Connect with us

À la Une

Kinshasa : La prostitution des mineures sur les Réseaux Sociaux en pleine expansion ! (Enquête en profondeur)

Published

on

Depuis quelque temps, nous assistons à une dépravation des mœurs sans pareil dans la ville-province de Kinshasa.

Si ce n’est pas les homosexuels, ce sont les élèves qui se livrent à des actes inimaginables en classe.

Actuellement, on assiste à une prolifération des prostituées mineures sur les réseaux sociaux.

Âgées de 12 à 17 ans, ces prostituées mineures sont très différentes de celles réputées d’il y a quelques années.

Ce ne sont plus seulement des jeunes filles opérant le long de la rivière Kalamu à Matonge, à Pakadjuma, le long du Boulevard du 30 juin, etc. Celles d’aujourd’hui mettent sur les Réseaux Sociaux des images d’elles nues pour avoir, non seulement, des vues, mais aussi et surtout s’attirer des potentiels clients. Facebook, Instagram et Tik Tok sont devenus leurs réseaux sociaux de prédilection.

Ce phénomène est appelé effet “Zahia” du nom de cette mineure “offerte” dans les années 2000 en cadeau d’anniversaire à des joueurs de l’équipe de France de football, reconvertie depuis en mannequin, actrice et créatrice de mode.

Elle s’appelle Belbiche (son nom a été modifié pour garantir l’anonymat).

Elle est à peine âgée de 16 ans et loue déjà une maison à Bandal, avec sa grande soeur qui lui sert de chaperon.

Dans son quartier, on s’étonne de nombre des véhicules qui font de va-et-vient devant son lieu d’habitation.

Toujours chic et bien habillée, Belbiche ne fait pas dans la dentelle. Elle arbore un téléphone dernier cri et dévalise des boutiques pour trouver de quoi se mettre en valeur.

Il suffit qu’elle poste une photo sur son profil en mettant en exergue ses formes, en laissant entrevoir quelques parties de son corps et son numéro de téléphone sur un site de petites annonces en ligne, aussitôt la jeune fille reçoit de messages et d’appels.

Les sollicitations proviennent de partout. Des hommes de tous âges, et de toutes catégories socioprofessionnelles.

On lui pose des questions du genre: tu prends combien? Comment te retrouver? Qu’est-ce que tu proposes?

Si les négociations aboutissent, elle vous fixe rendez-vous chez elle ou dans un hôtel de la place.

Ses tarifs varient entre 50, 100 et 150 dollars américains.

Belbiche est devenue prostituée du jour au lendemain, après juste un premier rendez-vous à la suite d’un like sur son compte instagram par un politicien connu du pays dont elle a préféré taire le nom.

Il est passé la prendre chez ses parents à Lemba et sont allés ensemble dans un restaurant puis dans un hôtel de luxe de Kinshasa où ils ont eu des rapports sexuels.

Le politicien lui a remis 200 dollars et depuis lors, elle dit avoir trouvé un bon filon pour se faire de l’argent.

Ses parents ne savent rien de ses activités. C’est sa soeur qui la couvre auprès d’eux en faisant semblant de s’occuper d’elle.

Elle continue ses études. Elle est en 4e des Humanités pédagogie et nous confie avoir déjà entrainé beaucoup des ses amies de classe dans ses pratiques perverses.

Dans le même temps, Belbiche rêve d’une autre vie. “Je veux gagner de l’argent rapidement puis arrêter et continuer mes études. Je compte me marier et aussi avoir des enfants”.

Il faut dire que le cas Belbiche n’est pas isolé.

Plusieurs jeunes filles mineures s’adonnent à la prostitution. Aussi bien de manière traditionnelle que par le racolage dans les rues de Kinshasa, les bars, les hôtels ou les restaurants ou par les réseaux sociaux. Ce phénomène des mineures prostituées est en pleine expansion.

Aucune statistique ni chiffre officielle n’existent sur le nombre de ces filles qui s’adonnent à ces pratiques. Toutefois les chiffres vont en augmentant.

Il n’existe aucun plan national de lutte contre la prostitution des mineures, afin d’agir sur un phénomène considéré comme désormais préoccupant.

La plupart de ces filles viennent des milieux pauvres ou sont en rupture familiale ou ont arrêté carrément les études. Ainsi, fragilisées, elles sont plus enclines à se tourner vers la prostitution sur les réseaux sociaux en postant elles-mêmes des photos dénudées, soit en affirmant qu’elles cherchent à gagner de l’argent, soit en répondant à des messages envoyés directement par des proxénètes.

