À la Une
Média : Le gouvernorat du Haut-Katanga résilie son contrat avec Malaïka Tv
Le gouvernorat du Haut-Katanga a résilié son contrat médiatique avec la chaîne de Radio et Télé Malaïka de Nazem Nazembe Hodroj, et basée à Lubumbashi.
C’est le porte-parole du gouvernement provincial, le ministre des Arts Joseph Kayumba, qui a informé, dans sa correspondance du 10 juillet 2020, le directeur général de la chaîne télé et radio Malaïka, de cette décision.
L’objet de la lettre indiquait : “Résiliation du partenariat”. Et dans la suite, on pouvait lire : “… sur instructions du gouverneur Jacques Kyabula, compte-tenu du moment difficile financièrement suite à la pandémie de covid-19 que connaît la province, nous nous trouvons dans la difficulté de continuer le partenariat avec la chaîne sous votre direction, et nous résilions ledit partenariat à partir de ce jour”
Dans la presse locale, il y a plusieurs critiques de cette décision du gouverneur, étant donné que la raison avancée ne serait pas fondée, le gouvernorat du Haut-Katanga n’a pas ce type de contrat qu’avec Malaïka.
“Cette résiliation du contrat n’emanerait-elle pas du fait que la chaîne a fait passer les événements du jeudi, dans lesquels la population manifestait avec Muyambo Kyassa, opposant farouche de Jacques Kyabula et scandait les chansons hostiles au gouverneur ?”, s’est interrogé un journaliste local dans le forum whatsapp de Lubumbashi presse.
Entre-temps, c’est lui-même Jean-Claude Muyambo Kyassa qui a tweeté : “Après la diffusion des images de Jean Claude Muyambo, dans la manifestation anti-Ronsard Malonda de la Ceni sur Malaïka Tv, le gouverneur Kyabula, très en colère, suspend le contrat commercial de la chaîne avec le gouvernorat”.
*Malaïka TV en guerre contre Kyabila…*
Les travailleurs de la Radio et télévision Malaïka n’ont pas bien pris la nouvelle de la résiliation du partenariat du gouvernorat avec leur maison de presse. Ils disent ne pas comprendre pourquoi ils se limiteraient à ne plaire seulement qu’à un seul partenaire, alors qu’ils sont comme une église au milieu du village, et sont naturellement obligés de servir la population et faire entendre sa voix quand elle veut la faire entendre.
“C’est une décision irresponsable, nous ne lâcherons pas ; et nous allons maintenant être du côté de la population pour porter haut sa voix”, a lâche un confrère sous couvert d’anonymat.
Gédéon Elonga/CONGOPROFOND.NET
There is no ads to display, Please add some
À la Une
La Banque d’Ouganda réticente à intégrer les francs rwandais et congolais dans ses opérations de change
La Banque d’Ouganda (BOU) a récemment clarifié sa position concernant l’absence de mises à jour régulières des taux de change pour le franc rwandais (RWF) et le franc congolais (CDF). Cette décision, qui soulève des questions dans la communauté financière régionale, repose sur un ensemble de facteurs économiques, réglementaires et pratiques.
Une stratégie axée sur la stabilité économique nationale
Kenneth Egesa, Directeur de la Communication à la BOU, a expliqué que cette approche s’inscrit dans une stratégie plus large visant à préserver la stabilité économique de l’Ouganda tout en maintenant des relations régionales équilibrées. Selon lui, la volatilité historique du RWF et du CDF pourrait introduire des perturbations indésirables sur le marché ougandais si ces devises étaient régulièrement cotées.
“Notre priorité est de garantir un environnement financier stable pour l’Ouganda,” a déclaré Egesa. “Fournir des mises à jour fréquentes sur des devises plus volatiles pourrait envoyer des signaux erronés au marché et potentiellement décourager les échanges et les investissements dans la région.”
Des considérations réglementaires et diplomatiques
La BOU doit également naviguer dans un paysage réglementaire complexe. Les relations économiques de l’Ouganda avec le Rwanda et la République Démocratique du Congo (RDC) sont encadrées par des accords de coopération politique et économique. Dans ce contexte, la publication régulière de taux de change pour le RWF et le CDF pourrait être perçue comme une ingérence dans les politiques monétaires de ces pays.
“Chaque pays a sa propre souveraineté monétaire,” a souligné Egesa. “Nous préférons laisser aux banques centrales du Rwanda et de la RDC la responsabilité de communiquer sur leurs propres devises.”
Une demande limitée et des défis pratiques
La décision de la BOU reflète également la réalité du marché ougandais. Selon Egesa, l’intérêt pour le RWF et le CDF parmi les commerçants et investisseurs ougandais est limité comparé aux principales devises internationales. De plus, la collecte et l’analyse des données nécessaires pour fournir des taux de change précis pour ces devises représenteraient un coût difficilement justifiable au vu de leur impact économique relativement faible sur l’Ouganda.
“Obtenir des données fiables sur ces devises peut s’avérer complexe en raison d’une activité de marché réduite et de normes de reporting variables,” a expliqué Egesa. “Nous ne voulons pas risquer de diffuser des informations potentiellement trompeuses qui pourraient nuire à la crédibilité de la banque centrale.”
Une approche pragmatique pour l’avenir
La position de la Banque d’Ouganda concernant le franc rwandais et le franc congolais reflète une approche pragmatique et stratégique. Tout en reconnaissant l’importance des relations économiques régionales, la BOU reste focalisée sur sa mission principale : assurer la stabilité économique de l’Ouganda et gérer efficacement les ressources du pays.
Cette politique pourrait évoluer à l’avenir si les conditions du marché ou les priorités économiques régionales venaient à changer. Pour l’heure, la BOU continue de se concentrer sur la gestion du taux de change du shilling ougandais par rapport aux principales devises mondiales, tout en surveillant de près les développements économiques dans la région des Grands Lacs.
Claudine N. I.
There is no ads to display, Please add some