Culture
L’atelier de mise en place d’un inventaire national du patrimoine culturel de la RDC ouvert à Kinshasa
La ministre de la Culture, des arts et du patrimoine a lancé ce lundi 14 mars au Musée national de Kinshasa, les travaux de l’atelier de mise en place d’un inventaire national du patrimoine culturel de la RDC. Organisé sous le haut patronage du Premier Ministre, en partenariat avec le Conseil international des monuments et sites (ICOMOS), cette session se tient du 14 au 25 mars à Kinshasa et se poursuivra du 28 mars au 1er avril à Mbanza Ngungu au Kongo central, sous la coordination du comité consultatif national. 30 stagiaires prennent part à cet atelier.
La ministre de la Culture, des arts et du patrimoine, Catherine Kathungu Furaha, inscrit cet atelier en marge du processus de restitution des objets et biens culturels emportés pendant la colonisation.
Peu avant l’intervention de la ministre, le Coordonnateur national du comité consultatif national, le professeur Joel Ipara Motema, a souligné la nécessité impérieuse de cet inventaire qui contribue au développement du tourisme culturel en RDC.
A son tour la Déléguée Générale de la Wallonie-Bruxelles, Mme Kathryn Brahy, a exprimé le soutien de son entité dans ce processus.
Le Représentant résidant de l’UNESCO en RDC, Jean Pierre Ilbudo, et la présidente du Conseil international des monuments et sites, Mme Theresia Patricio, ont respectivement évoqué la portée de leur apport dans la formation de ces stagiaires et le bien-fondé de la mise en place de cet inventaire.
Notez que cette activité était agrémentée par l’orchestre de chambre de l’Institut National des Arts.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET
Actualité
16 jours d’activisme contre les VBG : « Utilisez vos téléphones pour unir, non pour briser » (Michéline Ombae)
La ministre du Genre, Famille et Enfants, Michéline Ombae a lancé un appel à l’action ce lundi 24 novembre à Léon Hôtel, marquant le début de la campagne 2025 des 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre. Dans son allocution, elle a rappelé la gravité de la situation en RDC et dans le monde, où les violences faites aux femmes et aux filles demeurent une véritable pandémie nourrie par le silence, l’impunité et la stigmatisation. Cette année, le thème international « Tous unis pour mettre fin à la violence numérique faite aux femmes et aux filles » place la sécurité numérique au cœur de la lutte pour l’égalité.
La ministre a souligné l’essor inquiétant des violences numériques cyberharcèlement, diffusion d’images non consenties, extorsion, usurpation d’identité, deepfakes qui transforment les outils numériques en armes d’humiliation et de terreur. Malgré les avancées juridiques, notamment le Code du numérique de 2023 et les lois sur les télécommunications, la patronne du Genre regrette que ces textes restent largement méconnus et insuffisamment appliqués. Elle a annoncé une vaste campagne de vulgarisation et de sensibilisation, déployée dans toutes les provinces, afin de mieux protéger les femmes et les filles exposées à ces violences.
La ministre a également inscrit cette mobilisation dans la vision du Président Félix-Antoine Tshisekedi, qui fait de la masculinité positive un pilier de cohésion sociale. Elle a rappelé que, malgré les efforts entrepris, les violences basées sur le genre continuent de frapper durement la RDC, particulièrement dans l’Est, où de nombreuses femmes et filles voient leur intégrité et leur avenir brisés. À l’occasion des 30 ans de la Déclaration de Beijing, elle a réaffirmé la détermination du gouvernement à intensifier la lutte contre ces violences.
Enfin, s’adressant directement aux différentes couches de la population, Michéline Ombae a appelé à une responsabilité collective. Elle a exhorté les hommes à devenir des protecteurs de la dignité, la jeunesse à utiliser le numérique pour construire et non détruire, et les leaders communautaires, religieux et médiatiques à jouer leur rôle d’éclaireurs. « Utilisez vos téléphones pour unir, non pour briser », a-t-elle insisté, affirmant que seule une mobilisation générale permettra de bâtir une société où les femmes et les filles vivent en sécurité, en ligne comme hors ligne.
Dorcas Mwavita
