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Les Léopards brillent en Europe et en Amérique du Sud le weekend : Bolasie ,wissa, Essende, Edo , buteurs !

Le week-end dernier a vu le retour de plusieurs championnats à travers le monde, et les joueurs congolais évoluant à l’étranger n’ont pas manqué de se distinguer. Plusieurs d’entre eux, qui font partie de l’équipe nationale de la RDC, ont marqué des buts importants, offrant de belles performances à leurs clubs respectifs.
Bolasie voit double !
Yannick Bolasie a été l’homme du match pour Criciuma, qui a arraché un match nul (2-2) contre Vasco de Gama. L’attaquant congolais a inscrit un doublé, portant son total à 6 buts et 3 passes décisives en première division brésilienne.
Kebano buteur !
Neeskens Kebano a contribué à la victoire d’Al Jazira en Coupe de la Ligue, en inscrivant le deuxième but de son équipe sur pénalty lors de la victoire 3-1 contre Al Bateh.
Wissa s’illustre !
Yoane Wissa a été l’un des artisans de la victoire de Brentford contre Crystal Palace (2-1). Après avoir délivré une passe décisive sur l’ouverture du score, il a ensuite inscrit le deuxième but de son équipe, confirmant sa belle entrée en matière.
Essende ouvre son compteur !
Samuel Essende a marqué son premier but de la saison avec Augsbourg, qui a validé sa qualification pour le prochain tour de la Coupe d’Allemagne en battant le Viktoria Berlin (1-4). Titulaire, il a inscrit le deuxième but de son équipe à la 53e minute.
Edo Kayembe s’offre un doublé !
Edo Kayembe a réalisé une performance remarquable avec Watford, en inscrivant un doublé lors de la victoire 3-0 contre Stoke City. C’est son premier doublé depuis son arrivée en Europe.
Ces performances individuelles prometteuses laissent entrevoir un avenir radieux pour les Léopards, qui pourront compter sur un groupe de joueurs talentueux et en forme pour les prochaines échéances internationales.
Désiré Rex Owamba/CONGOPROFOND.NET
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« XX », 8è album de Fally Ipupa : 20 ans de règne entre mythe populaire et machine culturelle

L’annonce de son huitième album solo, XX, prévue pour 2026, n’est pas qu’un simple événement musical. Elle marque une étape symbolique dans le parcours d’un artiste devenu, au fil du temps, une véritable institution culturelle. Vingt ans après « Droit Chemin », Fally Ipupa continue d’incarner, pour beaucoup, la réussite artistique à la congolaise, un mélange d’audace, de discipline et d’intuition marketing.
De la rumba à la pop mondiale : une métamorphose maîtrisée
Difficile d’évoquer la scène musicale africaine contemporaine sans mentionner le nom de Fally Ipupa. De ses débuts auprès de Koffi Olomidé aux sommets des charts internationaux, l’artiste a su transformer la rumba congolaise en un produit exportable, moderne, et séduisant pour un public mondial.
Mais cette évolution n’a pas été sans controverse. Certains puristes de la rumba y voient une dilution de l’essence du genre, quand d’autres saluent au contraire son génie d’adaptation. Fally, lui, semble avoir compris très tôt que pour survivre dans un monde globalisé, il fallait évoluer sans renier ses racines.
XX, entre gratitude et repositionnement artistique
Dans son message d’annonce, empreint de reconnaissance, Fally Ipupa présente XX comme « un merci, un hommage à tout ce que nous avons vécu ensemble ». Ce ton introspectif laisse entrevoir un album personnel, peut-être plus conceptuel, où l’artiste revisite son parcours et ses influences.
Mais au-delà de la célébration, XX interroge : Fally Ipupa cherche-t-il à consolider son statut d’icône africaine ou à s’imposer définitivement sur la scène internationale ? Car derrière chaque sortie, chaque collaboration, chaque image calculée, se dessine une stratégie : celle d’un artiste qui ne veut pas être enfermé dans une case, ni celle de la rumba, ni celle de l’afrobeats.
Un phénomène social et générationnel
Fally Ipupa ne fait pas que chanter ; il incarne un rêve collectif. En République démocratique du Congo comme dans la diaspora, il symbolise la réussite par le talent et la persévérance, un modèle accessible à une jeunesse en quête de repères.
Sa longévité intrigue : comment un artiste issu d’un écosystème souvent miné par les querelles, la précarité et le manque de structuration a-t-il su bâtir une carrière aussi solide ?
La réponse tient sans doute à sa discipline rare, mais aussi à son sens du public. Fally comprend la foule, ses désirs, ses codes, ses émotions. Il ne la suit pas, il la précède.
Le Stade de France : consécration ou provocation ?
Le concert annoncé pour le 2 mai 2026 au Stade de France sera, sans doute, le point d’orgue de cette célébration. Un rêve que peu d’artistes africains ont accompli. Mais cette performance sera aussi un test : celui de la capacité de la musique congolaise à s’imposer sur les plus grandes scènes mondiales sans perdre son âme.
Pour certains, cette ambition traduit une fierté nationale légitime. Pour d’autres, elle révèle une tension : celle d’un artiste entre la fidélité à son public congolais et la tentation de la reconnaissance internationale.
Désiré Rex Owamba