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Marche contre la force de l’EAC à Goma : Des journalistes volontairement gazés et les manifestants réprimés devant le gouvernorat ce mercredi

Opposés à l’implication de la Force de l’EAC dans la guerre du M23 en province du Nord-Kivu, les mouvements citoyens et la Société civile de Goma ont été dans les rues ce mercredi 18 janvier 2023.
Dans une marche pacifique qui a débuté dans les axes chauds de Goma, les militants se sont regroupés à l’entrée présidentielle nouvellement baptisée avenue Tshisekedi aux environs de 9 heures. Cette route, convient-il de souligner, mene au gouvernorat du Nord-Kivu.
De l’entrée présidentielle jusqu’à quelques mètres de la porte principale du musée (bureau du gouverneur), calicots à la main, les militants scandaient des chansons hostiles à l’EAC. A quelques mètres de la porte du gouvernorat, alors que les militants s’apprêtaient à désigner une délégation pour lire leur mémo qu’ils vont présenter au gouverneur de province, une barrière constituée d’éléments de police a fait obstruction. Une incompréhension s’en est suivie et des coups de gazes lacrymogènes ont été tirés pour disperser les manifestants.
Une situation que condamne Espoir Aspirine, militant de la LUCHA. Selon lui, si les forces de l’ordre ne veulent pas permettre aux populations de s’exprimer librement, ce qu’elles sont aussi sont complices de l’ennemi. « Nous sommes furieux. Nous ne comprenons pas comment les forces de l’ordre peuvent nous disperser alors que nous exprimons ce que eux aussi sous leurs tenues. C’est inadmissible qu’il se comporte ainsi alors que nous plaidons une cause noble, une cause pour l’avantage de leurs enfants et femmes, sans oublier que c’est pour nous une manière de laver leur image que le président de la République a terni en acceptant l’avènement de cette force au pays », explique Espoir Aspirine.
Des journalistes gazés par la police nationale congolaise
Lors des altercations, les journalistes de leur côté, tous les médias confondus, étaient rangés derrière les forces de l’ordre. « Quittez ici, allez où vous voulez, le gouverneur a donné l’ordre pas de presse dans cet espace », a fait signaler un personnage grand de taille au commandant de la police de garde des institutions et des hautes personnalisées, commis à la sécurité du gouvernorat. Au même moment, les militants se faisaient gazer. Un temps après, le même homme donne l’ordre à la presse de prendre une direction. Aux journalistes, il indique la direction d’une petite avenue à côté d’un chantier en construction.
Dans cette avenue, Amour Imani Christian, journaliste de Hope Chanel TV de Goma, échappe à un tir à gaz lacrymogène qui a failli écorcher sa jambe gauche. Face à l’intimidation de la police, les journalistes gardent leur calme et décident de ne pas se ridiculiser dans cette avenue. Ils marchent calmement, avant de se voir gazés par un élément de la police nationale congolaise, qui grâce aux grenade lacrymogène va parvenir à pousser les journalistes à se disperser dans la dite avenue. Dans leur fuite, certains journalistes ont failli s’évanouir, les autres tombent à même le sol. C’est de justesse qu’un habitant de l’avenue a sauvé la vie de certains journalistes en leur apportant de l’eau.
Dans l’entre-temps, Justin Kabumba, journaliste cameraman et correspondant de la chaine française France 24, et Freddy Ruvunangiza, reporter du média en ligne Laprunellerdc.info ont été interpellés.
Pour l’instant, aucune information sur le sort de ces deux journalistes.
Franck Kaky/CONGOPROFOND.NET
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À la Une
Bruxelles : » Lumumba, le retour d’un héros » en avant-première le jeudi 8 juin au cinéma Vendôme à Ixelles

Film documentaire de Benoît Feyt, Dieudo Hamadi et Quentin Noirfalisse, » Lumumba, le retour d’un héros » sera présenté en avant-première le jeudi 8 juin au cinéma Vendôme dans la commune d’Ixelles ( Bruxelles/Belgique).

En effet, il y a un an, la Belgique a organisé une cérémonie officielle en l’honneur du héros congolais de l’indépendance et premier ministre Patrice Lumumba, assassiné en 1961.
A en croire le synopsis, 61 ans après son assassinat, Patrice Lumumba retourne en République démocratique du Congo. Ou, comme le dit un de ses enfants, le Congo rentre au Congo. Lumumba a été assassiné avec deux de ses plus proches collaborateurs, en pleine guerre froide et durant la vague des indépendances africaines. Seule une dent semble avoir survécu au passage de leurs corps dans l’acide, acte commis par un officier de police belge dénommé Gérard Soete.
Dissous dans de l’acide, le corps du héros de l’indépendance congolaise n’a jamais été retrouvé. Il a fallu plusieurs décennies pour découvrir, en 2016, que des restes humains avaient été conservés en Belgique. L’ancien policier belge Gérard Soete, qui avait activement participé à l’élimination de Patrice Emery Lumumba, brise le secret et s’en vante dans les médias.
En 2000-2001, une commission d’enquête parlementaire « a conclu que le gouvernement belge avait fait manifestement peu de cas de l’intégrité physique de Patrice Lumumba et qu’après son assassinat, ce même gouvernement a délibérément répandu des mensonges sur les circonstances de son décès ».
Jusqu’ici, son meurtre et ceux d’Okito et Mpolo demeurent impunis.
Né le 2 juillet 1925, à Onalua (localité située dans l’actuelle province du Sankuru, dans le centre de la RDC), dans ce qui est alors le Congo belge, Patrice Emery Lumumba, de son vrai nom de son vrai nom Elias Okit’Asombo, était issu d’une famille plutôt modeste, mais a reçu très tôt une éducation solide dans les écoles missionnaires chrétiennes lui permettant ainsi de se forger une forte personnalité.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET
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