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L’ambassadeur Jules-Armand Aniambossou: « L’industrie des Arts et de la Culture créera plus d’argent que le pétrole…»
Répondant à l’invitation de Son Excellence Yoweri MUSEVENI, président de l’Ouganda, l’ambassadeur de France sortant Jules-Armand ANIAMBOSSOU a, ce lundi 17 octobre, salué le dynamisme de l’industrie des arts, de la culture et de la création actuelle en Ouganda.
Durant leurs échanges, le diplomate a plaidé pour que le gouvernement ougandais déploie davantage d’efforts pour découvrir et soutenir les talents émergent, expliquant que ces derniers ont le potentiel de lutter contre le chômage.
Telle une projection dans le futur, il a estimé que
» dans environs 10 ans, l’industrie créative créera plus d’argent que le pétrole. Les gens n’auront pas à chercher d’emploi », a-t-il déclaré.
Mais pour y parvenir, Jules-Armand Aniambossou, estime bon que le gouvernement ougandais envisage d’avoir un ministre des Arts et de la Culture.
En effet, la gestion de l’industrie culturelle et des arts en Ouganda est dans les prérogatives du ministère du Genre, du Travail et du Développement social.
Et comme pour renchérir dans la logique de l’ambassadeur de France sortant, le président Museveni a, tout en reconnaissant une forte émergence dans l’industrie des arts et de la création, affirmé que c’est durant les 36 ans de paix sous sa gouvernance que l’industrie des arts et de la création a enregistré quelques réalisations.
« Quand nous sommes arrivés en 1986, il est vrai que nous nous sommes concentrés sur d’autres domaines de l’économie comme l’agriculture, les infrastructures et autres mais maintenant grâce à la paix, ce nouveau groupe de jeunes, les artistes émergent maintenant », a-t-il ajouté.
Rappelons qu’en août 2021, l’Ouganda avait signé à Kampala, le protocole sur la protection du droit d’auteur avec pour objectif de renforcer la législation nationale en matière de propriété intellectuelle.
Depuis lors, ce pays s’est engagé à sensibiliser l’ensemble de son public à la manière dont les industries culturelles et créatives (ICC) peuvent contribuer au développement socioéconomique du pays.
Selon l’UNESCO, en Ouganda, les ICC opèrent dans un environnement informel et fragmenté.
Claudia I. N @infoclaudia85
Actualité
Briser les tabous autour de la santé sexuelle : un défi pour la presse à Lubumbashi
Plus d’une vingtaine de journalistes de Lubumbashi ont pris part, du mardi 4 au mercredi 5 novembre, à un atelier de formation axé sur les Droits à la santé sexuelle et reproductive (DSSR). Organisée à l’hôpital général Jason Sendwe par le Réseau des journalistes pour la santé sexuelle et reproductive (RJSSR), avec l’appui de l’organisation Marie Stopes International (MSI), cette session visait à renforcer les capacités des professionnels des médias dans la promotion d’une information juste et responsable sur les questions de santé sexuelle.
Pendant deux jours, les échanges ont porté sur les différentes formes de violences basées sur le genre (VBG), notamment la violence physique, psychologique, morale, le harcèlement et les agressions sexuelles. Des phénomènes encore fréquents dans les milieux professionnel, scolaire et communautaire, où les femmes demeurent particulièrement vulnérables.
Les discussions ont également mis en lumière la problématique des avortements clandestins, pratiqués dans des conditions précaires et souvent mortelles. Selon les organisateurs, informer correctement le public sur les méthodes d’avortement sûres et encadrées constitue une mesure essentielle pour réduire la mortalité maternelle. En ce sens, le Protocole de Maputo, ratifié par la RDC, autorise l’interruption volontaire de grossesse en cas de viol, d’agression sexuelle ou de danger pour la santé physique et mentale de la femme, à condition que son consentement éclairé soit respecté.
Les participants ont aussi été sensibilisés aux risques liés à certaines pratiques traditionnelles d’avortement, telles que la consommation de plantes ou le curetage artisanal, pouvant entraîner des complications graves, voire la stérilité ou la mort.
Autre thème central abordé : la masculinité positive, qui promeut l’implication des hommes dans la lutte pour l’égalité des sexes et le respect des droits des femmes. Les formateurs ont, en parallèle, dénoncé la masculinité dite « négative », source de domination et de discrimination.
Au terme de la formation, les journalistes ont été appelés à relayer, dans leurs productions médiatiques ( émissions, reportages ou articles ), les messages essentiels reçus. Une manière de contribuer, par la force de l’information, à bâtir une société plus équitable, où la santé sexuelle et reproductive devient un droit effectif pour toutes les femmes.
Patient Mubiayi MBY
