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Kananga en deuil : 32 morts à la suite d’une pluie diluvienne, des dégâts matériels et humains importants !

32 morts, une quinzaine de maisons emportées, un temple de l’église Cité Béthel détruit, une école menacée à Nganza Saints Martyrs et des petites têtes d’érosions se créent ça et là. C’est en tout cas le bilan provisoire de la pluie diluvienne qui s’est abattue sur la ville de Kananga, ce mardi 26 décembre 2023.
Les dégâts sont enregistrés dans la commune de Kananga : Une femme et ses 8 enfants sont morts engloutis dans une maison dans la localité Bikuku.
Par ailleurs, au quartier Tshinsambi, dans l’ex localité Azda, un papa et ses 4 enfants ont trouvé la mort, 7 autres morts dans le quartier Kamayi, d’autres encore ont été enregistrés à Nganza et localité hôpital.
Parmi les dégâts matériels, on note l’usine de captage de la Régideso inondée suite au débordement des eaux des rivières Tshinsambi et Tshibashi, plus de 15 maisons emportées dans la localité Biancky par un collecteur détruit par les eaux de pluie, la clôture de l’Athénée royale de Kamayi écroulée, l’institut Supérieur Technique de Kananga menacé alors que le temple de l’église Cité Béthel est également sous la menace d’un ravin créé par les travaux inachevés du projet Tshilejelu.
Félix MULUMBA KALEMBA/Congoprofond.net
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Droits des autochtones : La RDC passe de la parole à l’acte, le Cadre de concertation multi-acteurs lancé à Kinshasa

Une page d’histoire s’ouvre pour les peuples autochtones Pygmées. Le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, de la Sécurité, de la Décentralisation et des Affaires coutumières, Shabani Lukoo, a officiellement lancé, ce mardi 20 mai 2025, dans la salle des spectacles du Palais du Peuple, le cadre de concertation multi-acteurs pour la mise en œuvre de la loi n°22/030 du 15 juillet 2022, relative à la protection et à la promotion des droits des peuples autochtones Pygmées.
Un moment historique, fruit d’années de lutte, de plaidoyers et de résistance, qui marque une reconnaissance tardive mais décisive de ces Congolais longtemps marginalisés, souvent traités comme des étrangers dans leur propre pays.
Droits, terres, dignité : un tournant attendu
Ce cadre de concertation entend poser les bases d’un dialogue inclusif et permanent entre l’État, la société civile, les communautés autochtones et les partenaires techniques et financiers. L’objectif : garantir une mise en œuvre effective, équitable et transparente de la loi. Il s’agit notamment de faciliter l’accès des Pygmées aux droits fondamentaux ( terres, éducation, santé )dans le respect de leur culture et de leur mode de vie.
Les partenaires présents ont réaffirmé leur appui à ce processus ambitieux, qui vise à rompre avec des siècles d’exclusion et à replacer les Pygmées au cœur du contrat social congolais.
Vulgarisation, sensibilisation, action
Dans son allocution, le Vice-Premier Ministre Shabani Lukoo a annoncé que la prochaine étape consistera à vulgariser la loi sur l’ensemble du territoire national, à travers des outils harmonisés et des canaux de communication adaptés aux réalités locales. Une campagne nationale de sensibilisation verra le jour dans les prochains mois. « Cette loi garantit aux peuples autochtones l’égalité des droits prévue par la Constitution », a-t-il martelé, rappelant que la diversité culturelle du pays est une richesse, et non un obstacle à l’unité.
Des gardiens de la nature, trop longtemps ignorés
Par cet acte, le gouvernement congolais réaffirme son engagement à protéger les peuples autochtones, véritables gardiens de la forêt équatoriale, acteurs clés de la conservation de la biodiversité. Leur résilience face à la stigmatisation et aux violences structurelles en fait aujourd’hui une force vive à réintégrer dans la République.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET