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Femme

Kinshasa : Les femmes diplômées face à l’après-études, un sujet au cœur des débats

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Le laboratoire de recherche en sciences de l’information et de la communication (LARSICOM) en collaboration avec le centre wallonie de Kinshasa ont organisé, mardi 26 novembre, dans la salle du spectacle du CWB, un grand débat, avec comme thème « femmes diplômées, et après ! Où vont les femmes après les études ? ».

L’objectif principal de ces échanges a été de sensibiliser et conscientiser les femmes diplômées à intégrer le monde professionnel.

En présence de plusieurs invités et participants, Patient Ligodi, journaliste et membre du LARSICOM, qui a animé ces assises.

David Thonon, délégué général du centre wallonie Bruxelles en RDC a commencé, dans son allocution inaugurale, par déplorer le faible pourcentage des femmes diplômées dans les milieux professionnels et il considère cela comme une perte immense pour l’ensemble de la société et une barrière pour le développement socio-économique de la RDC.

Intervenante du jour, Eliane Munkeni, vice-présidente de la fédération des entreprises du Congo (FEC) a encouragé les femmes diplômées à avoir une vision bien déterminée, claire et concise.
« C’est quand on sait ce qu’on veut qu’on peut. Aujourd’hui, il y a plusieurs formations qui vous permettent de vous mettre à niveau. Commencez par ce qui est facile », souligne Eliane.
Et de poursuivre : « L’éducation apporte aux femmes et aux jeunes filles le savoir, les compétences, la confiance en elles et les capacités, améliorant ainsi leurs perspectives d’avenir et à son tour une femme instruite porte plus d’attention à l’alimentation, l’accès aux soins et l’éducation des membres de sa famille ».

Du côté d’Yvonne Ibebeke, rectrice de l’université pédagogique nationale (UPN) et intervenante également dudit débat , a fait appel aux femmes qui ont réussi dans leurs domaines à pouvoir faire du mentoring pour booster les autres et elle a exhorté le gouvernement à créer des ponts entre les entreprises et les universités.

« Nous devons pousser nos filles à pouvoir s’exprimer et faire des discussions en famille qui encouragent ces filles à dire ce qu’elles pensent et ce qu’elles veulent faire de leurs vies, ensuite les aider en posant des questions sur les zones d’ombres déjà très jeunes ».

Pour finir, le professeur David Pata, à son tour, sensibilise les jeunes femmes d’aller se former aux métiers techniques. Et il finit en affirmant que sur le plan cognitif entre l’homme et la femme, il n’y a pas décalage, car aucune étude ne l’a démontré.

Dorcas Mwavita/CONGOPROFOND.NET


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Femme

Prix de la littérature : Marie-Eugénie Mpongo, matriarche littéraire, honorée

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« Je suis très honorée et heureuse car je ne m’attendais pas à un tel honneur à cette activité », s’exprime Marie-Eugénie Mpongo.

C’est à l’occasion de la célébration de la journée de l’écrivain africain que les Femmes des Lettres du Congo (FLCo), en partenariat avec le Centre Wallonie-Bruxelles de Kinshasa, ont honoré Marie-Eugénie Mpongo, femme littéraire et lauréate du prix Léopold Sédar Senghor, avec un portrait qui est dorénavant placé à la bibliothèque Wallonie-Bruxelles, ce jeudi 7 novembre.

Cette emblématique femme linguiste est amoureuse de la lecture depuis son jeune âge et ne pouvait pas laisser passer un récit à l’école ; elle était toujours en avance en cours de français par rapport à ses camarades de classe.

« À la dissertation et à la lecture, je brillais au point que notre professeur de français, qui était Belge, disait de moi : c’est une honte de voir qu’une Congolaise dépasse ma fille en rédaction française », dit-elle.

Elle est l’auteure de plusieurs œuvres littéraires et pionnière de certains discours que l’on entend dans les églises, tels que « la délivrance des liens de servitude de la famille ». Ce sont ses travaux qu’elle a enseignés au Sacré-Cœur qui ont été diffusés et que les Congolais reprennent sans jamais signaler l’origine.

Dans son allocution en mémoire de la journée de l’écrivain africain, elle explique son récit MASIKINI, une histoire réelle qui l’a touchée profondément durant son adolescence.

En 1964, alors qu’elle était encore lycéenne, il y a eu une rébellion à Kisangani, et cette souffrance qu’elle a vue a conduit à la création de MASIKINI. « À Kisangani, il y a eu la rébellion en 1964, et le lycée a accueilli tous les réfugiés. Je les ai vus arriver dans des états impossibles à décrire : des enfants, des femmes qui avaient fui la guerre dans des conditions horribles », raconte-t-elle.

Elle ajoute : « Cette souffrance-là, je l’ai traduite dans le récit, car j’ai effectivement fait la connaissance d’une enfant orpheline. Elle avait deux ans, c’était une petite fille, et sa maman était enceinte et fuyait avec elle. Elle a mis cet enfant sur son dos, puisqu’elle était enceinte, et elle fuyait avec une autre femme, mère de cinq enfants. Pendant qu’elles fuyaient, elles ont été attaquées par des balles. La mère qui portait l’enfant sur le dos a reçu une balle à la poitrine et a laissé tomber son bébé. La maman de cinq enfants a ramassé cette orpheline et l’a prise avec elle et ses cinq enfants. »

Marie-Eugénie, consacrée pasteure depuis février 2024, dit continuer à être cette grande enseignante dans le domaine littéraire, même pour cette génération, et à sensibiliser les jeunes aux valeurs de notre pays.

Dorcas Mwavita/CONGOPROFOND.NET


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