Politique
Mbuji-Mayi : Les membres de l’ACB appelés à s’enrôler massivement
Les membres de l’Alliance des congolais bâtisseurs (ACB), parti politique cher au député national Guy Mafuta Kabongo, appelé affectueusement « Muna Yala », ont tenu, le samedi 18 février 2023 à Mbuji-Mayi, dans la province du Kasaï oriental, une matinée politique.
Sous la présidence du chef de la Fédération du Kasaï Oriental, Honoré Mubengayi Kankola, cette matinée politique a drainé plusieurs membres venus de différentes communes de la ville diamantifère.
Dans son discours, Honoré Mubengayi Kankola a invité tous les membres du parti à s’enrôler massivement, dans l’optique de faire un choix judicieux sur leurs dirigeants, et surtout de donner un deuxième mandat au Chef de l’Etat Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo. Il a salué le travail abattu par le député national Guy Mafuta Kabongo, élu du territoire de Tshikapa, pour l’implantation de ce parti dans le Kasaï Oriental, son fief naturel.
“Je commence par vous présenter notre parti, Alliance des Congolais Bâtisseurs, créé par le député national Guy Mafuta Kabongo, notre autorité morale. Notre parti est derrière le Chef de l’Etat Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, dans le but de lui accorder un deuxième mandat et une majorité écrasante à la chambre basse du Parlement”, a déclaré Honoré Mubengayi Kankola.
Et de lancer cet appel à tous les membres de l’ACB à Mbuji-Mayi : “J’appelle tous les membres à se faire enrôler massivement et obtenir leurs cartes d’électeurs, car l’enrôlement ouvre le chemin aux élections sur tous les plans”.
Il a ajouté : “Allez-y vous faire enrôler qu’une seule fois. Ne suivez pas les discours de ceux qui veulent avoir plusieurs cartes d’électeurs. Cela vous permettra d’atteindre les objectifs que nous nous sommes assignés”.
L’ACB/Mbujimayi, fait-on savoir, compte 15 sections, et le parti est en train de s’élargir dans les territoires de la province du Kasaï Oriental. La matinée politique s’est achevée dans une ambiance familiale, avec la distribution des drapeaux et insignes du parti aux présidents de différentes sections.
Désiré Rex Owamba/Congoprofond.net
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Actualité
Tentative de coup d’Etat” en RDC: 37 condamnés à mort, dont 3 Américains
Trente-sept prévenus, dont trois Américains, ont été condamnés vendredi à la peine de mort par un tribunal militaire de Kinshasa au procès de la “tentative de coup d’Etat” que l’armée de la République démocratique du Congo a dit avoir déjouée en mai.
Le tribunal prononce la peine la plus forte « la peine de mort», a répété à la lecture du verdict pour chacun des condamnés le major Freddy Ehume, président du tribunal siégeant dans la prison militaire de Ndolo. Le procès s’est tenu depuis début juin dans l’enceinte de l’établissement où les accusés sont incarcérés.
Les condamnés à la peine capitale ont été reconnus coupables d’association de malfaiteurs et d’attentat mais aussi de terrorisme sauf pour l’un d’entre eux.
Six sont de nationalités étrangères: trois Américains nés aux Etats-Unis, ainsi qu’un Belge, un Britannique et un Canadien, tous les trois des Congolais naturalisés.
La salle, debout, est restée prostrée dans le silence à l’annonce successive des peines capitales.
Les prévenus, en tenue bleue et jaune, assis depuis des heures sur des chaises en plastique et parqués derrière des barricades, ont gardé un visage grave.
Le porte-parole du département d’Etat américain Matthew Miller a déclaré vendredi lors d’un briefing que l’ambassade des Etats-Unis en RDC, qui a assisté au procès, “continuera à suivre la situation” et un éventuel appel.
Des avocats de la défense ont indiqué à l’AFP leur intention de déposer un recours dans le délai légal de cinq jours, dénonçant “une décision honteuse teintée de mauvaise foi”. Certains défenseurs des droits avaient souligné “l’opacité” autour des interrogatoires menés pendant l’enquête.
Sur 51 prévenus au total, 14 ont été acquittés: l’instruction a démontré qu’ils n’avaient “aucun lien” avec l’affaire, a déclaré le tribunal.
Cette annonce a été suivie d’une clameur dans l’assistance composée notamment de proches qui ont écouté, sous la grande tente placée dans une des cours de la prison faisant office de tribunal, la lecture de la décision qui a duré plus de quatre heures.
Le ministère public avait requis la peine de mort pour 50 prévenus, le dernier ayant été déclaré atteint de “troubles psychologiques”.
“Concepteur du coup”
Le procès n’a finalement apporté que peu de lumière sur les motivations des membres de l’opération, manifestement mal préparée pour renverser un régime, et ses éventuels commanditaires.
Le 19 mai en fin de nuit à Kinshasa, dans le quartier huppé de la Gombe, plusieurs dizaines d’hommes armés avaient attaqué le domicile d’un ministre, Vital Kamerhe, devenu depuis président de l’Assemblée nationale. Deux policiers commis à sa garde avaient été tués.
Les assaillants avaient ensuite investi le palais de la Nation non loin, bâtiment historique vide la nuit abritant des bureaux du président Félix Tshisekedi. Les membres du commando s’y étaient filmés brandissant le drapeau du Zaïre, ancien nom de la RDC du temps de Mobutu, dictateur renversé en 1997, et déclarant la fin du régime de l’actuel chef de l’Etat.
Le drapeau en question et plusieurs dizaines de fusils d’assaut ont été présentés pendant le procès comme pièces à conviction.
Le périple du commando avait pris fin avec l’intervention des forces de sécurité qui, selon l’armée, avaient interpellé une quarantaine d’assaillants et en avaient tué quatre autres, dont leur chef, Christian Malanga, un Congolais de 41 ans installé aux Etats-Unis.
Le porte-parole de l’armée avait rapidement parlé de “tentative de coup d’Etat étouffée dans l’œuf”, le gouvernement évoquant une “tentative de déstabilisation des institutions”.
Les partisans de Vital Kamerhe ont eux évoqué une tentative d’assassinat.
Pendant le procès, les accusés qui ont tous plaidé non coupable ont rejeté la responsabilité sur leur chef mort pendant l’opération.
Son fils, Marcel Malanga, 22 ans, né aux Etats-Unis d’une mère américaine, a été condamné à mort. Il avait expliqué avoir été embarqué de force par son père, mais selon le tribunal, il a en fait convaincu les deux autres condamnés américains d’adhérer à la bande.
Le Belge Jean-Jacques Wondo, expert militaire travaillant avec les renseignements congolais, a été considéré comme “le concepteur (…) du coup d’Etat manqué”. Condamné à mort.
Le gouvernement congolais a levé en mars un moratoire sur l’exécution de la peine capitale qui était en vigueur depuis 2003, disant cibler notamment les militaires accusés de trahison, dans un contexte de rébellion armée soutenue par le Rwanda dans l’est du pays.
Marthe BOSUANDOLE/ TV5Monde
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