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Kasaï-Central : Des ponts en ruine, des vies en danger à Demba

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La Nouvelle société civile Congolaise (NSCC) du territoire de Demba, dans le Kasaï-Central, tire la sonnette d’alarme face à l’abandon des ponts ruraux, pourtant essentiels à la circulation des biens, des personnes et à l’accès aux services de base. Construits artisanalement en bois, ces ouvrages relient villages agricoles, centres de santé et marchés. Leur dégradation avancée met en péril la sécurité des populations et asphyxie l’économie locale.

Le 12 avril 2025, lors d’une mission de monitoring dans le cadre du Programme de développement local des 145 territoires (PDL-145T), le coordonnateur territorial de la NSCC, Marcel Masanka, a échappé de peu à la mort après l’effondrement brutal d’un pont sur la rivière Kapenyinga-Bangana, dans le secteur de Muanza Ngoma (village Kabasubabu).

« J’ai failli y rester. Le pont s’est écroulé sous ma moto. Sans l’intervention rapide de jeunes passants, le pire était inévitable. Les habitants nous ont confié que ce pont, rafistolé à la va-vite par un candidat en 2023, n’a plus jamais été entretenu », témoigne M. Masanka, encore sous le choc.

Ce pont relie les villages de Tshimanga Lukoka et Kimpe Katumba au centre de santé Mukanya Kalamba, à seulement 4 km. Sa rupture isole une population déjà fragile. Ces axes sont aussi vitaux pour l’écoulement des produits agricoles vers les marchés urbains. Leur état de délabrement freine les échanges, accentue la pauvreté et fragilise tout le tissu rural. La NSCC recense 17 ponts critiques sur le territoire, dont 80 % présentent des planches pourries ou des structures instables, surtout en saison des pluies.

Face à cette urgence, la NSCC appelle le gouvernement, tant provincial que national, à intégrer en priorité la réhabilitation des ponts de Demba dans le Programme national des routes de desserte agricole. Elle réclame des financements ciblés pour des ouvrages durables (en béton ou métalliques) et l’implication des chefs de secteurs et des jeunes dans des travaux communautaires palliatifs (remplacement des planches, balisage des zones à risque).

La structure plaide aussi, auprès des partenaires techniques, pour un audit indépendant des infrastructures et un appui logistique en matériaux et expertise. Un mémoire technique, incluant une cartographie des ponts prioritaires, sera transmis au ministère provincial des Infrastructures et de la Coopération internationale. La NSCC annonce une marche pacifique si aucune réponse concrète n’est donnée sous 30 jours.

Mike Tyson Mukendi / CONGOPROFOND.NET

 

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Plus d’un milliard de pertes dans la fraude minière : L’État mise sur Didier Kaku Kingwabidi pour inverser la tendance

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Par arrêté interministériel en date du 16 avril 2025, Didier KAKU KINGWABIDI, Inspecteur Général des Mines, a été nommé Coordonnateur National de la Commission Nationale de Lutte contre la Fraude et la Contrebande Minière (CNLFM).

Cette désignation s’inscrit dans une volonté affirmée du gouvernement congolais de renforcer la gouvernance du secteur minier, en proie à des défis majeurs : fraude à grande échelle, contrebande systémique, et exploitation illégale parfois orchestrée par des groupes armés.

La nomination de l’actuel patron de l’Inspection Générale des Mines, reconnu pour sa rigueur et son expertise, vise à doter la CNLFM d’un leadership solide et crédible, capable de porter une réforme ambitieuse.

Ce changement à la tête de la CNLFM représente un jalon important dans la mise en œuvre de la stratégie nationale de lutte contre les pratiques illicites dans le secteur minier-un phénomène qui coûte chaque année plus d’un milliard de dollars au Trésor public. À travers ce geste fort, les autorités réaffirment leur engagement à protéger les ressources naturelles du pays et à garantir une exploitation minière profitable à l’économie nationale.

Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET 

 

 

 

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