Musique
L’abbé Blaise Kanda salue Innos’B comme un modèle pour la jeunesse congolaise
De passage à Kinshasa, l’abbé Blaise Kanda, curé de la Paroisse Universitaire Notre-Dame d’Espérance de Mbujimayi, a exprimé publiquement son admiration pour l’artiste musicien Innocent Balumé, plus connu sous le nom d’Innos’B.
Dans un message diffusé sur ses réseaux sociaux après une rencontre fortuite avec le chanteur à l’aéroport de Ndjili, le prêtre a qualifié l’artiste de « vrai modèle pour la jeunesse congolaise ».
Une reconnaissance religieuse
Selon l’abbé Kanda, le parcours du jeune artiste originaire de Goma illustre des valeurs de discipline, courage et persévérance. « Nous l’avons vu démarrer, et aujourd’hui, on le voit monter. Il fait la gloire et honneur de la RDC », a-t-il déclaré.
Un symbole pour la jeunesse
Cette reconnaissance prend une résonance particulière dans un contexte où de nombreuses figures publiques sont critiquées pour leur manque d’exemplarité. Pour l’abbé Kanda, le chanteur incarne un exemple positif susceptible d’inspirer les jeunes à travers le pays.
Prêtre influent et connu pour son franc-parler, Blaise Kanda s’exprime rarement sur les artistes. Sa prise de parole souligne l’impact croissant d’Innos’B, aujourd’hui considéré comme l’une des figures montantes de la culture congolaise.
Barca Horly Fibilulu Mpia
Actualité
Décès à Paris du guitariste « Ping-Pong », pilier historique de Viva La Musica de Papa Wemba
La musique congolaise vient de perdre l’un de ses maîtres discrets, mais essentiels.
Tshimpanga Wetu, plus connu sous le nom de « Ping-Pong », l’un des guitaristes emblématiques de Viva La Musica, s’est éteint à Paris, selon plusieurs sources proches du milieu musical. Sa disparition marque la fin d’une époque et ravive le souvenir d’une génération d’artistes qui ont façonné la rumba moderne aux côtés du légendaire Papa Wemba.

Le rythme de l’âme Viva La Musica
Arrivé au sein de Viva La Musica à l’âge d’or du groupe, Ping-Pong s’est rapidement imposé comme un maître de la guitare rythmique, un orfèvre des arpèges limpides et syncopés qui donnaient à chaque morceau cette couleur si reconnaissable.
Sa touche subtile, presque murmurée, mais d’une précision redoutable, a accompagné certains des titres les plus marquants du répertoire : Bakwetu, Impression, Amour Fou, Chérie Alpha, sans oublier le mythique refrain “Kamusolo ka pingi ponga Kamusolo a yude”, devenu culte dans les concerts de Papa Wemba.
Ses riffs faisaient vibrer les salles de Kinshasa, Abidjan ou Paris, tout en définissant la trame sonore de Viva La Musica, ce laboratoire d’innovations musicales où sont passés les plus grands noms de la scène congolaise.
De Kinshasa à Paris, un parcours discret mais profond
Né à Kinshasa, Ping-Pong fait partie de cette génération de musiciens formés dans l’école exigeante des orchestres de quartier avant d’être repérés par Papa Wemba.
Artisan de l’ombre, il a accompagné les tournées internationales du groupe et participé à plusieurs enregistrements studios et concerts mémorables, dont certains diffusés sur les ondes européennes dans les années 80 et 90.
À Paris, où il s’était installé depuis plusieurs années, il continuait de collaborer ponctuellement avec d’anciens musiciens de Viva La Musica, tout en transmettant sa passion à de jeunes guitaristes congolais de la diaspora.
Une corde essentielle s’est tue
Avec sa disparition, c’est une part de l’âme rythmique de Viva La Musica qui s’éteint.
“Ping-Pong, c’était la respiration du groupe, la régularité du battement de cœur derrière la voix de Papa Wemba”, confie un ancien compagnon de scène.
Son nom restera associé à cette génération d’instrumentistes qui ont su marier la tradition de la rumba congolaise à la modernité urbaine, en donnant à la guitare un rôle à la fois chantant et percussif.
Ses pairs et admirateurs lui rendent déjà hommage sur les réseaux sociaux, saluant un musicien “humble, fidèle et talentueux”, qui aura marqué les mémoires sans jamais chercher la lumière.
Hommage final
Ping-Pong rejoint ainsi son “chef” Papa Wemba et d’autres figures de cette grande école musicale congolaise.
À travers chaque accord de Bakwetu, chaque solo de Amour Fou, chaque pulsation de Kamusolo, résonnera désormais le souvenir de Tshimpanga Wetu, un artisan du groove éternel.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET
