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L’affaire Tshiyoyo : Les failles du système financier congolais mises en lumière

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Dans une affaire troublante qui secoue les fondations de la république démocratique du Congo, Monsieur Tshiyoyo réclame avec véhémence à l’État congolais le remboursement d’une somme colossale qu’il prétend avoir prêtée et investie dans des activités publiques pendant une période de trois longues années.

Cette revendication soulève des questions brûlantes quant à la transparence, à la légitimité et à la crédibilité des pratiques financières en vigueur dans notre pays. Comment un individu, qui n’a ni le statut d’une institution bancaire ni celui d’une entité financière reconnue, a-t-il pu se permettre de jouer le rôle d’un prêteur envers l’État ?

Cette interrogation fondamentale met en lumière les lacunes béantes dans les mécanismes de contrôle et de régulation financière qui prévalent au sein de nos structures étatiques. L’opacité qui entoure cette affaire souligne l’urgence d’une réforme en profondeur visant à mettre un terme aux pratiques douteuses et peu orthodoxes qui gangrènent notre système financier.

Au-delà de la simple restitution de fonds, l’affaire Tshiyoyo révèle une réalité alarmante : l’absence de garde-fous efficaces pour prévenir les abus et les dérives financières au sein de l’appareil gouvernemental. Face à ce scandale, il devient impératif d’instaurer des mesures strictes et contraignantes pour empêcher que de telles situations ne se reproduisent à l’avenir.

Le ministre sortant des Finances devra être interpellé par l’assemblée nationale pour éclairer la nation sur cette sombre affaire. L’épisode Tshiyoyo met en lumière les défaillances criantes d’un système financier fragilisé par des pratiques douteuses et des manquements notoires en termes de gouvernance. Il est grand temps que des réformes radicales soient mises en place pour assainir nos institutions et restaurer la confiance du peuple congolais envers ses dirigeants.

TEDDY MFITU
Polymathe, chercheur et écrivain / Consultant senior cabinet CICPAR

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Affaire « Mutamba » : La justice congolaise se réveille, enfin, et gifle son propre ministre !

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C’est une gifle institutionnelle, brutale et symbolique. En informant le ministre d’État en charge de la Justice, Constant Mutamba, que « la phase de l’instruction étant clôturée, sa récusation n’a plus d’effet », le Parquet général près la Cour de cassation lui signifie clairement qu’il ne peut ni ralentir, ni saboter la machine judiciaire. Même en tant que Garde des Sceaux !

Cette affaire de détournement des fonds destinés à la construction des prisons, aux allures de bras de fer entre le pouvoir judiciaire et l’un des piliers de l’Exécutif, révèle une chose essentielle : la Justice congolaise, souvent brocardée pour sa soumission au politique, ose-du moins en apparence-affirmer une once d’indépendance. Et ce n’est pas rien.

Constant Mutamba, connu pour son activisme, sa rhétorique de « rupture », et son zèle au service du régime Tshisekedi, croyait peut-être pouvoir manœuvrer dans un dossier où son nom ou son influence pourraient peser. En vain. Le ministère public lui rappelle que le temps des diversions est passé, que la procédure avance, et que la République ne saurait être prise en otage par un ministre, fût-il celui de la Justice.

Mais attention : derrière cet acte de fermeté, la méfiance reste de mise. Le système judiciaire congolais n’est pas encore guéri de ses vieux démons : instrumentalisation, règlements de comptes, et juges à la carte. La procédure en cours devra donc prouver qu’elle est animée par l’intérêt général, et non par une guerre de clans déguisée en croisade pour la vérité.

Quoi qu’il en soit, ce désaveu public infligé à Constant Mutamba entame son autorité, fragilise son image, et interroge sur la suite de sa mission au sein du gouvernement. Peut-on incarner la Justice quand on est soi-même rattrapé par elle ?

L’affaire ne fait que commencer.

Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET 

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