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Le défi du service public en RDC : Réinventer l’idéal sous le second mandat de Félix Tshisekedi

Depuis son accession à la présidence de la RD Congo, Félix Tshisekedi a promis un changement radical, notamment dans le secteur du service public. Alors que le pays s’engage dans le deuxième mandat de Tshisekedi, l’idéal du service public reste un défi majeur, nécessitant une réinvention profonde pour répondre aux besoins d’une population en attente de progrès concrets.
L’idée même de service public en RDC a été souvent entravée par la corruption, la bureaucratie et le manque d’infrastructures adéquates. Pourtant, la vision de Tshisekedi pour un service public efficient et transparent a soulevé des espoirs.
Au cours de son premier mandat, des initiatives ont été lancées, mais leur efficacité reste sujette à débat. Ainsi, le second mandat de Tshisekedi offre une opportunité cruciale pour remettre en question les pratiques existantes et pour introduire des réformes significatives.
La transformation du service public en RDC exige une approche radicale. Cela implique une refonte des processus administratifs, une lutte intransigeante contre la corruption et une modernisation des infrastructures. De plus, une attention particulière devrait être portée à l’amélioration des services de santé, d’éducation et de transport, des domaines cruciaux pour le bien-être de la population.
Toutefois, réaliser cet idéal ne sera pas sans obstacles. Les intérêts établis et les habitudes anciennes représenteront des défis majeurs. De plus, la pandémie de COVID-19 a exacerbé les vulnérabilités du système de santé et a mis en lumière l’urgence de réformes concrètes.
La réussite de l’idéal du service public en RDC dépendra de la capacité du gouvernement à s’engager dans un dialogue ouvert avec la population, à encourager la participation citoyenne et à impliquer la société civile dans le processus de réforme.
En conclusion, le second mandat de Félix Tshisekedi offre une opportunité cruciale pour réinventer l’idéal du service public en RDC. Cela nécessitera une volonté politique forte, un engagement envers la transparence et une détermination à surmonter les obstacles historiques. La réalisation de cet idéal non seulement transformerait la vie des Congolais, mais servirait également de modèle pour d’autres nations confrontées à des défis similaires.
TEDDY MFITU
Polymathe, chercheur et écrivain / Consultant senior cabinet CICPAR
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Haut-Uélé : Des Chinois arrêtés pour exploitation illégale sur le site de Kibali Gold Mine, Louis Watum réaffirme la souveraineté minière de la RDC

En mission d’itinérance dans la province du Haut-Uélé, le ministre national des Mines, Louis Watum Kabamba, a fait, ce lundi 6 octobre, une découverte pour le moins troublante sur le périmètre d’exploitation de Kibali Gold Mine, la plus grande entreprise aurifère opérant légalement en République démocratique du Congo.
Sur ce site, des ressortissants chinois, dépourvus de tout titre ou autorisation officielle, exploitaient frauduleusement l’or congolais, en violation flagrante des lois nationales et sous le regard impuissant de certaines autorités locales.
Le ministre n’a pas tardé à réagir. Sur place, il a ordonné l’arrestation immédiate des contrevenants et la saisie de leurs engins, soulignant la volonté ferme du gouvernement de mettre fin à l’exploitation illicite des ressources naturelles.
Cette opération coup de poing s’est déroulée en présence du gouverneur de province Jean Bakomito, de plusieurs députés provinciaux ainsi que du Directeur général de Kibali Gold Mine, Cyrille Mutombo Cibanda.
« La force reste à la loi », a déclaré Louis Watum, avant de rappeler que la souveraineté minière constitue un pilier fondamental de la souveraineté nationale.
« Les ressources du sous-sol congolais doivent profiter d’abord au peuple congolais, dans la transparence et le respect des règles », a-t-il insisté.
Une question de souveraineté et de dignité nationale
Au-delà du simple acte de répression, cette intervention du ministre s’inscrit dans un combat plus large pour la souveraineté économique de la RDC, longtemps fragilisée par des pratiques d’exploitation illégale menées par certains opérateurs étrangers, parfois avec la complicité interne.
La présence d’acteurs non autorisés sur un site stratégique comme Kibali Gold Mine met en lumière les défis persistants liés à la sécurisation des zones minières, mais aussi à la maîtrise des circuits d’exportation de l’or congolais, souvent détourné au détriment du Trésor public.
En réaffirmant l’autorité de l’État sur le secteur, Louis Watum envoie un signal fort : la RDC n’entend plus être spectatrice de la prédation de ses ressources.
Cette opération marque un tournant symbolique dans la reconquête de la souveraineté minière, un enjeu majeur pour le développement durable et la dignité du peuple congolais.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET