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Médias: Accusée de megestion, Carine Kabututu, coordonatrice de EDUC TV, va porter plainte contre ses accusateurs pour diffamation

La délégation syndicale de la télévision publique de l’éducation, « EDUC TV », accuse sa coordonatrice Kabutu Kupondesa de megestion.
C’est ce que l’on peut lire dans une correspondance adressée au ministre de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique, Tony Mwaba, par les délégués syndicaux de cette télévision thématique.
En effet, depuis la nomination de l’actuel coordonnatrice Kabututu Kupondesa par un arrêté du 19 décembre 2019, indiquent les syndicalistes, la télévision EDUC TV a bénéficié du trésor public, de janvier 2020 à mars 2021, de la somme de l’ordre de Franc congolais 599.250.000 à raison de Franc congolais 39.950.000 le mois, pour les dépenses de fonctionnement. En outre, soulignent-ils, elle bénéficie des fonds venants des partenaires et annonceurs publicitaires de grande renommée mais sans éfficience.
« Malheureusement, avec un personnel de 203 agents qui se départage que 4 locaux, les matériels en voie de désuétudes, les conditions de vie et de travail des agents affectés dans cet établissement public sont loin d’être décentes suite à l’exploitation abusive de frais de fonctionnement., » dit la correspondance du 28 mai co-signée par Alain Mupundu, délégué du SYECO et Ingénieur Ndelo Ngole, rapporteur de FOSYNAT, ajoutant que l’exploitation des frais de fonctionnement n’est même pas justifiée par des pièces à conviction auprès du comptable d’État.
Contacté par Congoprofond.net, les responsables de EDUC TV soulignent que depuis sa création en 2018, EDUCTV n’a jamais eu de délégation syndicale.
Ils précisent que les deux agents Melies Ndelo et Alain Mupundu qui ont signé cette correspondance adressée au Ministre de l’EPST ne sont ni plus ni moins que des faussaires et des usurpateurs qui seront bientôt traduits en justice par les vrais délégués syndicaux de l’EPST élus au terme d’une élection sanctionnée par un arrêté du Ministre de la Fonction publique en 2013.
« Enragés parce que suspendus par leurs supérieurs hiérarchiques pour troubles à l’ordre public, impolitesse, refus de prester…les deux infortunés n’ont pas mieux trouvé pour se venger que de lancer des accusations montées de toute pièce contre la Directeur-Chef de ce service, Carine Kabututu, » indiquent les responsables de l’administration et finances de ce service sous tutelle du Ministère de l’EPST.
Ces derniers précisent que 95% des 40 millions FC des frais de fonctionnement reçus du trésor public chaque mois sont affectés à la paie de la prime des 203 agents de ce service et les 5% restants sont réservés aux autres dépenses de la chaîne. Que resterait-il à détourner dans ce cas là s’interroge notre source qui précise qu’une mission d’enquête de l’IGF est en cours dans ce service.
Lassée pour sa part de ces montages grossiers, Carine Kabututu responsable d’EDUCTV promet de traduire en justice ces deux agents pour diffamation.
Dossier à suivre.
Bishop Mfundu/CONGOPROFOND.NET
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Forum national des Droits humains : « Il n’y aura pas de paix tant que les droits de l’homme seront violés en RDC », déclare Samuel Mbemba

Le ministre des Droits humains, Samuel Mbemba Kabuya, a ouvert officiellement, ce jeudi 9 octobre 2025, les travaux de la première édition du Forum national des Droits humains, au Palais du Peuple, en présence de la Première ministre Judith Suminwa Tuluka, représentant personnel du Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.
Dans son discours d’ouverture, le ministre a appelé à une prise de conscience collective face aux graves violations des droits humains dont est victime la population congolaise depuis plusieurs décennies, rappelant que « la paix mondiale reste impossible tant que les droits de l’homme sont bafoués quelque part dans le monde », citant ainsi le juriste René Cassin.
« Comment comprendre le silence du monde quand plus de dix millions de Congolais ont été massacrés, des femmes violées, des enfants orphelins, des familles détruites ? », s’est-il interrogé, dénonçant l’indifférence internationale et le manque de justice face aux atrocités subies par le peuple congolais.
Le ministre des droits humains a tenu à rendre hommage au Président de la République pour son engagement constant en faveur de la promotion et de la protection des droits humains. “Tout le mérite revient au Chef de l’État pour son leadership et sa détermination à traduire les principes de la Constitution en actions concrètes”, a-t-il affirmé.
Il a cité, entre autres, la gratuité de l’enseignement de base, la maternité gratuite et la mise en place de la couverture santé universelle comme des avancées majeures issues de cette volonté politique.
Au cœur de cette première édition du Forum, deux chantiers majeurs ont été évoqués : l’implémentation de la justice transitionnelle et le plaidoyer pour la reconnaissance du Génocost, terme désignant les génocides commis sur le territoire congolais.
“Ce forum marque le point de départ d’une collaboration efficace entre les pouvoirs publics et la société civile pour construire un narratif commun sur les atrocités vécues et engager un plaidoyer unifié”, a déclaré le ministre, appelant les participants à “un sens élevé de patriotisme” et à “un engagement total dans ce combat pour la vérité et la justice”.
Le ministre a également dénoncé une “campagne médiatique orchestrée” contre le FONAREV, l’établissement public chargé d’accompagner les victimes des violences sexuelles liées aux conflits et des crimes contre l’humanité.
Selon lui, cette campagne viserait à détourner l’attention du plaidoyer congolais pour la reconnaissance des génocides. “Il est facile de déceler l’origine de ces attaques : le Rwanda de Paul Kagame, responsable de nombreux massacres sur notre sol”, a-t-il déclaré, citant des localités comme Mwenga, Kasika, Makobola, Kishishe, Tingi Tingi et Rutshuru, encore marquées par ces drames humains.
En conclusion, Samuel Mbemba Kabuya a invité les participants à “transformer la douleur collective en moteur d’action”, soulignant que la mémoire des victimes “ne doit pas être une simple commémoration, mais un engagement durable pour que justice soit rendue”.
“Ce forum est notre devoir moral envers ceux qui ne peuvent plus parler”, a-t-il martelé, avant de souhaiter plein succès aux travaux dont les recommandations, espère-t-il, guideront la politique nationale des droits humains.
Dorcas Mwavita