michéline Ombae a lancé un appel à l’action ce lundi 24 novembre à Léon Hôtel, marquant le début de la campagne 2025 des 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre. Dans son allocution, elle a rappelé la gravité de la situation en RDC et dans le monde, où les violences faites aux femmes et aux filles demeurent une véritable pandémie nourrie par le silence, l’impunité et la stigmatisation. Cette année, le thème international « Tous unis pour mettre fin à la violence numérique faite aux femmes et aux filles » place la sécurité numérique au cœur de la lutte pour l’égalité.
La ministre a souligné l’essor inquiétant des violences numériques cyberharcèlement, diffusion d’images non consenties, extorsion, usurpation d’identité, deepfakes qui transforment les outils numériques en armes d’humiliation et de terreur. Malgré les avancées juridiques, notamment le Code du numérique de 2023 et les lois sur les télécommunications, la patronne du Genre regrette que ces textes restent largement méconnus et insuffisamment appliqués. Elle a annoncé une vaste campagne de vulgarisation et de sensibilisation, déployée dans toutes les provinces, afin de mieux protéger les femmes et les filles exposées à ces violences.
La ministre a également inscrit cette mobilisation dans la vision du Président Félix-Antoine Tshisekedi, qui fait de la masculinité positive un pilier de cohésion sociale. Elle a rappelé que, malgré les efforts entrepris, les violences basées sur le genre continuent de frapper durement la RDC, particulièrement dans l’Est, où de nombreuses femmes et filles voient leur intégrité et leur avenir brisés. À l’occasion des 30 ans de la Déclaration de Beijing, elle a réaffirmé la détermination du gouvernement à intensifier la lutte contre ces violences.
Enfin, s’adressant directement aux différentes couches de la population, Michéline Ombae a appelé à une responsabilité collective. Elle a exhorté les hommes à devenir des protecteurs de la dignité, la jeunesse à utiliser le numérique pour construire et non détruire, et les leaders communautaires, religieux et médiatiques à jouer leur rôle d’éclaireurs. « Utilisez vos téléphones pour unir, non pour briser », a-t-elle insisté, affirmant que seule une mobilisation générale permettra de bâtir une société où les femmes et les filles vivent en sécurité, en ligne comme hors ligne.
Dorcas Mwavita
