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Les anecdotes de la Faculté de médecine de l’Unikin : le jour où le destin de professeur Gustave Kandi Kandi a basculé… (Par Tonduangu Kuezina Daniel)

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Pour les carabins de la Faculté de médecine de l’Université de Kinshasa, amateurs de football, deux grands championnats annuels marquent leur passage sur la colline inspirée, le challenge « Recteur » et le challenge « Doyen ». Notre génération se souviendra toujours de notre victoire sur la faculté Polytechnique en 1985, nous ne parlerons pas ici de l’accompagnement « psychologique » de l’international congolais Tubilandu qui vient de nous quitter…

Pour arriver à ce résultat, nous organisions chaque année le challenge Doyen. C’est à l’occasion d’une de ces compétitions que j’ai eu l’opportunité, en ma qualité de co-organisateur avec Patrice Nowa, de discuter longuement avec feu le Professeur Gustave Kandi Kandi, j’ai découvert à cette occasion son sens de l’humour et sa qualité de conteur…

Grève du boudin noir…

J’ai appris ce jour-là, que lors de leurs années d’étude (les années 60), le restaurant universitaire était non seulement de grande qualité et jouissait d’une grande réputation mais aussi que les étudiants étaient tellement gâtés qu’un jour ils ont fait grève parce que trois jours de suite le menu au petit déjeuner n’avait pas varié…ils en avaient marre de ne manger que du boudin noir !!! quel luxe lui ai-je retorqué…il me fit un petit rictus moqueur !!!


Les étudiants de la Faculté de médecine en stage aux USA en 1961 (archives de Dr Ilunga Félicien)

Le jour où son destin a basculé

Au cours de cet échange le prof Kandi Kandi m’apprend le grand bouleversement initié par le Professeur Diomi dès sa nomination à la tête de la Faculté de médecine. Comme nous le savons c’est le premier doyen africain qui succède plusieurs années après au professeur Vincent, premier doyen de la Faculté de médecine, qui comme tous ses successeurs étaient de nationalité belge.

Le professeur Diomi est nommé Chef de Département de Chirurgie en 1970, ce Département comprend 6 services : Chirurgie, Gynéco-obstétrique, ORL, Ophtalmologie, Chirurgie maxillo-faciale et dentisterie) ; il est nommé Doyen de la Faculté de médecine en 1971 et va œuvrer pour l’africanisation progressive du corps académique et scientifique de la Faculté de médecine. Buste de Professeur Diomi, premier doyen congolais de la Faculté de médecine de l’Unikin

Mais celui qu’on appelait « dieu le Père » en décida autrement…

Les jeunes médecins Gustave Kandi et Jean Florent Ngala sont en cours de spécialisation en chirurgie digestive. Un bon matin, le professeur Diomi convoque le Dr Gustave Kandi et lui communique sa décision de le nommer Responsable de l’enseignement de chirurgie maxillo-faciale à la Faculté de médecine…c’est une décision irrévocable qui entre en vigueur dès la rentrée académique qui suit, d’autant plus que le contrat du professeur belge qui assurait ce cours ne sera pas renouvelé…

Il ne reviendra plus en chirurgie digestive…sa route va se séparer de Jean Florent Ngala…

De retour chez lui, le futur professeur de Chirurgie maxillo-faciale fouille dans ses archives pour retrouver ses anciennes notes de cours comme étudiant. Ça sera l’ossature de son nouveau cours de chirurgie maxillo-faciale…Pour éviter des questions embarrassantes, il impose un modus vivendi à ces étudiants : « on ne pose pas des questions pendant le cours …on rassemble ses questions qu’on remet à l’enseignant à la fin du cours …Il débute le cours suivant, en répondant d’abord aux questions posées sur le cours précédant… »

Cette situation tendue va durer une année, car à la fin de la fameuse année académique, le Dr Gustave Kandi rejoindra l’équipe de Professeur Vaillant à la Pitié Salpetrière à Paris, où il fera sa formation en chirurgie maxillo-faciale.

Nous rendons hommage à ce digne fils de pays qui fait partie des pionniers nos spécialités chirurgicales. Le professeur Kandi Kandi Gustave est le père la spécialité « chirurgie maxillo-faciale » en RDC. Il est de la promotion 1966-1967 de la Faculté de médecine de Lovanium, avec comme collègues de promotion les futurs professeurs Mbendi Sebastien, Ngala Jean Florent, Shiku Joseph François et Tshiani André. Il a été également Médecin Directeur des Cliniques universitaires de Kinshasa de 1986 à 1988. Il nous a quitté le 25 décembre 1993. Que son âme repose en paix.


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États généraux de la Justice : “C’est du théâtre !”, concluent les magistrats en colère !

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Les syndicats des magistrats, à savoir SYNAMAC, JUSI, SYNCHREMAC et SYMCO sont montés au créneau contre ce qu’ils qualifient d’irrégularités et de théâtralisation des assises des états-généraux de la Justice, organisées à Kinshasa, la capitale RD. Congolaise.

Dans une déclaration faite ce lundi 11 novembre, ils expriment leur amertume face à ce qui mettrait en doute l’atteinte des objectifs poursuivis dans ces assises.

Les syndicats des Magistrats de la RDC relèvent ce qui suit :

1. Le Conseil Supérieur de la Magistrature, organe de gestion du Pouvoir judiciaire, et les autres acteurs majeurs de la justice n’ont pas été associés dans l’organisation des présents travaux;

2. La pléthore de participants estimée à plus de 3.500, dont la majorité se recrute parmi les étudiants et les militants des partis politiques;

3. La très faible prise en charge des participants, en particulier les Magistrats venus des provinces;

4. Le fonctionnement occulte du secrétariat technique, dont les membres ne sont pas connus des participants;

5. La sélection intéressée et orientée des intervenants et des thèmes développés en panels;

6. Le temps des travaux en ateliers réduit à un seul jour, risque de rendre superficiels les débats,…

Dans ce document, les syndicalistes rappellent que, l’évaluation des résolutions des assises précédentes, tenues en mai 2015 n’a donné que 0,8 % comme taux de réalisation. Ce qui n’a fait qu’aggraver le dysfonctionnement de la Justice congolaise.

À titre de rappel, les assises des états généraux de la Justice ont été lancées le 6 novembre dernier par le chef de l’État, et vont se clôturer mercredi 13 novembre prochain.

Ces travaux ont pour objectif d’évaluer la mise en œuvre de la Politique nationale de la réforme de la justice, de poser le diagnostic du fonctionnement du secteur de la Justice et d’identifier les actions à entreprendre pour sa bonne administration.

Tchèques Bukasa/ CONGOPROFOND.NET


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Bientôt le magazine CONGO PROFOND dans les kiosques à journaux : Simplicité, Pertinence et Découverte