Certaines filles sont même appâtées et manipulées par des “intermédiaires” qui les convainquent de gagner de l’argent en se prostituant, se chargeant eux-mêmes de leurs trouver des clients et à partager les profits.

Plusieurs de ses filles pensent qu’elles sont à la mode et estiment être maîtresses de leur corps et de leurs actes. Malheureusement ce n’est pas le cas.

Elles sont justes victimes d’une forme d’esclavage sexuel et perçues comme des simples jouets sexuels.

Toujours est-il que sur les sites de petites annonces ou d’escorts, prostitué(e)s à leur compte ou réseaux de proxénétisme… Internet est devenu le nouvel eldorado de la prostitution.

De la rue, la prostitution est maintenant sur la toile et les mineures en sont les premières victimes.

Bishop Mfundu/CONGOPROFOND.NET


There is no ads to display, Please add some
Spread the love

À la Une

Restitution des travaux sur l’examen décennal de la Déclaration d’Addis-Abeba sur la Population et le Développement en RDC : Un appel à une synergie pour le développement du pays

Published

on

La République démocratique du Congo a participé à l’examen décennal de la Déclaration d’Addis-Abeba sur la population et le développement (AADPD + 10), qui s’est tenu à Lusaka, en Zambie, du 7 au 10 novembre 2023. Cet événement fait suite à la Conférence régionale sur la population et le développement qui s’est tenue en 2013, dans le but d’examiner la mise en œuvre du Programme d’action de la Conférence internationale sur la population et le développement (CIPD), adopté au Caire, en Égypte, en 1994.

Dans ce contexte, la restitution des travaux de Lusaka aux parties prenantes impliquées dans la mise en œuvre de la Déclaration d’Addis-Abeba a été organisée le mardi 9 avril 2024 au siège du PNUD à Kinshasa. Les échanges ont réuni plusieurs parties prenantes, notamment le gouvernement à travers le ministère du Plan, la société civile et les partenaires. Ils ont été informés des revues continentales et nationales relatives à cette question, ainsi que des progrès réalisés, des défis persistants et des opportunités pour promouvoir les droits humains, l’éducation et la santé sexuelle et reproductive pour tous, en vue de favoriser le développement du pays.

À l’issue de ces discussions, plusieurs recommandations ont été formulées. Elles portent notamment sur les mécanismes visant à maintenir les filles dans le système scolaire, la prise en charge des femmes vulnérables dans le processus de planification du développement, le renforcement et le financement du système statistique, l’organisation rapide d’un recensement général pour permettre au pays d’élaborer un plan de développement adapté à ses réalités, ainsi que le renforcement du partenariat tant au niveau mondial que national pour une approche intersectorielle. Il a également été souligné l’importance de garantir la participation et l’implication des jeunes dans la mise en œuvre de la Déclaration d’Addis-Abeba sur la population et le développement, ainsi que la mise en place d’une éducation sexuelle complète dans la planification.

La représentante du ministère du Plan a salué des échanges enrichissants, soulignant qu’il est impossible d’atteindre le développement sans une synergie entre toutes les parties prenantes, à savoir le gouvernement, la société civile et les partenaires. Elle a déclaré : “Il s’agissait d’échanges enrichissants concernant les six piliers de la Déclaration d’Addis-Abeba”.

Par ailleurs, la représentante du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) a rappelé que la RDC avait élaboré son rapport d’évaluation en août 2023 avec le soutien de son agence. Elle a déclaré : “Comme d’autres pays africains, avec le soutien du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), la République démocratique du Congo a élaboré en août 2023 son rapport d’évaluation de la Déclaration d’Addis-Abeba sur la population et le développement. Lors de cette session d’aujourd’hui, nous aurons l’occasion de présenter le rapport national d’évaluation de la Déclaration d’Addis-Abeba, dix ans après, en RDC, et également d’échanger des idées, de partager des expériences et d’identifier les actions prioritaires à entreprendre pour progresser vers la réalisation des objectifs de la Déclaration d’Addis-Abeba en RDC”.

Il convient de noter qu’en Afrique, la CIPD s’est appuyée sur l’examen décennal de la mise en œuvre de la Déclaration d’Addis-Abeba sur la population et le développement (DAAPD), qui comprend le Programme d’Action de la CIPD pour le continent.

Ben Kapajika/ Congoprofond.net


There is no ads to display, Please add some
Spread the love
Continue Reading

Bientôt le magazine CONGO PROFOND dans les kiosques à journaux : Simplicité, Pertinence et Découverte