Actualité
Justice : première audience de l’affaire Jimmy Nzialy contre Primidis à Goma

La prison centrale de Goma (dit Munzenze) dans la province du Nord-Kivu a servi de cadre, le jeudi 29 octobre 2020, à la première audience du procès judiciaire opposant le coordonnateur national de mouvement citoyen Génération positive à la société Primidis et d’autres associations de production des vins.
Le prévenu Jimmy Nzialy Lumangabo ne s’est pas présenté physiquement devant le tribunal, car, selon ses avocats conseils, il est malade. D’ailleurs, leur client n’est plus en prison et poursuit les soins de santé dans une structure sanitaire de la place, sous la surveillance des policiers, ont-ils dit.
C’est ainsi que le tribunal a renvoyé la cause dans une semaine, car elle a exigé que cet activiste des droits de l’homme soit lui-même présent pour son identification afin de bien examiner la requête de la partie défenderesse pour une éventuelle liberté provisoire.
L’un des avocats de Jimmy Nzialy, maître Vascos Saasita a confié à Congoprofond.net : «Vous savez que notre client se trouve dans un état de santé tellement critique et que nous retrouvant au tribunal, nous devrions nécessairement solliciter à ce que notre client soit mis à liberté provisoire. On ne pouvait pas aller jusqu’à traiter la question de quelqu’un qui, déjà sur le plan humanitaire, sa santé ne va pas. Voilà pourquoi, nous avons sollicité au tribunal d’accepter que nous puissions représenter valablement et provisoirement notre client. Évidemment, le tribunal a été d’accord. Mais ce tribunal a sollicité à ce que nous puissions d’abord amener notre client pour l’identifier et donner la possibilité de statuer sur la question de la liberté provisoire, et c’est à ce stade que nous nous sommes limités, et nous pensons que parce que nous avons renvoyé la cause à une semaine pour voir avec le médecin si possibilité il y aura afin que notre client se présente parce qu’il est dans un état où on ne peut le maintenir en prison ».
Pour rappel, Me Jimmy Nzialy est poursuivi par la société Primidis et d’autres associations produisant les vins à Goma pour imputation dommageable et escroquerie.
Dalmond Ndungo/CONGOPROFOND.NET
À la Une
Lubumbashi : Le Service National accusé à tort sur une concession de 23 hectares à Kabulameshi

À Lubumbashi, dans la province du Haut-Katanga, le Service National, organe rattaché à la Présidence de la République, déploie ses activités dans une concession de 23 hectares située sur l’avenue Général Muyumba, dans le quartier Kabulameshi. Sur ce site, une maçonnerie et un atelier de fabrication de bancs sont en construction, destinés à approvisionner les établissements scolaires et universitaires de la région.
Mais ces derniers jours, des voix se sont élevées pour accuser injustement le Service national d’occupation illégale ou d’activités douteuses. Des rumeurs diffusées sur les réseaux sociaux affirment même que le Service aurait été « espionné », ou qu’il se serait approprié la concession. Des allégations fermement démenties par le conseiller juridique du propriétaire du terrain, M. Noka Watkin.
« Cette concession appartient à M. Noka Watkin. Elle fait 23 hectares, et cela fait plus de quarante ans que nous y sommes. Ce que vous voyez aujourd’hui est le fruit d’un long travail. Rien n’existait au départ. Le Service national est ici en tant que locataire, et ses ouvriers utilisent des outils qui lui appartiennent », a-t-il expliqué.
Il insiste : « Le Service national n’a jamais été espionné. Il n’est pas en conflit de propriété. Il mène des actions utiles à la communauté tout en respectant son statut de locataire. »
Présent dans la province depuis plusieurs mois, le Service national cherche à reproduire l’expérience de Kaniama Kasese et à se rapprocher des bénéficiaires locaux. Dans cette optique, l’installation d’un atelier de production de mobilier scolaire répond à un besoin concret dans le secteur éducatif.
Face aux attaques diffamatoires, le Service national appelle à la retenue et encourage les parties en désaccord à saisir la justice pour un règlement apaisé et légal du différend. Il réaffirme sa volonté d’agir dans la transparence et le respect des droits de chacun.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET