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Liprobakin : BC Terreur Basketclub remporte le derby de Kinshasa avec un score de 85-57 !

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Ce dimanche 3 mars 2023, le derby de Kinshasa a satisfait les attentes du public kinois, passionné de basketball Orange. Malgré l’écart de 85 à 57 en faveur de BC Terreur Basketclub, le match a offert un spectacle captivant des deux côtés. Le BC ESPOIR-FUKASH a également montré une performance remarquable, et la partie est reportée à la prochaine phase. Le basket-ball kinois retrouve sa vitalité.

Dans un autre match, DCMP a pris le dessus sur BANA LINGWALA, qui fait son retour à la Liprobakin – League cette saison, avec un score de 67 à 41.

Chez les dames, le Gymnase de la Police Nationale a été le théâtre de deux matchs enflammés. Héritage a remporté la victoire contre Yellow Star sur le score de 55 à 40, et Vita Club a battu CBF Raphaël avec un score de 74 à 28.

En attendant le programme de la 2e journée prévue les vendredi, samedi et dimanche prochains.

Liprobakin se déroule chaque week-end au centre sportif de judo de la police à Lingwala. Construit aux normes internationales, ce gymnase comprend une arène omnisports, une salle de fitness, une buanderie, une salle médicale, quatre vestiaires et plusieurs bureaux, ainsi que des parkings modernes.

Désiré Rex Owamba/Congoprofond.net

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La chute tragique d’un populiste enivré par l’illusion du pouvoir

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Constant Mutamba Tungunga, l’ancien ministre de la Justice de la RD Congo, incarne à merveille la parabole de l’hubris puni. Cet homme, qui se présentait comme le redresseur des torts, le pourfendeur des corrompus et le défenseur des « veufs et orphelins », se retrouve aujourd’hui devant les tribunaux, accusé de détournement de fonds publics.

Ironie du sort, celui qui promettait de « nettoyer » la justice congolaise est désormais son justiciable. Sa carrière politique, marquée par des postures grandiloquentes et des déclarations incendiaires, ressemble désormais à une farce tragique. Constant Mutamba était un maître dans l’art du spectacle politique et de l’arrogance, se croyant invincible. Il découvre que le pouvoir est une illusion.

Il avait fait de la lutte contre l’homosexualité un cheval de bataille pour « protéger les valeurs congolaises », se retrouve aujourd’hui à devoir justifier pourquoi 19 millions de dollars destinés à la construction d’une prison à Kisangani ont mystérieusement disparu. Arrivé au ministère de la Justice en mai 2024, il avait fait sensation en se présentant au travail avec un chien muselé en laisse.

Pour lui, c’était un symbole de sa prétendue détermination à « mordre » les corrompus. Les médias avaient salué son audace, certains le comparant même à Eliot Ness, le célèbre chasseur de mafieux américain. Mais derrière cette mise en scène se cachait une réalité bien moins glorieuse. Aujourd’hui, le voilà confronté à une justice qu’il pensait pouvoir manipuler.

Son mandat a été émaillé de déclarations incendiaires, notamment des menaces contre le Rwanda et des propos homophobes qui ont exacerbé les tensions diplomatiques et sociales . Pire encore, son projet de loi visant à criminaliser l’homosexualité, présenté comme un combat pour la « souveraineté culturelle », était en réalité une manœuvre populiste pour galvaniser une base conservatrice.

Le 17 juin 2025, il a été contraint de démissionner après que l’Assemblée nationale a levé son immunité parlementaire, ouvrant la voie à son procès. Le procès de Constant Mutamba est bien plus qu’une simple affaire judiciaire : c’est un test pour la crédibilité des institutions congolaises. Il a tenté de jouer la carte politique en accusant le procureur général Firmin Mvonde Mambu de partialité.

L’accusation contre Constant Mutamba est lourde : négligence dans le contrôle d’un contrat de 39 millions de dollars attribué à une entreprise fantôme, Zion Construction, dont personne ne semble pouvoir localiser les chantiers. Sa stratégie de défense qui a échoué, montre que même un ministre de la Justice ne peut échapper aux conséquences de ses actes quand la pression publique devient trop forte.

Il croyait être intouchable. Il avait construit son image sur un mélange de provocation, de rhétorique anti-élite et de promesses fracassantes. Mais comme tant d’autres avant lui, il a découvert que le pouvoir n’est qu’une illusion dès que les comptes doivent être rendus. Son cas rappelle une vérité universelle : ceux qui utilisent la justice comme un instrument de pouvoir finissent souvent par en devenir les victimes.

Aujourd’hui, Constant Mutamba n’a plus son populisme pour le protéger. Il n’a plus son arrogance pour intimider. Il n’a plus que la froide réalité d’un tribunal et le regard d’un peuple qui attend des comptes.
Quand on joue avec le feu de la corruption et du populisme, on finit toujours par se brûler. La justice finit toujours par rattraper ceux qui croient pouvoir la contourner.

TEDDY MFITU
Polymathe, chercheur et écrivain / Consultant senior cabinet CICPAR

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