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Kasaï – Conflits à Ilebo : l’OCDH alerte sur les conséquences potentielles des tensions communautaires

L’Observatoire congolais pour les droits de l’homme (OCDH), coordination provinciale du Kasaï, alerte l’opinion publique sur les risques graves que pourraient entraîner les troubles communautaires qui secouent actuellement le territoire d’Ilebo, si aucune solution durable n’est trouvée.
Le coordonnateur provincial de l’OCDH, Maître Hubert Ngulandjoko Ngulandjoko, appelle le gouverneur provincial à prendre ses responsabilités face à cette situation préoccupante.
« Les territoires de Mweka et d’Ilebo sont des entités administratives créées par la loi. J’ai entendu certains de mes frères Bakele déclarer qu’ils ne veulent plus appartenir au territoire de Mweka, préférant être rattachés à celui d’Ilebo. Pourtant, ils se sont toujours réclamés autochtones d’Ilebo, alors que leurs villages se trouvent bel et bien dans le territoire de Mweka. C’est incohérent. En 1913, une première ordonnance a établi le territoire de Bashilele ; à cette époque, Mweka n’existait pas encore », a-t-il expliqué.
Selon Maître Ngulandjoko, les Bakele disposent de sept villages, tous situés dans le territoire de Mweka, et non dans celui d’Ilebo — un fait historique, rappelle-t-il.
Il précise également que l’arrêté du gouverneur de Lusambo, ayant créé le secteur d’Ilebo, inclut 21 groupements de villages : trois autochtones de Bashilele, trois autres de Bashilebo (à l’origine du nom Ilebo), et 18 groupements non autochtones, principalement baluba. Les Bakele ne figurent dans aucun de ces groupements.
L’OCDH s’inquiète du fait que les Bakele aient récemment installé des pancartes dans deux villages officiellement rattachés à Mweka, provoquant la colère des habitants et faisant craindre une escalade de la tension.
Pour mémoire, une communauté Bakele vivant à Ilebo a adressé une lettre à l’administrateur du territoire de Mweka pour demander l’annexion de sept villages à Ilebo. Une démarche vivement dénoncée par l’administrateur de Mweka, François Mingambengele, qui accuse le député national d’Ilebo, Espérant Kamanda, d’alimenter délibérément un conflit artificiel.
Faustin Nkumbi
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Sud-Ubangi : Le gouverneur Michée Mobonga Lobo réaffirme son engagement aux côtés du HCR à Libenge

Gemena, le 9 octobre 2025 – Le gouverneur de la province du Sud-Ubangi, Michée Mobonga Lobo, a reçu en audience, dans son cabinet de travail, M. Philippe Onana, ressortissant camerounais et nouveau chef du bureau local du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), basé à Libenge, chef-lieu du territoire éponyme.
Cette première visite de courtoisie s’inscrivait dans le cadre de la prise de contact du nouveau responsable du HCR-Libenge avec les autorités provinciales, peu de temps après son entrée en fonction.
Au cours de leur échange, les deux personnalités ont passé en revue les relations de collaboration entre le HCR et la province du Sud-Ubangi, une région de la République démocratique du Congo qui accueille, depuis plusieurs années, des milliers de réfugiés centrafricains. Le gouverneur Michée Mobonga Lobo a salué les efforts humanitaires du HCR et a réaffirmé l’engagement du gouvernement provincial à œuvrer en étroite collaboration avec l’agence onusienne afin de garantir une assistance efficace et sécurisée tant aux réfugiés qu’aux communautés hôtes.
De son côté, M. Philippe Onana a exprimé sa volonté de renforcer la mission du HCR dans la province, tout en poursuivant les actions humanitaires avec l’appui des autorités locales.
Le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) est mandaté pour assurer la protection des personnes déracinées, notamment les réfugiés, les déplacés internes et les apatrides. La province du Sud-Ubangi, à travers les localités de Libenge et de Zongo, demeure l’une des zones les plus sensibles de la RDC, en raison de sa proximité avec la frontière centrafricaine.
Blaise ABITA ETAMBE/CONGOPROFOND.COM