Actualité
Linafoot : FC Renaissance giflé par Simba, RCK atomise Nyuki

Après son retour tonitruant en Ligue Nationale de football en gagnant deux fois avec le score plus large, le FC Renaissance a été giflé ce mardi 15 octobre par le FC Simba au stade des Martyrs (1 – 2).
Mené par les visiteurs dès la 4e minute après une retournée acrobatique de Rodrock Kitwa, Renaissance déboussolé n’a pas pu égaliser en période (1 – 0).
Au retour des vestiaires, avec une autre intensité, Renaissance obtiendra un penalty que Sidibe Broulaye va aussi rater. Il fallait attendre, la 56e minute pour voir Ange Kacoubi égaliser sur une frappe limpide (1 – 1).
Les hommes de Kiki Makengele se remettent en confiance et se pointent plus haut pour chercher le but de la victoire, mais en oubliant de fermer la boutique derrière. Simba qui n’avait pas dit son dernier mot viendra marquer le but de la victoire à la 71e minute après une erreur de remise de ballon de Nzungu Mafuana. (1 – 2). Les Fibo s’inclinent pour la première fois depuis leur retour en ligue nationale.
En lever des rideaux de ce match, le distributeur des points du championnat, l’AS Nyuki a été atomisé par le Racing Club de Kinshasa sur la note de (4 – 0). Kitambo Nzinga (22e), Mabiala Kinkela (32e), Ntumba Libanza (54e) et Massamba Kiese (56e) ont crucifié l’équipe vainqueur de la Coupe du Congo en 2017.
Jolga Luvundisakio/CONGOPROFOND.NET
À la Une
RDC – Gouvernance : Polémique autour de la réhabilitation d’Honoré Mulumba à la tête du fonds forestier national

Dans une décision controversée datée du 8 juillet 2025, le Conseil d’État a prononcé la réhabilitation d’Honoré MULUMBA KALALA à la tête du Fonds Forestier National (FFN), en dépit de lourdes accusations documentées dans plusieurs rapports d’audit. Cette décision a suscité une vive indignation au sein de la société civile et des observateurs de la gouvernance publique.
Deux rapports d’audit celui de la Cour des Comptes et celui du Collège des Commissaires aux Comptes dressent un tableau accablant de la gestion d’Honoré Mulumba. Il lui est notamment reproché d’avoir engagé des dépenses importantes sans autorisation du Conseil d’administration, comme l’ouverture irrégulière d’une antenne provinciale à Mbuji-Mayi ou encore l’exécution de budgets non approuvés.
L’audit révèle aussi de graves irrégularités telles que :
• Le financement de projets fictifs ou non éligibles à hauteur de plus de 4,9 millions USD ;
• L’octroi de fonds à 83 ONG sans agrément ministériel ;
• La passation de marchés publics sans appel d’offres, notamment pour des véhicules vétustes surfacturés.
Le Collège des Commissaires aux Comptes, quant à lui, a souligné un manque criant de transparence comptable, des justifications bancales pour des opérations financières importantes, et l’absence d’inventaire physique des biens de l’établissement.
Un retour controversé malgré les alertes
Malgré ces éléments accablants, le Conseil d’État a ordonné la réhabilitation de M. Mulumba, décision qualifiée par certains d’incompréhensible, voire de scandaleuse. D’après plusieurs sources proches du dossier, une somme suspecte avoisinant les 300.000 USD aurait été mobilisée dans les coulisses de cette institution judiciaire pour obtenir ce revirement.
La tutelle ministérielle avait pourtant déjà mis en garde contre la gestion solitaire et opaque du Directeur Général suspendu, soulignant son refus de transmettre des informations essentielles, comme les comptes bancaires du FFN ou la liste des ONG bénéficiaires.
Une atteinte grave à l’État de droit
Pour de nombreux analystes, cette décision porte un coup sérieux à la lutte contre la corruption et à la promotion de la bonne gouvernance en RDC. L’ingérence présumée de l’argent dans une institution aussi sensible que le Conseil d’État met en péril l’image et la crédibilité de l’État de droit congolais.
Des voix s’élèvent pour demander l’implication urgente des institutions de contrôle comme l’Inspection Générale des Finances (IGF), l’Agence Nationale de Renseignements (ANR), le Parquet et Interpol, afin de faire toute la lumière sur cette affaire et préserver les intérêts de la nation.
Vers une action judiciaire ?
Au regard de la gravité des faits documentés, nombreux sont ceux qui appellent à la publication officielle du rapport final de la Cour des Comptes et à l’ouverture d’une procédure judiciaire contre les responsables impliqués.
La réhabilitation d’Honoré Mulumba pourrait bien devenir le symbole d’un système judiciaire sous influence, à moins que les autorités compétentes ne prennent les mesures nécessaires pour redresser la situation.
Désiré Rex Owamba/Congoprofond.net