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Les Affaires étrangères ont rendu hommage à la diplomate Joséphine Kinzeka Bibi morte en Guinée Conakry

La ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, Marie Tumba Nzeza, a rendu hommage, vendredi à l’ hôpital du Cinquantenaire de Kinshasa, à Mme Joséphine Kinzeka Zinga Bibi, première Conseillère d’ambassade de la RDC en Guinée Conakry, décédée en juin dernier dans son lieu d’affectation.
La cheffe de la diplomatie congolaise a déposé sa gerbe des fleurs sur le cercueil de la dépouille de la défunte en présence des plusieurs cadres et agents de son ministère.
Joséphine Kinzeka était décédée
au mois de juin à Conakry. Pour raison de confinement dues à la pandémie à covid-19, sa dépouille a été rapatriée à Kinshasa le mardi 13 octobre.
Ancienne du Lycée BOLINGANI des Sœurs Franciscaines de Kinshasa, la défunte poursuivit ses études supérieures en Secrétariat de direction à Bruxelles.
Mariée à un ancien aviateur de la Force Aérienne Zaïroise, Léonard Wamara, décédé en 1991,
elle a exercé les
fonctions d’enseignante au Lycée BOLINGANI (son école formatrice)
pendant 3 ans avant d’œuvrer comme Fonctionnaire de l’Etat congolais
au Ministère des Affaires Etrangères. Elle finira sa carrière comme
Première Conseillère d’Ambassade de la RDC en Guinée-Conakry.
Suite à une courte maladie, elle a rendu l’âme en date du mardi 23 juin 2020 à l’âge de 71 ans. Sa dépouille est restée bloquée à Conakry pendant plus de 3 mois à cause du confinement.
Fervente chrétienne de l’Eglise « Cité de Refuge »,
les personnes qui ont vécu à ses côtés reconnaissent en elle une grandeur de cœur, une générosité, une sympathie, une
empathie et autres traits sociaux incommensurables.
» Elle était très accueillante, unificatrice et pacificatrice hors
pairs. Elle n’avait jamais toléré qu’autour d’elle gravite
un nécessiteux qui manque de quoi manger sans qu’elle ne lui vienne en aide… », a vivement témoigné Georges Sumbuso, lors de son oraison funèbre, ajoutant que les études pour tous les WAMARA, ainsi que pour ses neveux et nièces étaient sa principale préoccupation.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET
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Forum national des Droits humains : « Il n’y aura pas de paix tant que les droits de l’homme seront violés en RDC », déclare Samuel Mbemba

Le ministre des Droits humains, Samuel Mbemba Kabuya, a ouvert officiellement, ce jeudi 9 octobre 2025, les travaux de la première édition du Forum national des Droits humains, au Palais du Peuple, en présence de la Première ministre Judith Suminwa Tuluka, représentant personnel du Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.
Dans son discours d’ouverture, le ministre a appelé à une prise de conscience collective face aux graves violations des droits humains dont est victime la population congolaise depuis plusieurs décennies, rappelant que « la paix mondiale reste impossible tant que les droits de l’homme sont bafoués quelque part dans le monde », citant ainsi le juriste René Cassin.
« Comment comprendre le silence du monde quand plus de dix millions de Congolais ont été massacrés, des femmes violées, des enfants orphelins, des familles détruites ? », s’est-il interrogé, dénonçant l’indifférence internationale et le manque de justice face aux atrocités subies par le peuple congolais.
Le ministre des droits humains a tenu à rendre hommage au Président de la République pour son engagement constant en faveur de la promotion et de la protection des droits humains. “Tout le mérite revient au Chef de l’État pour son leadership et sa détermination à traduire les principes de la Constitution en actions concrètes”, a-t-il affirmé.
Il a cité, entre autres, la gratuité de l’enseignement de base, la maternité gratuite et la mise en place de la couverture santé universelle comme des avancées majeures issues de cette volonté politique.
Au cœur de cette première édition du Forum, deux chantiers majeurs ont été évoqués : l’implémentation de la justice transitionnelle et le plaidoyer pour la reconnaissance du Génocost, terme désignant les génocides commis sur le territoire congolais.
“Ce forum marque le point de départ d’une collaboration efficace entre les pouvoirs publics et la société civile pour construire un narratif commun sur les atrocités vécues et engager un plaidoyer unifié”, a déclaré le ministre, appelant les participants à “un sens élevé de patriotisme” et à “un engagement total dans ce combat pour la vérité et la justice”.
Le ministre a également dénoncé une “campagne médiatique orchestrée” contre le FONAREV, l’établissement public chargé d’accompagner les victimes des violences sexuelles liées aux conflits et des crimes contre l’humanité.
Selon lui, cette campagne viserait à détourner l’attention du plaidoyer congolais pour la reconnaissance des génocides. “Il est facile de déceler l’origine de ces attaques : le Rwanda de Paul Kagame, responsable de nombreux massacres sur notre sol”, a-t-il déclaré, citant des localités comme Mwenga, Kasika, Makobola, Kishishe, Tingi Tingi et Rutshuru, encore marquées par ces drames humains.
En conclusion, Samuel Mbemba Kabuya a invité les participants à “transformer la douleur collective en moteur d’action”, soulignant que la mémoire des victimes “ne doit pas être une simple commémoration, mais un engagement durable pour que justice soit rendue”.
“Ce forum est notre devoir moral envers ceux qui ne peuvent plus parler”, a-t-il martelé, avant de souhaiter plein succès aux travaux dont les recommandations, espère-t-il, guideront la politique nationale des droits humains.
Dorcas Mwavita