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Le mirage de l’idéologie : Déconstruire des prétextes

Dans le tumulte des accusations et des justifications politiques, se dessine une réalité troublante : la manipulation des faits par le Rwanda et l’Ouganda pour masquer des ambitions territoriales et politiques. À l’heure où avance l’idée que les FDLR ne seraient qu’une idéologie, il est crucial de démonter cette théorie avec des faits clairs et incisifs.
Les RDF n’ont jusqu’ici présenté aucune preuve concrète de la présence physique des FDLR, que ce soit sous forme de captifs ou de corps. Leur argument repose sur un vide probatoire criant, révélant davantage un écran de fumée qu’une réalité substantielle. Réduire les FDLR à une simple idéologie du génocide des Tutsis, c’est ignorer leur histoire documentée, leurs actions, et leurs motivations complexes.
Cette simplification ne sert qu’à masquer la richesse et la gravité de leur impact sur la région. L’occupation de territoires en RDC par le Rwanda, sous prétexte de combattre une idéologie, constitue une violation flagrante de la souveraineté nationale, une infraction grave aux règles établies du droit international. Les FDLR sont Rwandais. Ils doivent être associés dans un dialogue pour le pouvoir au Rwanda.
On ne combat pas une idéologie avec des fusils. Les idées se déconstruisent par le dialogue, l’éducation et la diplomatie, non par des offensives militaires qui ne font qu’exacerber les tensions. Les prétentions idéologiques masquent souvent les conséquences humanitaires désastreuses de l’occupation. Des milliers de familles déplacées, des violences accrues et des droits humains bafoués ne peuvent être justifiés par des allégations infondées.
La théorie avancée n’est-elle pas une manœuvre politique pour détourner l’attention des véritables motivations économiques et territoriales? C’est une question qui mérite une attention particulière, car elle révèle les intentions cachées derrière les discours. Une paix durable ne se construit pas sur des ruines. Elle nécessite dialogue, justice et réconciliation.
Les armes ne peuvent offrir la paix que la diplomatie et la compréhension peuvent instaurer. La communauté internationale doit intervenir pour freiner les actions unilatérales qui sapent tous les efforts multilatéraux pour la paix. Elle est un levier essentiel pour garantir la stabilité dans la région. Les études sérieuses sur les conflits dans la région fournissent des preuves qui contredisent les simplifications abusives et les théories complotistes.
Il est impératif de s’appuyer sur ces connaissances pour éclairer les débats. La réduction des FDLR à une idéologie de génocide n’est qu’un carburant pour la haine et la division. Il est urgent de déconstruire ces narrations et d’encourager la coexistence pacifique.
Ainsi, en dévoilant les contradictions et les abus associés à l’occupation de la RDC, il devient clair que les justifications basées sur une prétendue idéologie ne sont que des prétextes pour des ambitions plus sombres. Une réponse incisive et bien fondée est nécessaire pour démontrer ces contradictions et promouvoir un avenir fondé sur le respect des droits et de la paix.
TEDDY MFITU
Polymathe, chercheur et écrivain / Consultant senior cabinet CICPAR
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Jean Bakomito Gambu : le règne de l’improvisation, des promesses creuses et de l’immobilisme déguisé au Haut-Uele

Depuis son accession au gouvernorat, Jean Bakomito Gambu a érigé l’art de la procrastination en mode de gouvernance. Son bilan ? Une litanie de discours grandiloquents, des promesses aussi vides que son agenda de réalisations, et une province du Haut-Uélé qui s’enfonce chaque jour un peu plus dans le marasme.
Quand le Gouvernorat se réduit à une « machine à paroles » et à des nominations clientélistes, le peuple trinque. À quand le réveil du peuple de Haut-Uélé pour mettre fin à ce Ministère de la parole, de ce Gouvernorat sans gouvernance ? Jean Bakomito, avocat de profession, a visiblement confondu son rôle avec celui d’un ministre itinérant de la communication. Il parle, annonce, promet, claironne… mais ne fait rien.
Le peuple du Haut-Uélé attend toujours ne serait-ce qu’une seule réalisation tangible pouvant rivaliser avec celles de l’ère Christophe Baseane Nangaa. Les routes ? Délabrées. Les hôpitaux ? Sous-équipés. Les écoles ? Délabrées. L’agriculture ? Abandonnée. L’emploi des jeunes ? Un mirage. Pour vous faire une idée de l’immobilisme actuel, il faut remonter à l’époque de feu Jean-Pierre Lola Kisanga d’heureuse mémoire.
Jean Bakomito Gambu est une grande illusion avec sa machine à promesses. Pendant tout ce temps passé à la tête de la province, le « gouverneur » multiplie les réunions stériles, les inaugurations fantômes et les déclarations tonitruantes qui ne débouchent sur rien. Son équipe ? Une brochette de nommés politiques, choisis non pour leurs compétences, mais pour satisfaire des alliés ainsi que leur loyauté aveugle.
Résultat : une administration pléthorique, inefficace, et une gabegie qui grève l’avenir de la province du Haut-Uélé. À chaque déplacement, c’est la même comédie : des annonces mirifiques, des engagements solennels… vite oubliés une fois les caméras éteintes. On nous parle de projets structurants, mais où sont-ils ? Où sont ces usines, ces infrastructures, ces investissements censés sortir le Haut-Uélé de la léthargie ?
Pire, les rares chantiers entamés traînent en longueur, comme si le temps n’avait aucune importance pour ce gouvernorat. Pendant ce temps, les populations endurent. Les paysans voient leurs récoltes pourrir faute de routes praticables. Les malades meurent dans des centres de santé sans médicaments. Les jeunes diplômés errent dans les rues, sans espoir d’embauche.
La question n’est plus de savoir si Jean Bakomito Gambu peut redresser la province, mais combien de temps le Haut-Uélé devra encore souffrir avant d’être libéré de cette gouvernance erratique. Ses soutiens, hier encore bruyants, murmurent désormais leurs critiques, honteux de l’échec qu’ils ont contribué à installer. Le constat est sans appel : sous Jean Bakomito Gambu , le Haut-Uélé régresse.
Les problèmes s’accumulent, les solutions brillent par leur absence. Et pendant que le gouverneur joue les illusionnistes, le désespoir gagne du terrain. 2028 paraît à ce stade une échéance trop lointaine pour un peuple abandonné. Il est temps de dire les choses clairement : le Haut-Uélé mérite mieux qu’un bateleur politique. Il mérite des actes, pas des mots. Avant qu’il ne soit trop tard.
TEDDY MFITU
Polymathe, chercheur et écrivain / Consultant senior cabinet CICPAR