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Linafoot : Voici les sanctions contre DCMP et V.CLUB après les actes de vandalisme au stade Tata Raphaël

La Commission de Gestion de la Ligue Nationale de Football a statué sur les incidents survenus lors du match n°20 qui a opposé au stade Tata Raphaël, I’AS V.Club au Daring Club Motema Pembe, le 04/10/2023.
Des rapports des officiels, il ressort que tout est parti du but marqué par le Daring Club Motema Pembe, qui a suscité l’énervement dans le camp de l’AS V.Club et a causé un arrêt de jeu d’environ 12 minutes, l’envahissement de l’aire de jeu, des projectiles, avec au passage des casses qui se sont poursuivis aussi à la fin du match.
Que dans ce contexte, les supporters du Daring Club Motema Pembe ont à leur tour pris d’assaut, la zone neutre et ont emporté les gants et essuie-mains du gardien de l’AS V.Club.
Ces mêmes rapports font état que les deux clubs ont manifestement violé les Règlements Généraux et Sportifs de la FECOFA.
Statuant sur ce comportement, la Commission de Gestion de la LINAFOOT, vu les Règlements Généraux et Sportifs, spécialement à son article 89; vu le Code Disciplinaire de la FECOFA en ses articles 44 points é, alinéas beth, 80 et 81, la Commission de Discipline et Compétitions entendue en son avis conforme délibère :
– La Linafoot Condamne chacun des deux clubs à une amande correctionnelle de 2.000$us et à la perte des recettes du match ;
– DCMP est appelé à restituer les gants et essuie mains du gardien de l’AS V.Club emportés par ses supporters ;
– Les deux sont sommés à la réparation de tous les dégâts matériels causés au stade ;
– Et, la Linafoot interdit l’accès au stade des supporters de deux clubs lors de leurs prochains matches à Kinshasa, jusqu’à nouvel ordre.
Désiré Rex Owamba/Congoprofond.net
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Forum national des Droits humains : « Il n’y aura pas de paix tant que les droits de l’homme seront violés en RDC », déclare Samuel Mbemba

Le ministre des Droits humains, Samuel Mbemba Kabuya, a ouvert officiellement, ce jeudi 9 octobre 2025, les travaux de la première édition du Forum national des Droits humains, au Palais du Peuple, en présence de la Première ministre Judith Suminwa Tuluka, représentant personnel du Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.
Dans son discours d’ouverture, le ministre a appelé à une prise de conscience collective face aux graves violations des droits humains dont est victime la population congolaise depuis plusieurs décennies, rappelant que « la paix mondiale reste impossible tant que les droits de l’homme sont bafoués quelque part dans le monde », citant ainsi le juriste René Cassin.
« Comment comprendre le silence du monde quand plus de dix millions de Congolais ont été massacrés, des femmes violées, des enfants orphelins, des familles détruites ? », s’est-il interrogé, dénonçant l’indifférence internationale et le manque de justice face aux atrocités subies par le peuple congolais.
Le ministre des droits humains a tenu à rendre hommage au Président de la République pour son engagement constant en faveur de la promotion et de la protection des droits humains. “Tout le mérite revient au Chef de l’État pour son leadership et sa détermination à traduire les principes de la Constitution en actions concrètes”, a-t-il affirmé.
Il a cité, entre autres, la gratuité de l’enseignement de base, la maternité gratuite et la mise en place de la couverture santé universelle comme des avancées majeures issues de cette volonté politique.
Au cœur de cette première édition du Forum, deux chantiers majeurs ont été évoqués : l’implémentation de la justice transitionnelle et le plaidoyer pour la reconnaissance du Génocost, terme désignant les génocides commis sur le territoire congolais.
“Ce forum marque le point de départ d’une collaboration efficace entre les pouvoirs publics et la société civile pour construire un narratif commun sur les atrocités vécues et engager un plaidoyer unifié”, a déclaré le ministre, appelant les participants à “un sens élevé de patriotisme” et à “un engagement total dans ce combat pour la vérité et la justice”.
Le ministre a également dénoncé une “campagne médiatique orchestrée” contre le FONAREV, l’établissement public chargé d’accompagner les victimes des violences sexuelles liées aux conflits et des crimes contre l’humanité.
Selon lui, cette campagne viserait à détourner l’attention du plaidoyer congolais pour la reconnaissance des génocides. “Il est facile de déceler l’origine de ces attaques : le Rwanda de Paul Kagame, responsable de nombreux massacres sur notre sol”, a-t-il déclaré, citant des localités comme Mwenga, Kasika, Makobola, Kishishe, Tingi Tingi et Rutshuru, encore marquées par ces drames humains.
En conclusion, Samuel Mbemba Kabuya a invité les participants à “transformer la douleur collective en moteur d’action”, soulignant que la mémoire des victimes “ne doit pas être une simple commémoration, mais un engagement durable pour que justice soit rendue”.
“Ce forum est notre devoir moral envers ceux qui ne peuvent plus parler”, a-t-il martelé, avant de souhaiter plein succès aux travaux dont les recommandations, espère-t-il, guideront la politique nationale des droits humains.
Dorcas Mwavita