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Grand Angle: l’Antonov AN-72 a-t-il été abattu par un tir ?

Depuis la découverte de l’épave de l’Antonov An-72, une nouvelle thèse commence à germer dans les têtes de certaines personnes, de bonne foi ou non, mais surtout des partisans complotistes.
Cette thèse est animée par les trous qui apparaissent sur le fuselage de l’avion côté gauche, non loin des sondes de l’appareil.
Pour ces analystes, ces trous sont bel et bien les impacts de balle.
Conclusion, l’Antonov a été abattu.
D’abord il sied de rappeler à tous de ne pas se précipiter en conclusion, car il y a une enquête en cours qui n’a pas encore livré son verdict.
De deux, il faut être un expert en aéronautique et armement pour avancer de telles conclusions, ce qui ne pas encore les cas.
Pour ce, nous nous sommes entretenus avec un officier de l’armée de l’air sous anonymat.
Selon lui, ces trous sont visiblement le fait du décollage d’un dispositif qui se trouvait là auparavent. Ces trous sont tellement groupés qu’il semble plus résulter d’un dévissage de quelque chose qu’un tir d’une précision chirurgicale.
De deux, le calibre d’un tel tir est trop faible pour faire tomber un avion, qui entre-temps a parcouru plusieurs kilomètres du lieu du tir jusqu’à sa chute.
Ces impacts dans le fuselage ne peuvent pas faire tomber un avion, car aucun organe sensible ne peut être touché à ce niveau (hélice, réacteur ou tout autre) pour affecter le fonctionnement de l’appareil, « ce qui n’est pas possible, » selon lui.
Mais surtout, pour que ces trous aient été causés par des balles, cela ne peut pas provenir d’un tir sol-air. Car à 7 ou 10.000 mètres de l’altitude de croisière de l’appareil, aucune balle au sol ne peut l’atteindre. Sauf si ces balles sont tirés au canon par un autre appareil, en l’occurence un chasseur conçu pour ce genre de combat aérien.
« Et à ma connaissance, je ne connais pas de chasseur ayant décollé dans cette région, » a-t-il indiqué.
Si c’est un missile depuis le sol, c’est pire: les impacts ne peuvent pas être si groupés et minuscules. Et l’avion aurait explosé et se désintégrer complètement.
Or l’epave-ci est visible, caractéristique de la désintégration due à la violence de la chute, et non à l’impact d’un missile sol-air.
Voilà ces quelques constats.
S’agissant du blindage du SUV du chef de l’État, les gens confondent visiblement, selon lui, le blindage et indestructibilité!
Le blindage est une simple tôlerie en matière composite et en kevlar, ainsi que d’un plastique special conçu pour absorber l’impact d’une balle de calibre moyen.
Déjà une roquette RPG7 peut detruire un blindage auto, ainsi que les balles perçantes conçues pour attaquer les chars de combat et autres véhicules légers blindés des forces terrestres.
Donc faut pas confondre blindage et indestructibilité, parce que j’entends depuis » mais la jeep du président n’a pas toujours été retrouvé, et pourtant elle est blindée »!
« Non, ce SUV, blindé soit-il, ne peut pas résister à l’impact d’une chute aussi vertigineuse, elle se désintègre aussi à cause de la forte pression atmosphérique, » a-t-il indiqué.
Mais une fois de plus, attendons les conclusions de l’enquête, la cellule de crise promet des détails dans la journée.
Le directeur de la presse présidentielle Abraham Luakabuanga a, dans un court communiqué, confirmé que les débris de l’avion Antonov 72 ont été localisé à Kole dans la province du Sankuru.
Le gouvernement provincial et l’équipe de la Monusco se rendent sur place ce mardi.
Notons que cet avion cargo a quitté Goma jeudi dernier avec à bord quelques membres de la garde présidentielle, le chauffeur du président, sa jeep blindée ainsi que les membres de l’équipage.
Bishop Mfundu/CONGOPROFOND.NET
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Haut-Uélé : 5 forages d’eau financés par la Fondation « Nanou Sadiki Lola » pour la population d’Isiro

La ville d’Isiro, chef-lieu de la province du Haut-Uélé, se voit doter progressivement des fontaines d’eau potable ces derniers jours.
En effet, c’est sous la houlette de la Fondation « Nanou Sadiki Lola » que ces œuvres se mettent en place. La desserve en eau potable dans la ville d’Isiro, qui est gérée par la Regideso, est irrégulière, surtout que ses installations datent des temps immémoriaux.
Pour pallier ce manque et pour lutter efficacement contre les maladies d’origine hydriques, la Fondation « Nanou Sadiki Lola » s’est engagée à financer le forage de cinq fontaines à la hauteur de 45.000 dollars à Isiro, en province du Haut-Uélé, dans la partie Nord-est de la République Démocratique du Congo.
Mme Nanou Sadiki Lola
Les travaux du forage de la cellule Madulunga, dans la commune de Mammbaya, sont déjà clôturés et c’est présentement le tour de la cellule Sainte-Anne dans la commune Kupa d’accueillir l’équipe du forage.
D’après Véronique Matabisi, coordonnatrice provinciale de cette structure socio-politique, la rue Aketi, à Mendambo, la cellule Kolu et le quartier Kinkole sont des prochains sites à être desservis.
La construction de ces œuvres a été sollicitée par les habitants de la ville d’Isiro à travers une requête adressée à leur fille du terroir, Madame Nanou Sadiki Lola. Les Isirois font face une pénurie permanente d’eau potable. Certains doivent parcourir des longues distances pour puiser de l’eau, un besoin naturel qui devient compliqué à se procurer.
Quant à la philanthrope Nanou Sadiki Lola, elle a exprimé sa détermination à soulager tant soit peu la misère de ses frères et sœurs d’Isiro par diverses interventions qui ne sont plus à compter à ce jour. Et elle est décidée à continuer sur cette voie tant qu’elle le pourra.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET
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