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Kinshasa : en colère contre Ngobila, les « Wewa » ont brûlé des pneus à Limete et Lemba

Après Limete, tôt ce vendredi matin, les motards de la ville Kinshasa, communément appelés « Wewa », sont allés encore manifester au niveau de Super Lemba.
Comme motif, ils déplorent l’obligation de payer la somme de 500$ en vue d’obtenir le droit de circuler dans toute la capitale.
« Nous sommes déçus de constater que la vignette revient à 100$ pour les taxis voitures… Malgré cela ils n’arrivent pas à payer… Pour nous autres, on nous bombarde 500$ pour un document dont on ne connait pas le contenu. Cela est une sorcellerie sans honte…Notre versement journalier ne nous permet pas d’acheter ce document », martèle un motard.
Pneus brûlés, routes barrées, cris et chants hostiles, les motards ont déversé toute leur colère sur les usagers de la route, les empêchant ainsi d’aller vaquer à leurs occupations.
Après Super Lemba, ce même mouvement de revendication a été signalé vers la station Salongo.
Notons que la série de mesures annoncées par l’autorité urbaine vise à contrôler ce secteur de transport par moto à Kinshasa.
D’après Honoré Mbokoso, ministre provincial des Transports, intervenant sur Top Congo FM, pour se faire identifier chaque motocycliste devra payer 20 dollars. » Ils auront des casques, chasubles et ils vont commencer à rouler dans leurs districts respectifs. Pour ceux qui veulent rouler tout Kinshasa doivent payer 500 dollars et le document sera valide pour six mois donc pour une année les wewas doivent payer 1000 dollars ».
Baby Mosha/CONGOPROFOND.NET
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Scrabble : Le Luxembourgeois Garcia Ndunga défie l’élite mondiale au Canada

À 49 ans, Garcia Ndunga s’apprête à relever un défi de taille : représenter le Luxembourg lors du 53ᵉ Championnat du monde de Scrabble francophone, du 11 au 18 juillet 2025. Originaire du Grand-Duché mais né au Congo, ce passionné de lettres croisées défendra les couleurs de son pays dans plusieurs catégories, face à des centaines de joueurs issus d’une quinzaine de nations.
Un passionné méthodique et tenace
Membre actif du seul club francophone de Scrabble au Luxembourg, basé à Beggen, Garcia Ndunga n’est pas un débutant dans l’univers du jeu. Régulièrement classé premier au niveau national, ses performances au sein du club lui ont valu son billet pour ce prestigieux rendez-vous international. Il y disputera les compétitions dans les catégories « Élite », « Blitz », « Parties Originales » et « Par Paires ».
« Finir dans les 50 premiers serait un excellent résultat », confie-t-il avec réalisme, mais aussi ambition. Dans la catégorie « Élite », il devra faire preuve de concentration, de vocabulaire étendu et de stratégie : toutes les parties y sont jouées en duplicate, un mode où chaque joueur utilise exactement les mêmes lettres, garantissant une égalité parfaite des chances. Le talent, dès lors, fait toute la différence.
Le « Blitz », quant à lui, reprend les mêmes règles que le duplicate mais en version accélérée : la réactivité est primordiale. Ajoutez à cela les parties originales, avec des variantes surprenantes, et l’épreuve en duo, et l’on obtient un programme dense, exigeant, mais exaltant.
Un visage de la francophonie luxembourgeoise
Garcia Ndunga incarne aussi une diversité précieuse : celle d’une francophonie active, bien vivante au Luxembourg. Originaire de République démocratique du Congo, il représente un visage multiculturel du Scrabble, tout en contribuant à faire rayonner ce sport cérébral dans un pays où il reste encore discret.
« On suppose qu’il y a des joueurs dans des villes comme Esch-sur-Alzette, Dudelange ou Ettelbruck. Mais ils ne savent pas forcément que notre club existe », déplore-t-il. Avec une quarantaine de membres, le club de Beggen, qu’il souhaite voir devenir une fédération nationale reconnue, ambitionne d’élargir son impact au-delà de la capitale. « Une reconnaissance officielle nous permettrait d’organiser des tournois, de mieux nous faire connaître et de dynamiser la pratique dans tout le pays. »
Un rêve en lettres majuscules
Et pourquoi pas un jour viser le sommet ? Garcia n’écarte pas l’idée de devenir champion du monde : « J’aimerais bien, mais cela demande un gros investissement en temps. Pour l’instant, ce n’est pas possible, mais pourquoi pas plus tard », lance-t-il, le regard tourné vers l’avenir.
Son parcours inspire. Dans un univers où les figures médiatisées sont rares, il incarne une passion tranquille, rigoureuse, portée par la conviction que les lettres aussi peuvent faire voyager. Après tout, de Beggen à Trois-Rivières, il n’y a que quelques milliers de kilomètres et quelques bons mots à aligner.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET