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Kasaï : le Gouvernement provincial rejette le rapport du GEC sur le conflit de Bakuakenge

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Le secrétaire exécutif et porte-parole du Gouvernement provincial du Kasaï, Jacob Pembelongo, a, au cours d’un point de presse tenu le samedi 15 août 2020, souligné que le rapport du Groupe d’études sur le Congo (GEC) sur le conflit de Bakuakenge entre les territoires de Mweka (Kasaï) et Demba (Kasaï central) publié le 12 août dernier est truffé de beaucoup de mensonges. Ce rapport, a-t-il dit, est téléguidé par certains politiciens ennemis de la province du Kasaï. 

Instruments juridiques à l’appui, le porte-parole du Gouvernement Pieme a soutenu que Bakuakenge est belle et bien une localité du Kasaï. « Bakuakenge est l’un des villages qui composent le Groupement de Popolona Luembe, un des 42 groupements qui composent la Chefferie de Bakuba. Dès lors que l’ordonnance n°021/423 du 08 décembre 1954 et la loi n°15/00625/05/ 2015 portant fixation des limites des provinces et celles de la ville de Kinshasa n’ont jamais été modifiées, Bakuakenge appartient totalement au territoire de Mweka », précise Jacob Pembe Longo qui dit apporter cette précision pour fixer l’opinion face à trop de confusions et mensonges sur ce conflit.

S’agissant de l’origine du sénateur Évariste Boshab cité dans le rapport GEC comme l’un des éléments à l’origine du conflit, le porte-parole du Gouvernement provincial du Kasaï confirme qu’Evariste Boshab est de père de Tete Kalamba et de mère de Momono (tous villages Kuba de Mweka). Ancien Administrateur de territoire de Mweka, Jacob Pembe Longo estime que les conflits actuels seraient dus à une cohabitation difficile de la population de Bena Milombe envers les Kuba, et les problèmes champêtres entre les Bakua Ntamba et Mwenga.

Rappelant l’histoire de Bena Milombe, Pembe Longo indique qu’en tant que centre commercial, Bakuakenge a vu s’installer plusieurs populations flottantes pour les affaires, avant de poursuivre que tout a commencé en 1953, lorsque la population de Bena Milombe, atteinte de la lèpre, avec leur chef Lukanda, fut mise en quarantaine à Demba aux limites  avec Mweka. En 1962, suite aux désordres causés par son échec à l’élection au poste de chef de secteur de Lusonge à Demba, le chef Lukanda a bénéficié de l’asile et de l’hospitalité du roi de Bakuba. Il a ensuite été suivi, une année après, par ses sujets qui se sont finalement installés depuis lors dans cette localité.

Plusieurs lettres parmi lesquelles celle de l’ancien gouverneur du Kasaï occidental datant du 09 mai 1970 localisent le groupement de Bena Milombe dans le territoire de Demba au Kasaï. Vers 1983, le chef Lukanda avait demandé son intégration au territoire de Mweka. 

En 1988 avant sa mort, le chef Lukanda avait, dans sa lettre, reconnue que la localité de Bakuakenge qu’il occupe appartenait au territoire de Mweka, a conclu le Porte-parole du gouvernement Pieme.

Signalons que lundi 03 août dernier, les affrontements entre les deux peuples ont fait une dizaine de morts, 32 blessés et 341 habitations incendiées.

Clementus Lusamba Lua Mbombo à Tshikapa/CONGOPROFOND.NET

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« Les richesses de nos sous-sols doivent cesser d’alimenter la guerre » (Floribert Anzuluni)

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À l’ouverture de la neuvième réunion des ministres en charge des Mines de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL), le ministre de l’Intégration régionale, Floribert Anzuluni, a lancé un appel en faveur d’une gestion responsable des ressources naturelles. Dans son discours prononcé à Kinshasa, il a insisté sur la transformation des richesses minières en moteur de stabilité et de développement, et non en source de conflit.

Le ministre a salué la vision du Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, futur président en exercice de la CIRGL, qui ambitionne de faire des minerais un levier de prospérité pour les populations locales. Il a rappelé que la région des Grands Lacs, bien que riche en ressources, reste prisonnière du « paradoxe de l’abondance » : un espace où l’or, le coltan et l’étain, censés nourrir le progrès, continuent de financer la violence et la misère.

Floribert Anzuluni a plaidé pour un renforcement urgent des mécanismes régionaux de certification et de traçabilité, afin de couper les circuits de contrebande qui profitent aux groupes armés. Pour lui, « la souveraineté des États sur leurs ressources naturelles doit être défendue avec rigueur », en s’appuyant sur le protocole de la CIRGL contre l’exploitation illégale, signé il y a près de deux décennies.

Clôturant son intervention, le ministre a invité les pays membres à travailler main dans la main pour transformer les minerais en un véritable ciment d’intégration économique régionale. « Si nos ressources servent la paix, alors la région des Grands Lacs deviendra enfin le cœur battant du développement africain », a-t-il conclu sous les applaudissements.

Dorcas Mwavita

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