Actualité
Maï-Ndombe : Qui veut déstabiliser la RDC via le conflit Yaka-Teke ?
Le conflit qualifié d’interethnique opposant les peuples Yaka-Teke sur le sol de Kwamouth dans la province du Maïndombe, risque de laisser des séquelles incurables sur la peau de la République démocratique du Congo, si l’on n’y prête pas attention.
Les combats présentés récemment comme opposant les Yakas du Kwango à leurs frères autochtones de Maïndombe, ont fait état de plusieurs morts, des blessés parfois graves, d’incendies de villages et des déplacements des citoyens. Les medias et les réseaux sociaux ont montré des personnes décapitées, des ventres ouverts à la baïonnette et des maisons brulées à la grenade ou à la poudre.
Des observateurs indépendants qui se sont rendus dans la contrée ont dégrainé des informations disant que certains décès portent des traces et des signes de tueries pratiquées par des personnes qui ne peuvent pas être recrutées dans les rangs tribaux Yaka ou Teke. Un enquêteur indépendant et non officiel au retour de Kwamouth a confié à CONGOPROFOND.NET que certains égorgements et décapitations ressemblent à des opérations clandestines pratiquées par des militaires formés d’origine à élucider.
Cet enquêteur anonyme qui se veut sérieux en veut pour preuve le grand soin mis dans les exécutions. Et le secret qui entoure ces carnages. «Des gens se retrouvent morts dans leurs maisons respectives et où les voisins n’ont entendu un coup de feu ni un cri, cela laisse croire que ces assassinats sont l’œuvre des personnes rodées dans des opérations clandestines comme on le voit dans les romans d’espionnage…», a-t-il fait savoir.
Pour cette source, les paysans Yaka et Teke qui s’entraccusent dans cette affaire ne seraient pas vrais auteurs de ce qui se passe dans la province de Maïndombe. L’autre hypothèse qui se présente à notre source est la prudence dont font preuve les autorités du pays mais surtout les autorités locales, qui, selon elle, attendraient de voir clair avant d’agir.
Quand on pose à notre source la question sur ses croyances, elle rétorque : « où seraient les bouviers installés dans le plateau du Kwango avec leurs vaches aux longues cornes ? ».
Peut-on, dès lors, supposer une infiltration à partir, justement, des éleveurs autrefois présentés comme « bouviers Mbororo » à la recherche des pâtures et qui ont disparu dans la nature ?
A suivre !
Emile YIMBU/CONGOPROFOND.NET
There is no ads to display, Please add some
Actualité
Tensions RDC-Rwanda : L’Angola renonce à son rôle de médiateur
Dans un contexte marqué par des tensions croissantes, l’Angola a annoncé ce jeudi 13 février 2025 qu’il renonçait à son rôle de médiateur dans le conflit entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda. Le président angolais, Joâo Lourenço, a exprimé cette décision à travers un entretien exclusif accordé à JeuneAfrique, expliquant les raisons de cette évolution.
« Notre continent traverse une période difficile marquée par des conflits entre la RDC et le Rwanda, mais aussi au Mozambique et au Soudan, par le terrorisme et par des changements de régime anticonstitutionnels. Ce sont autant de dossiers à gérer dans le cadre de la présidence de l’Union Africaine (UA). De ce fait, il est temps pour moi de passer le témoin à un autre chef d’État concernant la médiation entre Kinshasa et Kigali », a précisé Joâo Lourenço.
Le retrait de l’Angola en tant que médiateur intervient alors que plusieurs initiatives diplomatiques ont échoué à résoudre ce conflit qui dure depuis plusieurs années.
L’Angola, sous la présidence de Lourenço, avait joué un rôle clé dans les tentatives de dialogue entre les deux pays voisins. Cependant, face à l’intensification des crises multiples à travers le continent africain, notamment en raison du terrorisme et de l’instabilité politique, le président angolais a estimé que son pays ne pouvait plus continuer à assumer seul ce rôle de médiateur dans un dossier aussi complexe.
Les autorités congolaises et rwandaises n’ont pas encore réagi officiellement à cette décision. Toutefois, cette évolution risque de compliquer davantage les efforts pour parvenir à une solution pacifique dans la région des Grands Lacs, tel que convenu lors du sommet conjoint EAC – SADC, tenu la semaine dernière à Tanzanie.
Il reste à voir quel pays ou organisation prendra désormais en charge la médiation entre la RDC et le Rwanda, alors que les espoirs d’un cessez-le-feu durable et d’un dialogue sincère demeurent fragiles.
WTK
There is no ads to display, Please add some